27 novembre 2020

Les plantes : classification et identification


Comment nommer et classer les plantes : une double préoccupation rencontrée chez tous les peuples depuis des temps immémoriaux. À ce sujet, le Jardin botanique de Meise vient de publier un guide pratique intitulé Classification botanique et nomenclature, une introduction. Publié sous une licence CC-BY, ce livre de 74 pages est offert gratuitement sur la Toile.

Précédé d’une introduction, le livre compte cinq chapitres : Histoire de la classification, Le concept d’espèce, Règles de nomenclature botanique, L’art de l’identification, La préparation d’une révision taxonomique. Des illustrations accompagnent les exposés. L’ouvrage est complété par une bibliographie.

L’introduction précise le but des auteurs : Le présent ouvrage donne un aperçu des principes généraux et des étapes les plus importantes de la classification et de la dénomination des plantes et des champignons, une discipline appelée «Taxonomie botanique». […] A ce titre, il sera utile tant à ceux qui s’intéressent à la classification et à la dénomination des plantes qu’à ceux qui enseignent cette matière dans les établissements d’enseignement secondaire et supérieur.

L’histoire de la classification des plantes est présentée en cinq étapes : De Théophraste au Moyen Âge, La Renaissance, période pré-Linnéenne, Linné et les Linnéens, La pensée évolutionniste fait son entrée dans la théorie de la classification, Méthodes phénétiques, cladistiques et phylogénétiques, Groupes naturels, monophylie, paraphylie et polyphylie. Le chapitre est complété par des références générales sur la systématique.

Le concept d’espèce est présenté sous trois volets : définition, spéciation et taxons infraspécifiques. Dans le contexte de la problématique des variétés, la notion d’espèce fait débat. Les auteurs présentent les trois concepts les plus répandus : Le concept d’espèce biologique, Le concept d’espèce morphologique, Le concept d’espèce évolutive. La spéciation porte sur la formation de nouvelles espèces, suivant les étapes d’isolement et de divergence. Les trois processus possibles menant à la spéciation sont ensuite présentés : spéciation cladogénétique, spéciation anagénétique, hybridation. La nomenclature des taxons infraspécifiques rend compte de l’évolution des plantes : sous-espèce, variété, forme. Le chapitre est complété par des références sur le concept d'espèce.

Après l’étude de la classification des plantes, les auteurs sabordent leur dénomination sous plusieurs thèmes : Le Code international de nomenclature botanique (CINB) , Du Règne à la sous-forme, catégories obligatoires, Le concept de type, Publication valide et effective, Types, Noms d’auteurs, nouveaux taxons, nouvelles combinaisons, Noms acceptés et synonymes : la règle de priorité, Hybrides, Plantes cultivées. Le CINB est présenté sous forme historique. Les noms de taxons supérieurs au rang d’espèce et les noms de taxons de rang inférieur sont présentés dans des tableaux où les taxons sont hiérarchisés. Le nom d’une espèce est composé du nom du genre suivi de l’indication de l’espèce, sous forme d’un deuxième mot appelé l’épithète. Le nom d’un rang infraspécifique est également composé d’un seul mot. L’épithète de l’espèce et tous les noms infraspécifiques commencent toujours par une lettre minuscule, ceux des rangs au-dessus de l’espèce débutent par une lettre majuscule. Les points suivants, plus spécialisés, s’intéressent davantage aux études supérieures. Le dernier point concerne les plantes cultivées dont les dénominations sont régies par le Code international pour la nomenclature des plantes cultivées (CINPC) : Les formes cultivées ne peuvent être attachées qu’à trois catégories, le Cultivar, le Groupe ou Groupe de cultivars et le grex. Ce dernier n’est utilisé que dans la culture des orchidées. Le chapitre est complété par des références sur le Code international de nomenclature pour les algues, les champignons et les plantes et les noms scientifiques et les types.

Les deux chapitres présentent des outils et des méthodes de travail pour pouvoir identifier le matériel de manière fiable. Les clés et les barres-codes sont présentées dans le chapitre dédié à l’art de l’identification des plantes. Le chapitre est complété par une liste de glossaires et des références sur les codes-barres. Le chapitre final présent comment préparer une révision taxonomique à partir d’un exemple de matériel d’herbier. Il est complété par de nombreuses références.

Le livre est complété par une bibliographie générale.

Bien que destiné au monde de l’éducation, ce livre pourra intéresser aussi les amateurs et curieux de la botanique.

Référence

Sosef, Marc S. M. et al. - Classification botanique et nomenclature, une introduction. - Meise (Belgique): Jardin botanique de Meise, 2020. - 74p. - ISBN 978-9-4926-6321-4. - [Citation, p. 7].

Image

Victoria de Santa Cruz © 2020, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD.

La Collection de Claude Trudel compte plusieurs milliers de photographies en libre accès. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Livres numériques gratuits

Plantes à fleurs
Orchidées en fleurs

21 novembre 2020

Terre errante / Liu Cixin

Aujourd’hui, il ne nous reste que l’espoir. L’espoir est le diamant le plus précieux de notre époque. Peu importe combien de temps il nous reste à vivre, il faut le chérir.

Au centre de cette image capturée par le télescope spatial Hubble, la petite étoile rouge Proxima du Centaure découverte seulement en 1915. C’est l’étoile la plus proche du système stellaire, soit à 4,2 al du Soleil.

L’avenir de l’humanité est en péril. C’est pourquoi le gouvernement de la Coalition a décidé de détourner la Terre vers Proxima du Centaure. Cet exode audacieux et nécessaire devrait réaliser son accomplissement au bout de 2 500 ans. Pendant la durée de cette épopée, cent générations d’humains vivront cinq phases historiques : l’Ère du freinage, l’Ère de la fuite, la Première Ère de l’errance, la Seconde Ère de l’errance et l’Ère néosolaire. Tel est le cadre de la nouvelle littéraire du célèbre écrivain chinois Liu Cixin.

Le narrateur raconte avec force détails les péripéties vécues et les drames surmontés au cours de l’Ère du freinage (19 pages) et de l’Ère de la fuite (35 pages). Les étapes de sa vie, depuis sa naissance à la fin de l’Ère du freinage jusqu’au début de l’Ère de la fuite, sont relatées au cours de nombreux événements astronomiques aussi terrifiants que réalistes.

Le troisième chapitre marque une rupture insoupçonnée et tragique dans le fil des épisodes, ainsi que dans la vie du narrateur : La rébellion (13 pages). Le chapitre conclusif, intitulé Ère de l’errance (3 pages), est centré sur un chant mémoriel.

Basée sur des données astrophysiques, une œuvre de science-fiction surprenante!

Référence

Liu Cixin.- Terre errante. - Nouvelle traduite du chinois par Gwennaël Gaffric. - Paris: Acte Sud, 2020. - 79p.- ISBN 978-2-330-13053-4. - Bibliothèque de Montréal et BAnQ: Liu L7832t. - [Citation, p.36].

Image

Proxima du Centaure (ESA/Hubble & NASA)

13 novembre 2020

Encyclopédie des plantes alimentaires

L’Encyclopédie des plantes alimentaires de Michel Chauvet présente 700 espèces du monde entier. Plus de 1100 dessins en couleurs et 600 dessins au trait illustrent les espèces et variétés. De plus, 350 cartes illustrent l’origine et la diffusion de près de 600 espèces. Le contenu documentaire du livre est bien mis en valeur par une mise en page exemplaire.

L'ouvrage a été conçu pour être lisible par le plus grand nombre, et en particulier tous ceux que passionne l’histoire des plantes.

Précédé d’un avant-propos, du sommaire et d’une introduction, l’ouvrage est complété par un index des plantes et une bibliographie. Les espèces sont présentées par familles et genres botaniques, familles et genres faisant l’objet de descriptions. Les fiches signalétiques des espèces sont ainsi ventilées :

- nom scientifique, nom vernaculaire
- synonyme(s)
- formule chromosomique
- autres noms communs en français et en d’autres langues
- biologie
- variétés (groupes)
- histoire
- ethnologie
- usages
- économie
- illustration(s)
- carte
- références.

La documentation est particulièrement captivante pour les notices historiques et ethnobotaniques.

Les données spécifiques au Québec sont nombreuses. À titre d’exemple, quelques brèves citations sur l’érable à sucre (Acer saccharum) :

- biologie : Son aire d’extension va du Québec et du nord-est des États-Unis jusqu’aux montagnes Rocheuses et à la Caroline du Nord.
- ethnologie : La visite d’une cabane à sucre est une étape quasi obligatoire du tourisme au Québec, auquel une large gamme de produits est proposée.
- usages : Le sirop d’érable est couramment utilisé en Amérique du Nord pour aromatiser les crêpes et de nombreuses pâtisseries.
- économie : La production québécoise concerne 10 000 acériculteurs et s’élève à 14 000 t de sirop, soit 70% de la production mondiale […].

Cette fiche signalétique comprend aussi une carte et plusieurs illustrations. Elle est complétée par deux références : Le livre du sirop d’érable (Jean Côté et François-Xavier Simard, Montréal, Québecor, 1997); L’érablière et sa cabane (André Croteau, Montréal, Trécarré, 1997).

L’Encyclopédie des plantes alimentaires est assurément un ouvrage passionnant, un livre de référence exceptionnel.

Référence

Chauvet, Michel. - Encyclopédie des plantes alimentaires. 700 espèces du monde entier, 1 700 dessins. - Paris : Belin, 2018. - 877 p. - ISBN 978-2-7011-5971-3. - Bibliothèque du Jardin botanique de Montréal, Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 0310 C49.1, 581.63203 CHA et 581.63203 C511e 2018.- [Citations, p. 3, p. 674-675].

Sur la Toile

Encyclopédie des plantes alimentaires (Michel Chauvet)

Image

Érable à sucre en automne © 2019, Claude Trudel, Le monde en image, CCDMD.

La Collection de Claude Trudel compte plusieurs milliers de photographies en libre accès. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

09 novembre 2020

Atlas littéraire du Québec

Le nouveau livre encyclopédique dédié à la littérature québécoise, des origines à nos jours, est exemplaire par son contenu, sa structure et sa mise en page. Les notices tiennent lieu d’articles, les renvois d’hyperliens.

Dans une perspective historique, l’ouvrage présente les multiples facettes de notre littérature : les genres et courants littéraires, les auteurs et leurs thématiques scripturales, les œuvres marquantes et les moyens de diffusion. Le livre est abondamment illustré.

Cette fresque est structurée d’une façon originale et conviviale, sous trois thèmes: Histoire, Traversées, Genres et marges.

La première partie présente les notices documentaires d’une façon chronologique: De la Nouvelle-France à 1800, Le XIXe siècle, Le XXe siècle (1900-1960), Les XXe et XXIe siècles (1960 à nos jours). Les notices de chaque période sont ainsi regroupées: Capsules, Auteurs, Œuvres.

La deuxième partie porte sur trois volets: Littératures, Vie littéraire, Figures et thématiques.

La troisième partie aborde trois aspects: Régimes d’écriture, Multimédiatisation, Livres et art.

Les notices couvrent une à deux pages. Elles sont ainsi constituées: numéro de la notice, titre, sections sous-titrées, encadré(s), illustration(s), renvois à d’autres notices. À titre d’exemple, voyons la notice n° 8 intitulée Les premières femmes de lettres (1600-1764) :

Exposé:
Introduction
Raconter sa propre histoire
Contribuer à l’univers savant
Brasser des affaires
Témoin du quotidien

Encadrés [biobibliographies succinctes]:
Marie Guyard-Martin dite de l’Incarnation (1599-1672)
Lettres et journal épistolaire Marie-Isabelle-Élizabeth Rocbert de la Morandière Bégon (1696-1755)

Illustrés [extraits de documents manuscrits]:
Placet de Marie-Charlotte Legardeur (1729)
Lettre d’Élizabeth Rocbert de la Morandière Bégon (1749)

Auteur:
Julie Roy

Renvois aux notices:
1, 5, 27, 69, 127.

Comme il s’agit d’un livre de référence, les outils de repérage sont nombreux:

- en début d’ouvrage: Sommaire, Présentation
- en fin d’ouvrage: Crédits photographiques, Index des noms, Index des œuvres, Liste des collaboratrices et des collaborateurs [nom, métier, lieu, notice(s)], Table des matières.

L’originalité du livre doit beaucoup à ses renvois qui favorisent une circulation entre les époques historiques, les auteurs sélectionnés et les œuvres marquantes de notre littérature. Les encadrés et illustrations enrichissent les exposés synthétiques. Par ailleurs, la mise en page du livre est exemplaire: pages bien aérées (marges, titre et sous-titre, thème, page), typographie et polices de caractères, insertions des encadrés et des illustrations, reliure, format et poids léger du livre, etc.

Quel plaisir de naviguer dans cet ouvrage et d’y découvrir la richesse des œuvres de nos autrices et auteurs, de notre littérature, de notre culture singulière et de notre histoire nationale!

Un outil de culture et de référence exceptionnel ! Félicitations aux concepteurs, ainsi qu’aux autrices et auteurs des notices de ce formidable Atlas littéraire du Québec.

Référence

Hébert, Pierre; Andrès, Bernard; Gagnon, Alex; dir. - Atlas littéraire du Québec. - Montréal: Fides, 2020. - xiv, 496p. - ISBN 978-2-7621-41-5. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ : 840.90003 A881.3 2020 et 840.90003 A8814 2020.

Sur la Toile

Instrument de recherche en littérature québécoise (IRLQ)

Article connexe

Histoire des bibliothèques du Québec (Marcel Lajeunesse)

23 octobre 2020

Histoire des bibliothèques du Québec

L’histoire des bibliothèques du Québec est relatée par Marcel Lajeunesse dans le nouvel Atlas littéraire du Québec.

Dans un style limpide et concis, les principaux jalons de cette histoire sont présentés dans trois notices :

► 1764-1849 : implantation et développement de bibliothèques de type britannique à l’initiative de Germain Langlois, Fleury Mesplet, Frederick Haldimand, Thomas Cary; création de la Bibliothèque de l’Assemblée législative;

► 1840-1900 : création de bibliothèques paroissiales, dont l’Œuvre des bons livres par les Sulpiciens; rayonnement d’institutions littéraires, dont l’Institut canadien de Montréal; mainmise du clergé et initiatives de Jean-Baptiste Meilleur, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau et Honoré Mercier; création de la première bibliothèque municipale à Westmount;

► 1900-2020 : émergence des bibliothèques publiques aux États-Unis d’Amérique et au Canada anglais; péripéties de la création de la Bibliothèque centrale de Montréal; création de la Bibliothèque Saint-Sulpice; rapport de la Commission Ridington sur l’état des bibliothèques au Canada; première législation sur les bibliothèques publiques, sous l’administration de Paul Sauvé; création de plusieurs bibliothèques publiques dans les décennies 1960 et 1970; le foisonnement des bibliothèques publiques et de leur fréquentation, sous l’impulsion de Denis Vaugeois, dans la décennie 1980; adoption de la Politique de la lecture et du livre; création de la Grande Bibliothèque.

Les notices sont accompagnées d’encadrés et d’illustrations :

- citation de la Gazette littéraire de Montréal (13 janvier 1779)
- citation tirée des Mélanges religieux (29 mai 1846)
- citation de Louis Regourd, p.s.s., (1856)
- page frontispice de L’Écho du Cabinet de lecture paroissiale (janvier 1859)
- citation de Félix Vogel, membre de l’Institut canadien de Montréal
- citation de Thomas Chapais (1905)
- page titre de la brochure Pour un système cohérent de bibliothèques au Canada français (Raymond Tanghe, 1952)
- page de couverture du catalogue d’exposition Tous ces livres sont à toi (2005)
- photographie de la Bibliothèque Saint-Sulpice (2016).

Le contexte général de chaque époque et le milieu particulier de chaque jalon sont judicieusement mis en contexte. Chaque évènement évoqué a une portée historique bien expliquée. Les conclusions des notices permettent de saisir le cheminement de l’histoire des bibliothèques du Québec.

De cette fresque historique, retenons la conclusion générale de l’auteur : « Malgré des succès certains, les racines de la bibliothèque publique au Québec sont courtes et ont encore besoin d’être renforcées. »

À l’image de l’ensemble de l’Atlas littéraire du Québec, la mise en page des notices est exemplaire.

Référence

Lajeunesse, Marcel. « Les origines des bibliothèques du Québec (1764-1849) : des bibliothèques d’un genre nouveau » (notice n° 6, p. 12-13); « Les bibliothèques québécoises au XIXe siècle : la lente et difficile émergence des bibliothèques chez les francophones » (notice n°30, p. 55-57); « La bibliothèque publique : une institution dynamique, mais encore fragile » (notice n° 195, p. 330-332). - Dans Hébert, Pierre; Andrès, Bernard; Gagnon, Alex; dir. - Atlas littéraire du Québec. - Montréal : Fides, 2020. - xiv, 496p. - ISBN 978-2-7621-4124-5. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ : 840.90003 A881.3 2020 et 840.90003 A8814 2020.

Une quatrième notice écrite par l’auteur : « L’Île d’Orléans (1928) de Pierre-Georges Roy : pleins feux sur l’île mythique », accompagnée de deux illustrations : page de couverture de l’édition originale, reproduction d’une peinture d’Horatio Walker (notice n° 249, p. 443-444).

Auteur

Marcel Lajeunesse (Université de Montréal)

Articles connexes

Portraits de femmes bibliothécaires au Québec
Collection Marcel-Lajeunesse
Études sur les bibliothèques
Dictionnaires de la langue française (Nouvelle-France)
Les Sulpiciens et l’histoire du livre
Documentation et bibliothèques

16 octobre 2020

Shanghai / Alain Grandbois

Sous le titre Visages du monde, une série de récits de voyage d’Alain Grandbois est diffusée sur les ondes de Radio-Canada, en 1950-1952.

Attardons-nous au premier de ces textes. Il porte sur Shanghai, une ville chinoise que l’auteur québécois a visitée en 1934. Diffusé le 18 avril 1950, de 19 h 45 à 20 h 00, le récit est lu par Jacques Auger.

Les quatre parties du texte d’Alain Grandbois sont encadrées par un prologue et un épilogue. Voyons cette structure plus en détail.

Prologue

Jacques Auger présente la nouvelle série d’émission Visages du monde, puis il cède la parle à Alain Grandbois. Celui-ci évoque son goût pour les voyages et l’aventure, une passion qui l’a mené sur divers continents pendant une vingtaine d’années. Il précise que beaucoup de ces visages ont été altérés par la Seconde Guerre mondiale. Il souligne enfin que ses textes expriment ses impressions personnelles.

Pause musicale / Jacques Auger reprend le micro

Partie 1 - Une ville étonnante

Alain Grandbois introduit ainsi son sujet : « Shanghai est une ville des plus étonnantes du monde. » Il développe ce thème sous quatre volets. En guise d’introduction à son exposé, il compare la ville de Shanghai à Paris, Londres et New-York. Il souligne le développement prodigieux de la métropole chinoise devenue en l’espace d’un siècle la cinquième ville la plus populeuse au monde.

Partie 2 - Shanghai le jour

Alain Grandbois décrit le cosmopolitisme de la ville défiant toute imagination : « Shanghai s’agite de l’aube au crépuscule comme une fourmilière en proie à la folie. » À titre d’exemple, il cite la vie trépidante des vingt-cinq mille coolies. Il poursuit son exposé en soulignant le caractère capitaliste de la métropole : « Cette formidable tour de Babel ne reconnaît qu’un seul dieu, le Veau d’or. » Il compare le peuple misérable aux affairistes : banquiers, courtiers, agents de change, prêteurs d’argent, généraux, politiciens et Compradores. Après avoir décrit les activités des nantis, il exprime cette opinion : « La surprise de ce siècle, c’est que l’on peut y trouver des gens qui ont encore le goût de l’honnêteté. » Enfin, l’auteur explique cette richesse par la situation géographique privilégiée de Shanghai à l’embouchure de la riche vallée du fleuve Yang-Tsé-Kiang.

Partie 3 - Shanghai la nuit

Alain Grandbois affirme ainsi la frénésie nocturne de Shanghai, sans commune mesure avec toute autre ville : « Tout est lumières, cris, intense agitation, richesses et dépenses inouïes, luxe fantastique. » L’auteur multiplie les exemples pour illustrer ses propos : Canidrome, Auditorium, Maison du Monde, Nanking Road (boîte de nuit), au centre-ville, et les endroits malfamés à l’orée du port.

Partie 4 - La colonie russe

Alain Grandbois traite de l’imposante colonie russe qui compte près de vingt-cinq mille personnes, la plupart habitant la concession française. C’est la partie la plus personnelle, la plus touchante du texte. L’auteur relate une rencontre avec une réfugiée russe qui lui présente, à l’hôpital, son amie gravement malade : « Ce petit cadavre qui ne vit encore que par miracle s’appelle Tatiana Kousminsky. » L’auteur conclut son récit avec une nostalgie émouvante : « Mais qu’est devenue Olga X, ma belle compagne courageuse ? Il a coulé tant d’eau sous tous les ponts du monde depuis quinze ans. »

Pause musicale

Épilogue

Jacques Auger conclut brièvement l’émission en rappelant son contenu en une phrase.

Appréciation

J’ai lu ce texte après la lecture du livre Les voyages de Marco Polo par Alain Grandbois. C’est avec plaisir que j’ai retrouvé dans les Visages du monde le style alerte et dynamique, les énumérations typiques, les brefs commentaires, les phrases-chocs exemplaires et saisissantes du célèbre auteur québécois. Quel écrivain !

Les internautes intéressés à approfondir l’analyse de Shanghai pourront consulter les ressources de l’édition critique produite par Jean Cléo Godin : introduction, notes infrapaginales, bibliographie, index des noms de personnes, index des principaux noms géographiques, appendices.

Référence

Grandbois, Alain. - Visages du monde. - Édition critique par Jean Cléo Godin. - Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal, 1990. - 788p. - (Bibliothèque du Nouveau Monde). - ISBN 2-7606-1508-1. - [Chapitre 1 : Shanghai, p. 25-31]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 928.41 G751 et 848.912 G7518v 1990.

Article connexe

La prose d’Alain Grandbois

09 octobre 2020

La condition tropicale / Francis Hallé


Les pays tempérés restent riches, les pays tropicaux continuent d’être pauvres. C’est cette invariance qui m’intrigue et justifie ce livre.

Le célèbre botaniste Francis Hallé publie une synthèse lumineuse sur la tropicalité, une œuvre couronnant sa riche carrière de chercheur: «Je suis botaniste et fier de l’être. […] Mais j’ai maintenant 70 ans, ce qui, on en conviendra, autorise à porter un regard global sur l’existence.»

L’introduction présente les buts de l’auteur, la notion de tropicalité et les marqueurs de la tropicalité. Sa structure est identique à celles des huit chapitres du livre: sommaire en caractères gras, sous-titres correspondant aux idées développées, illustrations légendées. Plusieurs chapitres contiennent des encadrés thématiques. Le caractère didactique de l’ouvrage est manifeste.

Les titres des chapitres sont évocateurs des facettes de la tropicalité abordées tour à tour, la plupart du temps avec des points de vue inusités:

1. - Vivre sur une sphère en croyant qu’il s’agit d’un plan
2. - La Terre: astronomie et géophysique
3. - Les climats
4. - Géographie et paysages, roches et sols
5. - La biologie tropicale (forêt et récif, diversité et évolution)
6. - Essai d’anthropologie tropicale (être humain, hypothèse photopériodique, psychologie)
7. - L’activité économique (points de vue contradictoires, approche historique, économie et latitudes)
8. - Un plaidoyer pour les tropiques.

Plusieurs outils de recherche complètent l’ouvrage: bibliographie, index thématique, liste des encadrés, liste des figures, crédits iconographiques et remerciements.

Appréciation

Les idées qui ont le plus suscitées mon intérêt ont trait à l’importance accordée à l’astronomie et à la géographie (géophysique, climatologie, pédologie), ainsi qu’à leurs conséquences durables (biologie végétale et animale, anthropologie, économie) comme facteurs déterminants et explicatifs de la condition tropicale.

Cette encyclopédie me semble essentielle pour bien comprendre l’histoire humaine et le monde contemporain caractérisés par les inégalités socio-économiques. Assurément une référence exceptionnelle!

Référence

Hallé, Francis. - La condition tropicale. Une histoire naturelle, économique et sociale des basses latitudes. - Paris: Actes Sud, 2018 © 2010. - 703p. - (Babel, n° 1230) - [Citations, p. 28, 15]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 508.313 HALL.C et 508.313 H183c 2010.

Image

Vriéséa (Vriesea platynema var. variegata, Bromeliaceae, Brésil oriental, Jardin botanique de Montréal)

Article connexe

Plaidoyer pour l’arbre / Francis Hallé

Exposition

Le Jardin botanique de Montréal a présenté une superbe exposition intitulée «Francis Hallé, carnets d’un botaniste», du 15 juin au 3 septembre 2018. À cette occasion, le chercheur a rencontré un grand nombre de visiteurs. Des dessins botaniques en grand format du biologiste français sont encore affichés dans la serre de la forêt tropicale humide.

Deux photos souvenirs: affiche de l’exposition et dessin de Francis Hallé dans les Jardins d’accueil >

02 octobre 2020

Espace / Govert Schilling


Vous cherchez une synthèse sur l’espace? Une synthèse illustrée? Une synthèse captivante? Une synthèse en français? Et bien, le livre Espace de Govert Schilling, traduit de l’anglais par Julie Fillatre, est tout indiqué.

C’est un livre grand format, de forme carrée, abondamment illustré. L’introduction est suivie d’une dizaine de chapitres. L’ouvrage est complété par les crédits des photos et illustrations, un index et un glossaire.

Chaque chapitre est présenté sur une double page illustrée. Tout comme les exposés thématiques qu’il contient, le sommaire du chapitre est captivant et limpide. La mise en page est exemplaire: clarté du texte affiché en blanc sur fond noir, polices de caractères, disposition des exposés, fiches signalétiques (passeports), illustrations légendées (photos, dessins, graphiques), pagination et rappel du titre de chapitre.

L’espace exploré commence avec le Système solaire: le Soleil, les planètes telluriques, les planètes gazeuses, les astéroïdes et les comètes. Ce chapitre initial est complété par l’histoire de l’astronomie.

Le chapitre 2 porte sur la naissance des étoiles. Comme dans l’ensemble du livre, les images sont à couper le souffle. Ce chapitre est complété par un exposé sur les télescopes, depuis 1600 jusqu’à nos jours.

Le chapitre 3 explore le monde des étoiles et des planètes. Après l’explication du diagramme de Hertzsprung-Russell sur le classement des étoiles, l’auteur présente plusieurs types d’étoiles: ordinaires, cannibales, naines rouges, étoiles ratées, binaires, géantes, supergéantes, etc. La seconde partie du chapitre porte sur les exoplanètes.

La mort des étoiles fait l’objet du chapitre 4. Un grand nombre de nébuleuses étayent les explications portant sur les diverses fins des étoiles, selon leurs constitutions initiales. Un monde aussi surprenant que fantastique.

Le chapitre 5 porte sur notre galaxie, la Voie lactée. Les différentes composantes et facettes de la Galaxie sont démontrées avec brio. Ce chapitre est complété par la présentation des télescopes spatiaux.

Le chapitre 6 nous introduit dans le Groupe local comprenant plus de cinquante membres, dont les Nuages de Magellan et les galaxies d’Andromède et du Triangle. En plus de la description de ces trois grandes galaxies, le chapitre souligne la découverte initiale des céphéides par Henrietta Leavitt.

Le volumineux chapitre 7 présente un atlas des galaxies, c’est-à-dire des portraits de différentes catégories de galaxies distinguées par leurs formes, leurs tailles et leurs constitutions variables. Le télescopage et le cannibalisme entre galaxies sont aussi illustrés par de nombreux exemples. Le chapitre est complété par la description des rayonnements électromagnétiques, des rayons cosmiques et les ondes gravitationnelles.

Le chapitre 8 porte sur les amas et superamas de galaxies, dont les amas de la Vierge et de Coma, et les superamas de la Chevelure de Bérénice, de la Vierge, d’Hydre-Centaure, du Grand Mur, du Grand Mur de Sloan et du Grand Mur Hercule-Couronne. La distribution de ces gigantesques objets astronomiques est observée depuis peu par l’utilisation des lentilles gravitationnelles fortes et faibles. Ces nouvelles techniques d’observation permettent aussi d’étudier la répartition spatiale de la matière noire.

Le chapitre 9 est dédié à la cosmologie, soit à l’étude de la naissance, de l’évolution et de la structure de l’Univers. L’auteur fait état des découvertes scientifiques les plus récentes, tout en évoquant plusieurs spéculations sur le devenir du cosmos. Il réfute aussi certaines idées fausses, en particulier sur l’expansion de l’Univers et le Big bang.

Le dernier chapitre est constitué d’un atlas céleste de 14 cartes, d’un tableau sur les constellations et de l’alphabet grec.

Concluons le survol de ce livre instructif et captivant par cette citation tirée de l’introduction: «La majeure parte de ce livre n’aurait pu être écrite il y a vingt-cinq ans, pour la simple raison que nos connaissances étaient beaucoup plus limitées à l’époque. Et même si ce livre avait pu être écrit, vous seriez passés à côté des photos magnifiques qui ont été fournies par de grands observatoires terrestres et des télescopes spatiaux.»

Référence

Schilling, Govert. - Espace. Dans les profondeurs de l’Univers et à l’origine du Temps. - Traduction de l’anglais par Julie Fillatre. - Paris: Éditions Place des Victoires, 2015. - 224p. - ISBN 978-2-8099-1310-1. - [Citation, p. 7]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 523.1 S3347e 2015.

Sur la Toile

Govert Schilling (Wikipédia)

Image

Une pépinière d'étoiles - (Wikipédia) - (WWT)

Insérée à la page 45 du livre et portant sur les globules de Bok, cette image est ainsi légendée: «Semblables à des taches d’encre, les globules sombres se dessinent sur l’éclat de l’hydrogène chaud dans la zone de formation stellaire IC 2944, située dans la constellation du Centaure.»

Sur la Toile

Astronomie (répertoire de sites)

Articles connexes

Astronomie (billets)

25 septembre 2020

Les bétulacées du Québec

Le numéro courant de la revue Quatre-temps contient un article fort intéressant de Renée Gaudette, assistante-botaniste au Jardin botanique de Montréal. Intitulé Les bétulacées, compagnes de nos balades en forêt, cet article présente nos quinze espèces de bétulacées regroupées en cinq genres : bouleau, aulne, charme, noisetier et ostryer.

L’auteure décrit tour à tour les différentes espèces, en précisant leur localisation, leurs traits caractéristiques et leurs usages, notamment par les Autochtones. Plusieurs photographies et trois illustrations de la biologiste Andrée Hallé accompagnent l’exposé : Des bouches d’aération (périderme et lenticelle), À chaque espèce son fruit (nucule, noix), Quand la confusion règne (bouleau jaune, merisier).

Voici des photos de plusieurs espèces décrites par l’auteure. Ces photos ont été prises au Jardin botanique de Montréal.

Bouleaux

- Bouleau à papier (Paper Birch), Betula papyrifera

- Bouleau jaune (Yellow Birch), Betula alleghaniensis [arbre emblème du Québec depuis 1993]
- Bouleau gris (Gray Birch), Betula populifolia
- Bouleau mineur (Dwarf White Birch), Betula minor
- Bouleau glanduleux (Dwarf Birch), Betula glandulosa
Aulnes

- Aulne crispé (American Green Alder), Alnus alnobetula ssp. crispa
- Aulne rugueux (Speckled Alder), Alnus incana ssp. rugosa
Charme

- Charme de Caroline (Blue-beech), Carpinus caroliniana
Noisetiers

- Noisetier à long bec (Beaked Hazelnut), Corylus cornuta
- Noisetier d'Amérique (American Hazelnut), Corylus americana 'Purpleleaf Bailey Select' [espèce très rare, susceptible d’être désignée espèce vulnérable au Québec]
Ostryer

- Ostryer de Virginie (Eastern Hop-hornbeam), Ostrya virginiana
La lecture de cette présentation des bétulacées du Québec peut être complétée par la consultation de la Flore laurentienne (Marie-Victorin) et des bases de données nord-américaines Canadensys et Flora of North America.

Référence

Guadette, Renée. - « Les bétulacées, compagnes de nos balades en forêt ». - Illustrations d’Andrée Hallé, biologiste; photos de Robert Mineau, Quadel, Claude Lafond et Superior National Forest. - Dans Quatre-Temps, Vol. 44, n° 2, Automne 2020. - ISSN 0820-5515. - P. 61-66. - Bibliothèque du Jardin botanique de Montréal, Bibliothèques de Montréal et Grande Bibliothèque (BAnQ).

Images

Photos © Claude Trudel 2020, Le monde en images, CCDMD.

La Collection de Claude Trudel compte plusieurs milliers de photos prises au Jardin botanique de Montréal. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Sur la Toile

Bétulacées (Marie-Victorin, Flore laurentienne, p. 148-153) (BAnQ)
Betulaceae (Vascan, Canadensys)
Betulaceae (John J. Furlow, Flora of North America)

Publications récentes (Livres numériques)

Orchidées en fleurs - Un album photo présentant une sélection de photos prises dans la serre des orchidées du Jardin botanique de Montréal. Outre leurs attraits visuels remarquables, les traits distinctifs des orchidées illustrent la richesse de la biodiversité dans le monde.

Plantes à fleurs - Un album photo de plantes remarquables du Jardin botanique de Montréal. Les photos sélectionnées sont tirées d’une collection de plus de six mille photos prises au cours de nombreuses randonnées. Les espèces plus ou moins méconnues sont privilégiées par rapport aux célèbres plantes ornementales.

18 septembre 2020

La Terre vue de l’espace


NASA has a unique vantage point for observing the beauty and wonder of Earth and for making sense of it.

Michael J. Carlowicz, Lawrence Friedl et Kevin A. Ward sont les auteurs du splendide volume Earth publié par l’Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace des États-Unis d’Amérique. En version papier, le livre est vendu au prix de 74,20 $ US, mais la version numérique aux formats EPUB, MOBI et PDF est gratuite. Par ailleurs, une version interactive est disponible sur la Toile.

L’avant-propos de Michael Carlowicz présente les particularités et le but de l’ouvrage. L’album photo est à la fois scientifique et artistique. La beauté des photographies révèle les phénomènes physiques d’une façon exceptionnelle. Leurs légendes expliquent comment ceux-ci font partie d’un tout, d’un système global, par exemple les cycles de l’eau et du carbone, les courants aériens et océaniques en constante interaction. Ces photos inspirantes racontent une histoire d'une planète vieille de 4,5 milliards d'années.

Le livre compte quatre parties: Atmosphere, Water, Land, Ice and Snow. Chaque photo est titrée et accompagnée d’une brève légende, tandis que l’espace photographié est localisé sur un planisphère. S’il y a lieu, le lecteur peut utiliser un gratuiciel de traduction et l’Encyclopédie libre Wikipédia pour mieux comprendre certaines explications plus techniques et scientifiques.

Plusieurs photos ont été prises au-dessus du Québec et du Canada:

- Atmosphère: Vallées brumeuses (Colombie-Britannique);
- Eau: Baie de Rupert (Québec), Détroit de Géorgie (Colombie-Britannique), Baie de Liverpool (Territoires du Nod-Ouest), Région des lacs (Territoire du Nunavut), Cratère du lac à l’Eau claire (Québec);
- Glace et neige: Delta du fleuve Mackenzie (Territoires du Nord-Ouest), Île de Manning et bassin de Foxe (Territoire du Nunavut), Delta du fleuve Mackenzie (Territoires du Nord-Ouest).

Exemples

1° - La baie de Rupert couleur café (p. 44-47) [Photo ci-dessus]

La baie éloignée de Rupert est un lieu où la majesté et le dynamisme de la dynamique des fluides sont régulièrement exposés. Avec plusieurs rivières se déversant dans ce recoin de la baie James, la collision de la rivière et de l'eau de mer se combine avec le barattage du mouvement des marées et des courants pour créer des tourbillons colorés de fluide. En serpentant à travers les forêts boréales et les milieux humides du nord du Québec, les rivières qui se jettent dans la baie de Rupert transportent de l'eau tachée de brun avec des substances chimiques naturelles présentes dans les plantes. Les tanins et la lignine des racines, des feuilles, des graines, de l'écorce et du sol peuvent s'infiltrer dans l'eau et lui donner une couleur jaune, brune ou même noire. (Le même processus donne au thé sa couleur sombre.) Notez que les panaches colorés et la spirale complexe autour de l'île pointent vers l'intérieur des terres - probablement un indicateur que la marée montait, ou des vents du nord-ouest qui affectaient le débit de l'eau. [Traduction automatisée de la légende de la photo]

Cette photo a été prise le 20 août 2018 par le satellite américain Landsat 8. Plus d’informations sur cette photo peuvent être consultées sur le site Earth Observatory (NASA): Filaments and Color in Rupert Bay. Des articles de l’Encyclopédie libre Wikipédia fournissent des informations supplémentaires sous les thèmes Dynamique des fluides, Marée et Rivière Rupert.

2° - Les cratères du lac à l’Eau claire (p.78-79) [Photo ci-dessous]

Il y a environ 290 millions d'années, deux gros astéroïdes se sont écrasés sur Terre. Les énormes cratères ont laissé derrière eux deux lacs encore visibles de l'espace. Lorsqu'ils ont frappé, les astéroïdes binaires se sont écrasés sur une partie de la croûte terrestre qui était assez proche de l'équateur. Depuis, des millions des années de tectonique des plaques ont poussé les cratères vers le nord du Québec. Il y a à peine 20 000 ans, des calottes glaciaires massives ont avancé et reculé, parcourant la terre des sols et des roches pendant les périodes douces, puis creusant des canaux profonds et rinçant l'eau de fonte du paysage pendant les périodes chaudes. L'érosion était si complète que de nombreuses surfaces terrestres étaient grattées jusqu'au substrat rocheux sous-jacent, exposant ainsi certaines des roches les plus anciennes du monde. Pendant ce temps, l'eau de fonte des glaciers a laissé un réseau dense de lacs linéaires et de ruisseaux qui dominent maintenant la surface. [Traduction automatisée de la légende de la photo]


Cette photo a été prise le 23 novembre 2013 par le satellite américain Landsat 8 au-dessus du Nunavik, une région située au nord du Québec. Plus d’informations sur cette photo peuvent être consultées sur le site Earth Observatory (NASA): A One-Two Punch. Des articles de l’Encyclopédie libre Wikipédia fournissent des informations supplémentaires sous les thèmes Astéroïde, Cratère d’impact, Glaciation, Lac Wiyâshâkimî et Tectonique des plaques.

Compléments

Le livre est complété par une annexe, les remerciements, les crédits et des notices sur les auteurs. L’annexe est en fait un index des photos par continents: Afrique, Asie centrale et orientale, Europe et Asie occidentale, Amérique du Nord, Océanie, Océans et régions polaires, Amérique du Sud. Cet index indique aussi l’année et le nom du satellite utilisé pour la prise de chacune des photos. Ces informations complémentaires permettent d’effectuer des recherches approfondies sur la Toile, par exemple sur le satellite Landsat 8 (NASA, Wikipédia).

Référence

Michael J. Carlowicz, Lawrence Friedl et Kevin A. Ward. - Earth. - Washington: National Aeronautics and Space Administration (NASA), 2019. - 170p. - ISBN 978-1-6268-3047-9. - [Citation: Foreword]. - [Version papier].

Sur la Toile

Earth Observatory (NASA)
National Aeronautics and Space Administration (NASA)

12 septembre 2020

Cicéron / Stephan Zweig

La nouvelle littéraire de Stefan Zweig (1881-1942) raconte les derniers combats de Cicéron (106-43 av. J.-C.) pour sauver la République romaine. L’édition 2020 au format poche est préfacée par Michel Magniez.

Plus qu’une biographie, cette nouvelle est une œuvre de combat, une œuvre pamphlétaire des années 1930, face à la montée du fascisme sur le contient européen. Compte tenu de l’emprise du populisme dans le monde, en particulier dans plusieurs démocraties occidentales, cette œuvre littéraire est d’actualité.

Préface

La mise en contexte des œuvres de ces deux auteurs célèbres est présentée dans la préface sous les volets suivants:

- singularité et importance de Cicéron
- genèse et édition de la nouvelle de Zweig
- caractéristiques de la sagesse antique
- conception de l’Histoire selon Zweig
- symbolisme pérenne du combat de Cicéron
- considérations sur la noblesse de la défaite
- résistance aux dictatures
- nature du genre biographique
- héritage durable de Cicéron.

Tout au long de sa longue préface, Michel Magniez cite la correspondance entre l’écrivain autrichien Stefan Zweig et l’auteur français Romain Roland. De vibrants témoignages de deux grands penseurs sur la littérature et le monde dans les années 1930.

Nouvelle

[ 1 ] - Incipit

L’incipit révèle les deux dimensions de la biographie de Cicéron : la vie publique et la vie intérieure du célèbre Romain. Dans un premier temps, le biographe trace un portrait dithyrambique de Cicéron: Marcus Tullius Cicéron, le premier humaniste de l’Empire romain, le maître du discours, le défenseur du droit, s’est efforcé durant trois décennies de servir la loi héritée des Anciens et de préserver la République; ses discours sont gravés dans les annales de l’Histoire, et ses œuvres littéraires dans les piliers fondateurs de la langue latine. Le panégyrique des exploits de Cicéron suit cette assertion.

Dans un deuxième temps, l’auteur met l’accent sur l’heureuse retraite forcée de la vie publique de Cicéron après le coup d’État de Jules César: Toute forme d’exil conduit l’homme de pensée au recueillement intérieur, et ce malheur béni frappe Cicéron au moment le plus propice. Le grand didacticien s’approche peu à peu du tournant d’une vie qui, avec ses tempêtes et ses tensions incessantes, lui a laissé bien peu de temps pour prendre du recul et acquérir une vision créatrice. L’assassinat de César remet tout en cause. À la suite de ce meurtre, Cicéron se précipite à Rome.

[ 2 ] - Conciliateur

L’auteur se livre à un travail d’introspection pour justifier l’intervention surprenante de Cicéron en faveur des meurtriers de César. Il s’attarde ensuite à expliquer pourquoi Cicéron échoue dans ses tentatives de conciliation en vue de restaurer la liberté et la République. À la suite de son échec, dégoûté, Cicéron se retire de nouveau dans l’une de ses propriétés.

[ 3 ] - Testament

Au cours de cette nouvelle retraite, Cicéron rédige Des devoirs, son testament politique et moral adressé à son fils. Dans cette œuvre, il traite des rapports entre l’individu et l’État. Tout en dénonçant la dictature, il fait l’éloge de la République idéale. Comme il le fera ailleurs dans sa nouvelle, Zweig établit des comparaisons avec des auteurs ultérieurs à la vie de Cicéron, par exemple Jean-Jacques Rousseau dans ce cas-ci. Zweig considère que Cicéron est le premier à exprimer le sentiment d’humanité […], le premier et le seul à protester contre tous les abus du pouvoir […], le premier avocat de l’humanité.

[ 4 ] - Harangues

Une fois son testament achevé, Cicéron retourne à Rome. Face à Antoine, il soutient Octave dans l’espoir d’une restauration républicaine. Vaines, ses interventions, ses Philippiques, sont décrites avec passion par Zweig.

[ 5 ] - Arrêt de mort

Pourfendant Antoine, Octave et Lépide, le biographe raconte comment le triumvirat se partage le pourvoir en répondant à ces trois questions, les deux premières résolues rapidement: comment organiser le partage du monde, comment payer la solde des légionnaires et des mercenaires, comment réduire les adversaires au silence. Le sort de l’écrivain le plus célèbre d’Italie fait débat pendant trois jours. Les conjurés conviennent finalement de l’assassinat de Cicéron.

[ 6 ] - Assassinat

Après avoir fui ici et là, d’une propriété à l’autre, mais enfin résigné, Cicéron est assassiné à la suite de la trahison d’un de ses serviteurs. Zweig en fait ainsi l’éloge funèbre: Ainsi meurt Marcus Tullius Cicéron, le dernier avocat de la liberté romaine, plus héroïque, plus courageux, plus résolu dans ses dernières heures que dans les milliers et les milliers d’autres de sa vie passée.

[ 7 ] - Outrage

À la tragédie succède un sanglant drame satyrique. La tête et les mains du cadavre de Cicéron sont coupées. Antoine les fait exposer aux Rostres: À cette chaire d’où Cicéron avait tenu ses discours impérissables, pend, livide, la tête du dernier avocat de la liberté. Ainsi s’achève le drame et la nouvelle.

Appréciation

Cicéron a les caractéristiques d’une nouvelle littéraire: un court texte (1) centré sur un personnage (2) pendant une brève séquence temporelle (3). En effet, le texte de quelques dizaines de pages raconte les dernières années de la vie d’un personnage célèbre.

L’absence de chronologie est significative, car l’auteur privilégie plutôt la mise en valeur du sens de la vie et de l’Histoire se dévoilant au cours de chaque séquence temporelle relatée. C’est une œuvre littéraire, une étude psychologique, mais aussi une démarche philosophique à portée universelle.

Référence

Zweig, Stefan. - Cicéron. - Paris: Éditions Payot & Rivages, 2020. - Traduction de l’allemand et préface par Michel Magniez. - 94p. - (Rivages poche / Petite Bibliothèque). - ISBN 978-2-7436-5011-7. - BAnQ : Prêt numérique.

07 septembre 2020

Les 200 photos qui révèlent l’Univers


La revue Science et Vie a publié un numéro spécial sur l’astronomie: Le ciel comme vous ne l’avez jamais vu. Au cœur de ce hors-série, 200 photos exceptionnelles révélant l’Univers à la suite de 10 années d’observations révolutionnaires.

Voici un aperçu de cette publication:

Éditorial, par Serge Brunier

Sommaire illustré

L’astronomie à son apogée, par Serge Brunier
- exposé synthèse sur la décennie des progrès de l’optoélectronique
- portraits des télescopes: 13 fiches descriptives des grands télescopes terrestres et spatiaux

Un bestiaire restreint, des échelles démesurées
- les 7 objets peuplant l’Univers
- illustration de la sphère de 13,8 milliards d’années-lumière de rayon

Les 200 photos qui révèlent l’Univers, par Serge Brunier
- une ligne du temps en années-lumière situe les thématiques, de la Terre à la limite de l'Univers visible, selon les séquences suivantes:
- Une planète tout près de nous
- D’immenses nuages de gaz froids
- Une étoile mourante
- Un grumeau dans l’Univers
- Des bulles de matière
- Des galaxies hybrides
- Un jet de plasma
- Des galaxies ultra-lointaines

Photographier le cosmos, par Serge Brunier
- exposé et chronologie illustrée

De nouveaux horizons, par Serge Brunier
- exposé sur les prochains télescopes
- encadrés thématiques:
- Voir les exoplanètes
- Raconter la naissance des étoiles
- S’approcher du big bang
- Décrire l’évolution des galaxies
- Prédire le destin de l’Univers

Abécédaire
- définitions succinctes.

Infographies

Un grand nombre de photos sont éditées en infographies par Serge Brunier, dont celles-ci: Au cœur des nébuleuses (p. 30-31), La mémoire du cosmos (p. 40-41), Des poussières, encore des poussières (p. 46-47), Le mystère de la formation des géantes (p. 54-55), Le bestiaire des mondes (p. 62-63).

Appréciation

Des images captivantes, des explications limpides. Mais au-delà de ces attraits, ce numéro spécial nous révèle le caractère révolutionnaire des observations astronomiques menées au cours de la décennie écoulée. Cette vision est bien expliquée dans deux encadrés, par Serge Brunier: L’invisible photographié (p. 10) et Des limites insurmontables (p. 97). Je vous laisse le soin et le plaisir de la découvrir.

Référence

Le ciel comme vous ne l’avez jamais vu. - Science et Vie. - Hors-série. - Spécial astro. - Montrouge (France): Reworld Media, Été 2020. - 100p. - ISSN 1962-574X. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: revues et périodiques.

Image

Champ ultra-profond de Hubble (Hubble Ultra Deep Field, 15 mai 2018 / Crédits: NASA, ESA, S. Beckwith (STScI) and the HUDF Team).

Cette image est reproduite et légendée dans le numéro hors-série de Science et Vie, sous le titre Des galaxies par centaines de millions (p. 78-79). Elle est ainsi commentée par Serge Brunier (p. 12): « […] l’invraisemblable sensibilité des télescopes. Le record actuel, en photographie, est détenu par le télescope spatial Hubble qui, en 550 heures de pose, a obtenu une image montrant des étoiles et des galaxies de magnitude 31. »

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100 questions sur l’Univers

Sur la Toile

Ça se passe là-haut (Eric Simon) (CC BY-NC-SA)

01 septembre 2020

Roseraie : rosiers botaniques, anciens et modernes

Agrémentée de fontaines, de jets d’eau, de sculptures et d’une multitude des plus belles plantes ornementales cultivées au Québec, enveloppant le jardin des plantes aquatiques, la roseraie s’étend sur plusieurs centaines de mètres, laissant découvrir au détour de ses nombreux sentiers, d’innombrables massifs de roses aux couleurs et aux parfums les plus variés. (Pierre Bourque, 1994)

Créée en 1976 et agrandie en 1992, la roseraie du Jardin botanique de Montréal est un endroit idéal pour découvrir et admirer les rosiers. D’une superficie de 60 000 mètres carrés, elle compte environ 10 000 rosiers représentant plus de 900 espèces et cultivars, répartis dans une centaine de platebandes. La plus grande partie de la roseraie est dédiée aux rosiers modernes, alors que les rosiers anciens et botaniques occupent un espace plus restreint dans les îlots septentrionaux. (I-C)

[ 1 ] - Les rosiers botaniques

Les rosiers sont apparus il y a quelque trente-cinq millions d’années et leur culture remonte à plusieurs milliers d’années. Les rosiers sauvages se distinguent ainsi des hybrides modernes : « D’ordinaire plus dégingandés, plus épineux, ils portent des fleurs plus petites, presque toujours simples, et ne refleurissent qu’assez brièvement, en fin de printemps. Robustes et accommodants, ils se défendent généralement seuls de leurs adversaires, et nombre d’entre eux se couvrent de fruits éclatants en fin d’été. » (I-A)

Voici quelques exemples de rosiers botaniques photographiés dans la roseraie du Jardin botanique de Montréal:

Rosier de Banks, Rosa banksiae var. banksiae f. lutea
Rosier châtaigne, Rosa roxburghii
Rosier, Rosa woodsii
Rosier, Rosa x harisonii
Rosier multiflore, Rosa multiflora
Rosier jaune, Rosa foetida ‘Persian Yellow’
Rosier d'Écosse, Rosa spinosissima ‘Prairie Charm’

[ 2 ] - Les rosiers anciens

Les roses anciennes regroupent des rosiers obtenus généralement avant 1867 : « Cette catégorie comprend des arbustes à feuilles caduques, qui sont issus des rosiers botaniques par sports, mutations ou hybridations. » (I-B)

Voici quelques exemples de rosiers anciens photographiés dans la roseraie du Jardin botanique de Montréal:

Rosier mousseux, Rosa ‘Baron de Wassenaer’
Rosier mousseux, Rosa ‘Deuil de Paul Fontaine’
Rosier pimprenelle, Rosa pimpinellifolia ‘Rouge Bec’
Rosier hybride de rugosa, Rosa 'Robusta'
Rosier hybride de rugosa, Rosa ‘Buffalo Gal’
Rosier polyantha, Rosa 'Jardins de Valloires'

[ 3 ] - Les rosiers modernes

Le premier hybride de thé date de 1867, ‘La France’ : « […] c’est à dater de ce jour qu’on situe aujourd’hui la naissance de la rose moderne. » (I-A)

« Ces arbustes rustiques à feuilles caduques sont des hybrides issus du croisement entres des rosiers botaniques et des rosiers anciens. Ils ont un port inhabituel, atteignant la taille moyenne et l’étalement de 1,50 m. » (I-B)

Voici une sélection de rosiers modernes photographiés dans la roseraie du Jardin botanique de Montréal.

Rosier hybride de thé, Rosa ‘Miss All-American Beauty’
Rosier hybride de thé, Rosa ‘Love and Peace’
Rosier hybride de thé, Rosa ‘Double Delight’
Rosier hybride de thé, Rosa ‘Le Chaînon’
Rosier hybride de thé, Rosa 'Fernand Gignac'
Rosier hybride de thé, Rosa ‘Montréal’
Rosier hybride de thé, Rosa 'Québec'
Rosier floribunda, Rosa 'Tabris'
Rosier floribunda, Rosa 'Yellow Submarine'
Rosier floribunda, Rosa 'Zambra'
Rosier floribunda, Rosa 'Moondance'
Rosier floribunda, Rosa ‘Gartenspass’
Rosier floribunda, Rosa ‘Mardi Gras’
Rosier grandiflora, Rosa ‘Queen Elizabeth’
Rosier grandiflora, Rosa ‘Glowing Peace’
Rosier grandiflora, Rosa 'Rainbow Sorbet'
Rosier grandiflora, Rosa 'Cherry Parfait'
Rosier grandiflora, Rosa 'Honey Dijon'
Rosier grandiflora, Rosa ‘Scentimental’
Rosier arbustif, Rosa ‘J. P. Connell’
Rosier arbustif, Rosa ‘Louis Riel’

Références

Les livres et les sites consacrés aux rosiers sont innombrables. Les quelques ressources référencées ci-dessous témoignent des multiples façons de classer, d’illustrer et de décrire ces plantes.

I - Livres

A - Cheers, Gordon; Page, Suzanne; Olds, Margaret; dir. - Botanica. Encyclopédie de botanique et d’horticulture. Plus de 10 000 plantes du monde entier. - Potsdam (Allemagne): H.F. Ullmann, 2013 © 2005. - 1020p. - ISBN 978-3-8480-0286-3. - [Citation, p. 772]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 635.03 B et 635.03 B748 2013. - Voir: Rosa, p. 771-800.

Introduction
1° Les espèces et les cultivars (rosiers sauvages)
2° Roses anciennes (galliques, de Damas, centfeuilles, mousseux, alba, de Chine, thé, Portland, Bourbon, noisette, Boursault, hybrides perpétuels, grimpants, lianes, pimprenelle)
3° Rosiers modernes
- rosiers buissons (à grandes fleurs ou hybrides de thé, Polyantha, floribunda ou à fleurs groupées)
- rosiers arbustifs (hybrides musqués, hybrides de rugosa, roses anglaises, arbustifs modernes non classés)
- rosiers couvre-sol
- hybrides de thé grimpants (à grandes fleurs, à fleurs groupées)
- rosiers miniatures

B - Hay, Roy; Beckett, Kennett A.; dir. - Encyclopédie des fleurs et plantes du jardin. - Montréal: Sélection du Reader’s Digest, 1978. - 800p. - BAnQ: 635.903 H4132e F1978 (Collection nationale). - Voir: Rosa, p. 602-632.

Introduction
Index des espèces, variétés et hybrides
1° Les rosiers botaniques
2° Les rosiers anciens (Alba, Bourbons, Damas, Gallica, Hybrides musqués, hybrides remontants, Hybrides de Rubiginosa, Hybrides Rugosa, Polyantha nains, Rosiers mousseux, Rosiers pimprerelles, Roses de Portland, Rosiers de Provence)
3° Les rosiers modernes (hybride de thé, floribunda, arbustifs modernes, sarmenteux ou grimpants, miniatures, à port rampant, pour haies, pleureurs)
Compléments (culture, multiplication, taille, maladies)

C - Laberge, Claire; Fortin, Daniel. - Guide de la roseraie du Jardin botanique de Montréal. - Préface de Pierre Bourque. - Montréal: Éditions du Trécarré, 1994. - 79p. - ISBN 2-89249-534-2. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 580.744 LAB et 580.7371428 L117gu 1994. - [Citation, Préface, p. 5].

Introduction
Histoire
Rosiers hybrides de thé, floribonda et grandiflora
Rosiers Polyantha
Rosiers tiges
Rosiers arbustifs rustiques (Hybrides de rugosa, Rosiers Explorateurs, Rosiers Portland)
Rosiers anglais (Austin)
Rosiers hybrides Remontants
Les rosiers anciens (centfeuilles, mousseux, de Damas, de Chine, Bourbons, galliques, de Portland, Alba)
Les rosiers botaniques (groupe des Synstylae, Gallicanea, Chinensis, Carolinae, Caninae, Pimpinellifolae, Cinnamomeae)
Les rosiers grimpants
Les rosiers hybrides musqués
Les rosiers du Dr Buck (roses de Brunet, hybrides de moyesii)
Les rosiers couvre-sols et les rosiers miniatures
Compléments (protection hivernale, bibliographie, index, plan de la roseraie)

D - Trudel, Claude. - Les plantes du jardin. - Montréal: Smashwords, 2020. - [Livre numérique gratuit]. - Extrait:

Étymologie et langage des fleurs

ROSIER – Le nom générique est le nom classique latin du Rosier; il vient peut être d'un mot sanscrit qui signifie: flexible. [MV] – (Beauté) Voici la plus belle, la plus pudique, la plus simple, la plus fraîche, la plus vive et la plus élégante des fleurs, la rose; il faut être poète pour parler d’elle; je l’aime, moi, et je ne sais comment vous exprimer toutes ses richesses, toutes ses grâces et tous ses parfums. Coquettement fleurie sur sa tige délicate, elle offre à nos regards ses joues purpurines, ses feuilles veloutées dont l’éclat brille encore davantage sur le vert de ses coquettes feuilles dentelées. La rose est la fleur de la ville et des champs, du salon et de la mansarde. La rose a été fêtée de tous temps. La rose sera toujours la première et la plus aimée entre les fleurs de nos parterres. Il y a, comme chacun sait, une nombreuse variété de roses; mais chacune a un emblème différent. La rose blanche est l’emblème de la candeur; la capucine, celui de l’éclat; la rose cent feuilles, l’amour inconstant; la rose des quatre saisons, beauté toujours nouvelle; la rose en bouton, le bouton de rose qu’on appelle une jeune fille; la rose jaune représente l’infidélité; la rose musquée est la beauté capricieuse; la rose mousseuse, l’amour voluptueux; la rose panachée, les feux du cœurs; la rose-pompon, la gentillesse; la rose simple, la simplicité; et la rose trémière, la fécondité. [BF]

II - Sites

Rosiers (Collection de Claude Trudel, CCDMD)

La Collection de Claude Trudel compte des milliers de photos en libre accès. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Roseraie (Jardin botanique de Montréal)
Société des roses du Québec

22 août 2020

La prose d’Alain Grandbois


L’écrivain Alain Grandbois a reçu le prix David pour son récit Les voyages de Marco Polo publié en 1941. Dans son essai intitulé La prose d’Alain Grandbois, Patrick Moreau vise la lecture ou la relecture du récit d’Alain Grandbois aujourd’hui plutôt méconnu, voire inconnu par le grand public.

Précédé d’un avant-propos et complété par une conclusion, une bibliographie et des remerciements, cet essai compte six chapitres:

1. - Un texte inclassable
2. - « Sous le signe du pluriel »
3. - Le style des Voyages de Marco Polo
4. - L’exotisme de Grandbois
5. - Un texte palimpseste
6. - Une philosophie de l’altérité

Au chapitre un, l’essayiste explique la nature ambiguë du récit de Grandbois, d’où son peu de rayonnement dès sa publication et ultérieurement. Comme il le fera tout au long de son analyse, Moreau compare ce récit à celui de plusieurs autres auteurs pour en dégager les singularités et les ressemblances. C’est l’un des traits marquants de ses commentaires.

Le chapitre 2 porte sur la réécriture du texte original des Voyages de Marco Polo. Les deux récits, original et transcrit, font l’objet d’une analyse comparative rigoureuse. Les autres sources documentaires du récit de Grandbois et leurs utilisations multiformes sont commentées d’une façon détaillée. Les axes du merveilleux et des légendes sont présentés avec plusieurs citations à l’appui.

Le chapitre 3 décortique les usages caractéristiques de figures de style chez Grandbois: laconisme, ellipse, parataxe, énumération. Les extraits cités exemplifient les propos de l’analyste.

Le chapitre 4 inscrit le récit de Grandbois dans le courant exotique de la littérature face au courant régionaliste traditionnel. L’attrait pour l’étranger et la nostalgie du voyageur sont tour à tour explorés avec précision et nuance.

Le chapitre 5 s’avère un des plus intéressants. L’essayiste s’attarde sur les nombreuses citations implicites, sous-jacentes et textuelles contenues dans le récit de Grandbois. Cette analyse en profondeur est aussi instructive que captivante, tant pour la compréhension du texte de Grandbois que pour la théorisation portant sur le palimpseste. C’est là un travail rigoureux et remarquable.

Le chapitre 6 dégage la signification profonde du récit de Grandbois, soit la vision du monde projetée et partagée par l’écrivain québécois au moyen de sa réécriture des Voyages de Marco Polo. Cette vision personnelle est interprétée sous l’angle d’une philosophie de l’altérité vécue par l’écrivain québécois. L’humanisme de Grandbois est souligné, démontré et contextualisé d’une façon magistrale. C’est l’un des plus beaux chapitres de l’essai.

La bibliographie de l’essai est exhaustive. Elle est ainsi ventilée: Œuvres d’Alain Grandbois, Sources et hypotextes des Voyages de Marco Polo, Études critiques sur Alain Grandbois et sur la littérature québécoise, Études sur la littérature en général, Études historiques et récits de voyage.

Un essai érudit et d’une lecture fort plaisante.

Références

Grandbois, Alain. - Les voyages de Marco Polo. - Édition critique par Nicole Deschamps et Stéphane Caillé. - Montréal: Presses de l'Université de Montréal, 2000. - 368p. - (Bibliothèque du Nouveau Monde). - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 915 GRA et 915.042 G7518v 2000.

Grandbois, Alain. - Les voyages de Marco Polo. - Préface de Patrick Moreau. - Montréal: Fides, 2012. - 201p. - (Biblio). - ISBN 978-2-7621-3494-0. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 915 G et 915.042 G7518v 2012.

Moreau, Patrick. - La prose d’Alain Grandbois ou Lire et relire Les voyages de Marco Polo. - Montréal: Nota Bene, 2019. - 212p. - (Grise). - ISBN 978-2-8951-8637-3. - BAnQ: Livre numérique.

Image

Pont Marco-Polo (Wikipédia, Fanghong, 20 août 2005)

Descriptions de ce pont par Marco Polo et Alain Grandbois, aux pages 145-146 de l’essai.

Sur la Toile

Yuenan Zhang. - La représentation de la Chine dans Les voyages de Marco Polo d’Alain Grandbois. - Mémoire présenté à l’Université du Québec à Trois-Rivières - Trois-Rivières: UQTR, 1992. - 152p. - (Version électronique)

Ce qui se cache derrière La Prose d’Alain Grandbois, ou Lire et relire Les Voyages de Marco Polo (L’actualité, 18 octobre 2019)

27 juillet 2020

Trois missions spatiales vers Mars

Quelques références pour suivre les missions spatiales en cours vers la planète Mars: Les trois missions, Un livre personnel, Une image transformatrice, Une synthèse scientifique, Un article connexe. Les premières références sont en anglais, les autres en français.

Les trois missions

Les sites officiels dédiés aux trois missions et à leur agence spatiale respective:

1° - Émirats arabes unis (19 juillet 2020) : Emirates Mars Mission - UAE National Space Programme (MBRSC)

2° - Chine (23 juillet 2020) : Tianwen-1: China successfully launches probe in first Mars mission - China National Space Administration (CNSA)

3° - États-Unis d’Amérique (30 juillet 2020) : Mars 2020 Mission Perseverance Rover - National Aeronautics and Space Administration (NASA)

Un livre personnel

L’Encyclopédie libre Wikipédia affiche plusieurs articles exhaustifs sur l'astronomie, l’astrophysique, la planète Mars et l’exploration de cette planète. Les articles sélectionnés peuvent être téléchargés au format PDF (voir la rubrique Imprimer / exporter du menu situé à gauche de l’écran).

Avec la version gratuite de PDFsam Basic, ces articles téléchargés peuvent être fusionnés dans un livre numérique, avec pagination et table des matières interactive. Le livre peut ensuite être consulté rapidement sur un mobile ou un ordinateur (les hyperliens des articles sont actifs).

Voici une liste d’articles généraux et spécialisés suggérée pour la composition d’un livre personnel (178 pages):

Astronomie
Astrophysique
Portail de la planète Mars
Planète Mars
Histoire de l'observation de Mars
Exploration du système martien
Mariner 4
Mission martienne des Émirats
Tianwen-1
Mars 2020

Une image transformatrice


Atlantis Region on Mars - (Mariner 4, frame 11E) - Mariner 4 image of the crater named after it, the 151 km diameter Mariner crater at 35 S, 164 W. Running from the lower left corner of the frame through the bottom of the crater is a linear ridge which is part of Sirenum Fossae. The image was taken from 12,600 km and covers 250 km by 254 km. North is up. (NASA)

Dans son essai de cosmologie, le professeur et astrophysicien québécois Jean-René Roy explique pourquoi cette image de la planète Mars, prise en 1965 par Mariner 4, peut être considérée comme une image transformatrice. [Voir le chapitre Mars perd ses canaux, p. 57-64; image Atlantis Region reproduite et légendée à la page 58.]

Roy, Jean-René. - Trente images qui ont révélé l’Univers. De la Lune à l’aube cosmique. - Québec: Presses de l’Université Laval (PUL), 2019. - xiv, 296p. - ISBN 978-2-7637-4386-8. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 522.6309 R8882t 2019. - Recension: Trente images révélant l’Univers.

Une synthèse scientifique


Valles Marineris: The Grand Canyon of Mars - The largest canyon in the Solar System cuts a wide swath across the face of Mars. Named Valles Marineris, the grand valley extends over 3,000 kilometers long, spans as much as 600 kilometers across, and delves as much as 8 kilometers deep. By comparison, the Earth's Grand Canyon in Arizona, USA is 800 kilometers long, 30 kilometers across, and 1.8 kilometers deep. The origin of the Valles Marineris remains unknown, although a leading hypothesis holds that it started as a crack billions of years ago as the planet cooled. Recently, several geologic processes have been identified in the canyon. The above mosaic was created from over 100 images of Mars taken by Viking Orbiters in the 1970s. (NASA)

Dans son introduction à l’astronomie, le professeur américain Neil F. Comins décrit les principales propriétés de Mars: les fausses croyances antérieures aux explorations récentes par des sondes américaines, la topographie et la géologie de la planète rouge, l’atmosphère, la présence d’eau (autrefois et aujourd’hui), et la problématique existence d’une vie microscopique sur cette planète. [Voir la section Mars du chapitre Les planètes telluriques et leurs satellites, p. 168-185; image Valles Marineris reproduite et légendée à la page 170.]

Comins, Neil F. - À la découverte de l’Univers. - 2e édition. - Traduction de la 6e édition américaine de Richard Taillet et Loïc Villain. - Louvain-la-Neuve (Belgique): De Boeck Supérieur, 2016. - xx, 480p. + 32p. (appendices, réponses/questions, index, cartes du ciel nocturne). - ISBN 978-2-8073-0294-5. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 520 COM et 520 C7333a 2016.

Article connexe

La planète Mars

Forget, François; Costard, François; Lognonné. - La planète Mars. Histoire d’un autre monde. - Nouvelle édition. - Paris : Belin, 2006. - (Bibliothèque scientifique). - ISBN 2-7011-4200-8. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ : 523.43 FOR et 523.43 F7213p 2006.

15 mai 2020

Voyage au cœur du monde végétal


Dans Flora, l’art se marie à la botanique pour révéler le monde végétal à travers de sublimes photographies. […] Rencontre exceptionnelle entre la beauté et le savoir, Flora est une invitation à découvrir, ou à redécouvrir, le monde fascinant des plantes.
Barbara W. Faust

Les jardins botaniques Smithsonian (Washington) et Kew (Londres) viennent de publier un livre exceptionnel, à la fois scientifique et artistique: Flora, un fascinant voyage au cœur du monde végétal. Abondamment illustré, ce grand livre luxueux est publié par les Éditions MultiMondes.

Quel plaisir de découvrir une foule de curiosités botaniques expliquées simplement avec des photos époustouflantes. Quelques exemples:


- le Tillandsia, une plante sans racines, se nourrit en absorbant l’humidité de l’air à travers ses feuilles tapissées d’écailles;
- les fleurs de la Rose trémière possèdent des taches invisibles pour nous, mais décelables par les pollinisateurs percevant la partie ultraviolette du spectre ;
- les inflorescences de l’Amour-en-cage contiennent un seul fruit de type baie;
- les petites fleurs au parfum sucré de l’Asclépiade ont chacune cinq capuchons remplis de nectar.

Soulignons aussi le caractère encyclopédique du volume qui illustre les différents types de racines, de tiges, d’écorces, de bourgeons, d’épines, de feuilles, de bractées, des formes des fleurs, des grains de pollens, d’inflorescences, de nectaires, de fruits, etc.

Plusieurs phénomènes sont aussi expliqués par de superbes schémas, par exemple la distribution des nutriments, la couleur verte des feuilles, le cycle de l’eau, la photosynthèse, les structures florales, l’exposition à la lumière du jour, l’écholocalisation, l’attraction des couleurs, la pollinisation, les variations thermiques, la structure d’une graine, le développement de la graine, l’anatomie du fruit, etc.

Voyons maintenant de plus près le contenu de ce livre exemplaire.

Le livre compte quatre parties: les parties préliminaires, les plantes, les familles de plantes et les compléments.

Les parties préliminaires contiennent la page titre, la notice bibliographique, la table des matières, l’avant-propos de Barbara W. Faust et le chapitre introductif le règne végétal. Celui-ci présente un exposé sur la définition du mot plante, les types de plantes et la classification des plantes. Ces notions de base serviront de références tout au long du volume.

La partie sur les plantes est la plus volumineuse du livre. Elle compte cinq sections: les racines; les tiges et les branches; les feuilles; les fleurs; les graines et les fruits. À l’image du chapitre introductif, chaque section commence par une ou deux définitions des éléments étudiés (racine, tige, branche, feuille, fleur, graine, fruit). Les plantes décrites sont présentées sur des pages doubles. Celles-ci sont introduites par un sommaire et comptent plusieurs images, ainsi qu’un ou deux encadrés portant sur un ou des aspects particuliers. Les photographies des plantes, les illustrations artistiques et les schémas des encadrés sont légendés.

Chacune de ces cinq parties dédiées à l’étude détaillée des plantes contient une ou plusieurs doubles pages intitulées les plantes dans l’art. Ces pages contiennent des illustrations et des notices biographiques de célèbres artistes botanistes. Voici les thèmes abordés dans ces pages, avec les noms des artistes:

- les racines / impressions de nature (Vincent Van Gogh)

- les tiges et les branches / renaissance de la nature (Albrecht Dürer, Léonard de Vinci), de l’Orient à l’Occident (William Roxburgh, peintre inconnu)

- les feuilles / inspirés par la nature (William Morris, Giovanni Beltrami, Jeannie Foord), la botanique réinventée (Rory McEwen, Pandora Sellars), herbiers d’autrefois (Pedanius Discoride, Nicolas Culpeper)

- les fleurs / la peinture chinoise (Chou Hongshou, Jin Yuan, Chen Chun), les estampes japonaises (Iwasaki Tsunemasa, Katsushika Hokusai), des visions radicales (Jimson Weed, Georgia O’Keeffe), floraisons royales (Pierre-Joseph Redouté, Franz Bauer, Gérard Van Spaendonck), une passion américaine (Mary Vaux Walcott, George Cochran Lambdin)

- les graines et les fruits / jardins antiques (mosaïque byzantine de Constantinople, fresque romaine de la Villa Livia), art et science (Johann Wilhelm Weinmann, Georg Dionysius Ehret), peindre le monde (Berthe Hoola Van Nooten, Marianne North).

La partie sur les familles de plantes compte deux sections: le catalogue des familles de plantes et les familles du règne végétal. Le catalogue recense plus de 70 familles de plantes présentées par ordre alphabétique des ordres botaniques. Chaque page contient une fiche ainsi constituée: titre (nom générique de la famille), famille (spécifique), ordre, exposé, illustration artistique, quatre photos de différentes espèces.

Voici la liste des artistes dont une ou plusieurs illustrations accompagnent les exposés: F. Bauer, W. Baxter,C.L. Blume, S.A. Drake, M.E. Eaton, G.D. Ehret, W.H. Fitch, E.E. Gleadall, J.J. Haid, H.S. Holtzbecker, N.J. Jacquin, C.A.M. Lindman, J. Kops, F. Losch, A. Masclef, J. Miller, G.B. Moradi, W. Müller, G.C. Oeder, J.J. Plenck, P.J. Redouté, J.E. Smith, M. Smith, J. Sibthorp, J. Sowerby, J. Sturm, J.W. Sturm, H. Thiselton-Dyer, O.W. Thomé, L. Van Houtte, W. Weinmann.

La section sur les familles du règne végétal recense 639 familles de plantes vasculaires et non vasculaires: plantes à fleurs (angiospermes), conifères et cycadophytes (gymnospermes), fougères (ptéridophytes), lycopodes, anthocérotes, mousses (bryophytes), hépatiques. Les familles sont classées par ordre alphabétique à l’intérieur de leur ordre.

Les compléments contiennent plusieurs outils et références: le glossaire, l’index, la liste des illustrations botaniques (par page), les remerciements et les crédits photographiques.

En conclusion, ce livre est une encyclopédie visuelle, un outil de référence scientifique et une œuvre d’art.

Référence

Fewster, Helen, dir. - Flora. Un fascinant voyage au cœur du monde végétal. - Avant-propos par Barbara W. Faust. - Traduction par Valérie Feugeaset et Marie-Noëllle Pichard. - Montréal: MultiMondes, 2019. - 440p. - ISBN 978-2-8977-3125-0. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 580 F632 2019 et 500 F.

Images

Millepertuis à grandes fleurs (Hypericum ascyron ssp. pyramidatum, Hypericaceae)

Tillandsia (Tillandsia ionantha var. ionantha, Bromeliaceae)
Rose trémière (Alcea rosea 'Spotlight Polarstar', Malvaceae)
Alkékenge[Amour-en-cage] (Physalis alkekengi var. franchetii 'Gigantea', Solanaceae)
Asclépiade commune (Asclepias syriaca, Apocynaceae)

Photos © Claude Trudel 2020, Le monde en images, CCDMD.

La Collection de Claude Trudel compte plusieurs milliers de photos prises au Jardin botanique de Montréal. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.