29 mai 2010

Les textes de la Nouvelle-France

Michel Biron, François Dumont et Élizabeth Nardout-Lafarge présentent les textes littéraires les plus significatifs de cette époque pionnière dans la première partie de l’Histoire de la littérature québécoise.

Une gravure d’Amérindiennes, tirée de Historiae Canadiensis, par François Du Creux (1664), est reproduite sur la page frontispice. Trois autres illustrations sont insérées dans cette partie de l’ouvrage : la carte de la Nouvelle-France (1612) de Samuel de Champlain; la peinture du Couvent des Ursulines de Joseph Légaré; la gravure Chasses des Sauvages (1703) du baron de Lahontan.

Une longue introduction décrit le corpus littéraire de la Nouvelle-France, énumère les arguments favorisant l’intégration de ces textes dans l’histoire de la littérature québécoise, précise les motivations des écrivains des débuts de la colonie, souligne la place des Amérindiens dans ces écrits et identifie les destinataires de ces textes.

Les textes présentés sont de différents auteurs :

a) les premiers textes de Jacques Cartier, Samuel de Champlain et Marc Lescarbot

b) les Relations de Paul Le Jeune

c) les écrits mystiques de Marie de l’Incarnation

d) les récits de voyage de Gabriel Sagard et du baron de Lahontan

e) les histoires de Pierre Boucher, Dollier de Casson, Joseph-François Lafitau et François-Xavier de Charlevoix

f) les chroniques de Marie Morin et Élisabeth Bégon

Une étude très intéressante!

Référence

Michel Biron, François Dumont et Élizabeth Nardout-Lafarge,
Biron, Michel; Dumont, François; Nardout-Lafarge. – Histoire de la littérature québécoise. – Montréal : Boréal, 2010. – 686 p. – (Boréal Compact). – ISBN 978-2-7646-2027-4. – Cote BAnQ : à venir. – [Première édition: 840.99714 B6197h 2007]

25 mai 2010

Buenos Aires : Corto Maltese, Tango

Casterman vient de publier une nouvelle édition en couleurs de la célèbre bande dessinée. Une préface par Marco Steiner présente le contexte historique de l’aventure de Corto, plusieurs quartiers et des merveilles architecturales de Buenos Aires. Des photos de Marco D’Anna accompagnent le texte.

La préface

Les descriptions de Steiner peuvent être complétées par celles publiées dans le géoguide Argentine de David Fauquemberg, aux Éditions Gallimard.

Un voyage métaphysique

Le voyage commence sur l’Avenida de Mayo, dans le quartier Microcentro, avec la présentation du Palacio Barolo (1919-1923) et le café-billard Los 36 Billares (1894). Ces édifices sont décrits par David Fauquemberg, aux pages 112-113. Selon celui-ci, «l’Edificio Barolo est sans doute le plus beau bâtiment de Buenos Aires». L’architecte s’est inspiré de la Divine comédie de Dande Alighieri pour réaliser ce chef-d’œuvre composite.

Réalisme fantastique

Le voyage se poursuit dans l’opulent quartier Retiro. Steiner présente le Tren de la Costa, la gare de Borges, le Club athlétique de San Isidro (fréquenté par Hugo Pratt), le palais Anchorena (1902), la basilique su Saint-Sacrement (style néobyzantin, 1916), le gratte-ciel Kavanagh (style rationaliste, 1935). Ces édifices sont décrits par David Fauquemberg, aux pages 115-116.

Steiner évoque plusieurs écrivains sous cette rubrique : Bernardo Kordon, Salgari, Hugo Pratt, Felisberto Hernàndez (Personne n’allumait les lampes), Roberto Arlt, Macedonio Fernàndez, Jorge Luis Borges et Julio Cortàzar. Certains de ces auteurs sont présentés par David Fauquemberg, aux pages 38-40 et 132-137.

Femmes, amours et anarchie

Steiner raconte ensuite les histoires du proxénète Noé Traumann, arrivé à Buenos Aires en 1898, et de l’anarchiste Severino Da Giovanni, arrivé dans la capitale argentine en 1923. Il évoque notamment les lieux suivants : la statue de la Madone de Bonaria, Hôtel de Inmigrantes (1911, quartier Retiro), Puerto Madero, le n° 3280, rue Cordoba (quartier Almagro), le cimetière d’Avellaneda (quartier au sud du Río Riachuelo), plusieurs édifices du centre-ville, le cimetière de la Chacarita (quartier excentrique à l’ouest), et la Casa Rosada (style asymétrique, 1873, quartier Microcentro). Presque tous ces lieux sont décrits par David Fauquemberg, aux pages 90, 94, 97, 116 et 146.

Sous cette rubrique, deux écrivains sont cités par Steiner : Albert Londres (Le chemin de Buenos Aires) et Élisée Reclus.

La prostitution à Buenos Aires (1870-1930) est présentée par Carmen Bernand dans son Histoire de Buenos Aires.

Rythme et fatalité

Les propos débutent par des paroles de Jorge Luis Borges, sur une musique d’Astor Piazzolla. Steiner évoque ensuite le tango dans les quartiers de San Telmo et Constituciòn, avec le portrait de Carlos Gardel. Dans son géoguide, David Fauquemberg présente l’histoire du tango, ses manifestations et ses principaux protagonistes, aux pages 35-36.

Un monde lointain

Le Río de la Plata a été découvert par Juan Diaz de Solis, en 1516, alors que le site de Buenos Aires a connu une première fondation par Pedro de Mendoza, en 1536. Steiner poursuit son récit en parlant des gauchos, du Mercado de Liniers (abattoir, 1901), des romans El Matadero d’Esteban Echevama et Un monde lointain de W. H. Hudson. Aux pages 146-147, David Fauquemberg décrit l’animation du Mercado de Liniers et le quartier Mataderos. À compléter par la rubrique Tango du Carnet d’adresses, aux pages 154-157 (avec plusieurs liens sur la Toile).

La bande dessinée

Tout commence par une partie de billard…

En 1923, Corto se fait détective pour démasquer les coupables du meurtre de son amie et pour la venger. Une enquête menée sur un rythme de tango. (Jacques Maigne)

Références

Bernand, Carmen. – Histoire de Buenos Aires. – Paris : Fayard, 1997. – 432 p. – Cote RBM (Bibliothèque Rosemont) : 982.11 B. – [La ville du péché, p. 247-251].

Fauquemberg, David. – Argentine. – Paris : Gallimard, 2009. – 623 p. + cartes. – (Géoguide en couleurs). – ISBN 978-2-74-242541-9. – Cote BAnQ : 918.204 A6918 – 2009. – [Plusieurs exemplaires disponibles].

Maigne, Jacques. - «Tango». – Géo. – Hors série Corto Maltese. – 2001. – ISSN 0220-8245. – P. 164-175.

Pratt, Hugo. – Tango. – Préface de Marco Steiner et photos de Marco D’Anna. – Bruxelles : Casterman, 2009. – 134 p. – (Collection Corto Maltese). – ISBN 978-2-203-02449-6. – Cote RBM (Bibliothèque Rosemont) : à venir.

Article connexe

L’Argentine, un pays de rêve (article et liens)

Sur la Toile

Hugo Pratt – Corto Maltese
Voyager avec Gallimard

21 mai 2010

Atlas encyclopédique de l’Amérique

L’ Atlas enciclopédico países de América présente tous les pays du continent américain d’une façon similaire. Cette méthode est d’ailleurs expliquée dès le début de l’ouvrage, sous la rubrique intitulée Cómo utilizar esta obra.

À titre d’exemple, consultons l’entrée Argentina. Une fiche signalétique ouvre l’article : drapeau, localisation géographique, système politique, population, superficie, capitale, langue officielle, monnaie et divisions politiques.

Le contenu encyclopédique se décline en cinq parties : introduction (aperçu général du pays sur plusieurs pages), histoire, société, économie, culture. Une carte physique et une carte politique accompagnent le texte. Ainsi, la carte physique permet de découvrir les grands ensembles du relief argentin. La carte politique donne à voir les frontières et capitales provinciales du pays.

Plusieurs illustrations sont insérées dans l’article : huit photos, dont cinq de Buenos Aires, deux de Rosario et une de la Pampa. Des tableaux affichent la croissance démographique (1970, 1980, 1990, 2000), la faune par région (Pampa, Chaco, Mésopotamie, Andes, Patagonie, Terre de Feu), la répartition de la population (provinces, capitales, superficies, habitants), les importations et les exportations. Des encadrés signalent quelques singularités de l’Argentine.

Une table des matières, une liste des cartes géographiques et un index topographique rendent conviviale la consultation de cet atlas. La présentation graphique de l’ouvrage mérite aussi d’être signalée.

Référence

Pérez, José C. Rodríguez, dir. – Atlas enciclopédico países de América. – Léon (Espagne) : Everest, 1997. – 215 p. – ISBN 84-241-2522-3. – Cote RBM (Bibliothèque Côte-des-Neiges) : 9A.

Sur la Toile

Handbook of Latin American Studies (HLAS) (Library of Congress)

17 mai 2010

La jeunesse de Jirô Taniguchi

Dans le manga Un zoo en hiver, le célèbre bédéiste raconte les années de sa jeunesse (1966-1968). Un récit s’apprentissage en sept épisodes, chacun ayant une trentaine de pages.

Chapitres et épisodes

1. – Un zoo en hiver (5-36)

[Kyôto, décembre 1966] – Solitude d’un adolescent rêveur

L’auteur coïncide avec le personnage principal. Il s’adresse directement au lecteur. La première case est une vue panoramique. Une image sur le zoo d’Okazaki où se réfugie le jeune Hamagushi les jours de congé. Là, il s’adonne à son loisir préféré, dessiner. Tout le reste du chapitre porte sur l’entreprise de textile Watanabe où travaille Hamagushi : la famille du patron, les employés, les appartements et l’atelier. Akayo, la fille du patron, a quitté son mari pour revenir chez ses parents. Son mariage arrangé a échoué suite à une liaison avec son amant Tsurutu, un employé congédié de Watanabe. Le père d’Akayo et patron d’Hamagushi confie la surveillance des sorties de sa fille à son jeune employé. Le chapitre se termine par une rencontre entre Akayo et Tsurubu au zoo. Faisant écho à la première case, Hamagushi se retrouve de nouveau seul parmi les animaux. Ses monologues concluent le chapitre initial.

2. – Tout commence au printemps (37-68)

[Tôkyô, février 1967] – Travail dans un atelier de dessinateurs de mangas

Invité par son ancien camarade Tamura, le jeune Hamagushi arrive par train à Tôkyô. Tamura lui apprend que sa copine est modèle dans son école de design. Suivant une suggestion de son ami, Hamagushi postule le poste d’assistant dans un atelier de manga. Tout le chapitre porte sur cet atelier, son personnel et la production de mangas. C’est là que le jeune découvre les artisans Shiro Kondô, Higashino, Moriwaki, Kiruchi et Fujita. Hamagushi indique à Kondô qu’il est né à Tottori. Le chapitre se termine par des monologues révélant au lecteur la démission d’Hamagushi à Kyôto et son engagement à Tôkyô où il va travailler dans l’atelier de Kondô pendant cinq ans.

3. – Dessiner des nus (69-98)

[Tôkyô, mai 1967] – Initiation à la vie nocturne des artistes

C’est le chapitre de l’initiation. D’abord, Tamura amène Hamagushi à son école de design pour dessiner des nus. Ensuite, il lui présente sa copine Yukiko (modèle) et l’amie de celle-ci, Misako. Ensuite, ils vont faire une tournée dans le quartier Shinjuku. En fin de soirée, dans un bar du quartier Kabukichô, Hamagushi et Misako rencontrent Tetsuo Kikuchi. Hamagushi s’enivre et se réveille le lendemain matin chez Misako. À la fin du chapitre, Hamagushi exprime sa satisfaction d’avoir découvert le «lieu où naissent les rêves».

4. – La visite de mon grand frère (99-130)

[Tôkyô, septembre 1967] – Famille d’Hamagushi

L’atelier de Kondô reçoit plusieurs visiteurs étrangers. Kondô suit d’ailleurs des cours d’anglais en vue d’une visite aux États-Unis d’Amérique. La suite du chapitre permet de découvrir la famille d’Hamagushi. L’auteur raconte l’enfance des deux frères, ayant un écart d’âge de dix ans. Ils ont été élevés par leur mère après le décès de leur père alors qu’Hamagushi avait 5 ans. Kazuo, le grand frère d’Hamagushi, s’invite à l’atelier où travaille son jeune frère. Kazuo raconte aux employés de l’atelier qu’il aurait aimé être peintre et que son jeune frère, surnommé Mitsuo, dessinait des mangas dès son tout jeune âge. Il avait renoncé à son rêve pour aider sa mère et son frère. Le lendemain de son arrivée, à la suite d’une histoire rocambolesque, le grand frère fraternise avec Kikuchi et Kondô. En quittant la ville, il se dit rassuré au sujet de Mitsuo et va faire un rapport positif à leur mère inquiète.

5. – De longs congés (131-162)

[Tôkyô, mars 1968] – Vie difficile des mangakas

Le chapitre révèle les difficultés rencontrées par les mangakas. Hamagushi profite du voyage de Kondô à l’étranger pour sortir et s’amuser avec Tamura dans le quartier Shinjuku. Un jour, il découvre que son colocataire Fujita dessine des mangas depuis un an. Comme ils ont le même âge, Hamagushi en est jaloux. Dans un long monologue, il raconte le manga sur lequel il planche avec peine. Il accompagne Fujita à la maison d’édition où travaille Higashino. Le manga de Fujita est bien accueilli, mais il devra le retravailler. Moriwaki surprend les deux jeunes assistants à l’atelier. Il leur raconte ses déboires de mangaka et s’en prend physiquement à Fujita. Kikuchi intervient. Il souligne l’importance de Moriwaki pour Kondô et encourage Hamagushi à produire des mangas. Finalement, le manga de Fujita est refusé.

6. – Un vœu fait aux étoiles (163-196)

[Tôkyô, juillet 1968]

Reiko, l’amie de Kikuchi, présente sa jeune sœur malade Mariko à Hamagushi. Les deux jeunes sortent ensemble et se lient d’amitié. Mariko aide Hamagushi pour la création de son manga. Tout comme Kazuo, Mariko trouve qu’Hamagushi est bien chanceux de faire ce qu’il aime. Inspiré par Mariko, Hamagushi abandonne ses sorties avec Tamura pour se concentrer uniquement sur son manga. Il complète sa bande dessinée, Un vœu pur les étoiles, mail il ne peut la remettre à son amie, car celle-ci est retournée à l’hôpital de Sendaï. Il remet ses planches à Reiko afin que Mariko puisse les lire. Le chapitre se termine par ce monologue : «Est-ce que mariko avait lu mon histoire?»

7. – Un rayon de soleil en hiver (197-231)

[Tôkyô, novembre 1968]

Hamagushi n’arrive plus à se concentrer sur son travail, car il pense constamment à Mariko. Une lettre de son amie le laisse perplexe. Il retourne au zoo et se remémore ses visites avec Mariko. Par hasard, il rencontre Ayako avec son bébé Kô. Ils évoquent leurs souvenirs communs. Elle lui recommande d’avouer clairement son amour à son amie. N’hésitant plus, Hamagushi va chez Reiko. Celle-ci essaye de le raisonner, mais Hamagushi décide d’aller voir Mariko à Sendaï. Son amie se dit heureuse de le revoir, l’informe que son manga a été accepté et qu’il doit retourner à Tôkyô pour la réviser. Hamagushi révise son manga qui est publié dans le supplément d’hiver de Shônen Holiday. Il revoit Mariko et lui présente son manga publié. L’histoire se termine par un monologue dans lequel Hamagushi exprime son rêve le plus profond.

Caractéristiques graphiques

La plus grande partie du récit se déroule dans la mégalopole Tôkyô, mais les images illustrent des personnages dans des environnements à dimension humaine. Sur les pages frontispices de chaque chapitre, l’auteur se représente sous les traits du jeune Hamagushi.

La première case de chaque chapitre illustre une vue panoramique, avec l’indication du lieu et de la date. Les planches sont remplies de cases carrées ou rectangulaires. L’agencement de ces cases varie d’une planche à l’autre, selon la répartition et le nombre de cases. Plusieurs de ces cases sont hors cadre. Les bulles des dialogues sont ronds ou ovales, alors que les monologues d’Hamagushi sont rectangulaires.

Le dessin est en noir et blanc, avec des aplats noirs généralement réservés aux cheveux. Les détails d’architecture et les éléments du mobilier sont soignés tandis que les traits des personnages sont allégés.

Référence

Taniguchi, Jirô. – Un zoo en hiver. – Adaptation graphique et lettrage par Vincent Lefrançois. – Paris : Casterman, 2009. – 231 p. – (Écritures). – ISBN 978-2-203-02099-3. – Cote BAnQ : ZOO.

Biographie

Bibliographie de Taniguchi Jiro (Hanpansu)
Jirô Taniguchi (Wikipédia)
Taniguchi Jiro (Biographie et entretien par Franck Aveline) (du9)
Un Zoo en hiver (Casterman)

Critiques

Un Zoo en hiver (Ginie)
Un Zoo en hiver de Jirô Taniguchi (Manuel Picaud)
Un zoo en hiver, de Jirô Taniguchi (Benoît Richard)

Sur la Toile

Jiro Taniguchi. The Recognized Fan Site (D. Sugimoto)

13 mai 2010

Impératrice (Shan Sa)

L’écrivaine française d’origine chinoise romance avec brio la vie de l’impératrice Wu Zetian (624-705).

La voie narrative du roman est celle de la narratrice héroïne. Ainsi, l’impératrice raconte sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort et au-delà. Les grands thèmes exploités sont la sexualité, les passions, le pouvoir, les conspirations, l’administration publique et la religion.

J’ai emprunté ce roman après avoir lu une anecdote dans le chapitre VIII des Spectacles curieux d’aujourd’hui et d’autrefois. Un passage de ce conte rapporte la légende des pivoines que Wu Zetian avait chassées de Xian et bannies à Luoyang pour cause de floraison tardive.

Cette légende est aussi racontée dans un livre de Peter Valder dédié aux plantes ornementales chinoise. Toutefois, elle est absente du récit de Shan Sa. Cela est d’autant plus étonnant que le roman contient un nombre incroyable d’anecdotes sur la vie de Wu Zetian.

Références

Shan, Sa. – Impératrice. – Paris : Albin Michel, 2003. – 440 p. – ISBN 2-226-14183-9. – Cote RBM (Bibliothèque Mercier) : SHA. – Cote BAnQ : Shan S5283i. – [Prix Lecteurs du Livre de Poche en 2005].

Spectacles curieux d'aujourd'hui et d'autrefois (Jingu qiguan). – Texte traduit, présenté et annoté par Rainier Lanselle. – Paris : Gallimard, 1996. – lxii, 2105 p. – (Bibliothèque de la Pléiade). – ISBN 2-07-011332-9. – Cote BAnQ : 895.134608 S7418 1996. – [Présentation]. – [Chapitre VIII – Le vieil arroseur du jardin, sur le tard, rencontre l’immortelle, p. 279-326; légende des pivoines de Luoyang, p. 301].

Valder, Peter. – The Garden Plants of China. – Portland : Timber Press, 1999. – 400 p. – ISBN 0-88192-470-9. – Cote BAnQ : 635.90951 V144g 2002. – [Chapitre 12 – Peonies, p. 169-183; légende des pivoines de Luoyang, p. 176].

Biographie

Wu Zetian (Wikipédia)

09 mai 2010

La communication de masse

Everette E. Dennis et Melvin L. DeFeur viennent de publier un nouveau guide aux Éditions Pearson sur la communication de masse à l’ère du numérique.

Comme tous les manuels de cette maison d’édition américaine, ce livre est remarquable par son contenu didactique, son organisation interne et sa présentation graphique.

Dans leur préface, les auteurs identifient et justifient leurs prémisses : «The goal is one of truly understanding and navigating media and communication in this, the digital age. [...] We look at mass communication as a system, both in the Unites States and on global scene.»

L’ouvrage est divisé en cinq parties : Connections for Communication, Publishing, Electronic and Visual Media, Media Audiences, Services and Support, Media Issues and Influence.

La table des matières présente le contenu détaillé du livre, alors que les crédits et un index complètent le tout. Par ailleurs, des ressources électroniques sont proposées sur la Toile.

Les quinze chapitres ont une structure identique : titre et sommaire, introduction, parties, résumé, questions stratégiques, concepts de base, notes (bibliographie). Des photos, des tableaux et des encadrés accompagnent le texte.

La partie initiale, constituée de deux chapitres, a un caractère général : les concepts reliés à la communication de masse à l’ère du numérique; l’histoire du numérique et de la globalisation des médias.

Les autres chapitres portent sur des thèmes spécifiques : les livres, les journaux, les périodiques, les films, la radio, la télévision, le journalisme, la culture populaire, la publicité, les relations publiques, les enjeux sociaux, les impacts et l’éthique.

Bien que destiné aux étudiants, ce livre saura intéresser toute personne curieuse de mieux comprendre le phénomène de la communication de masse.

Référence

Dennis, Everette E.; DeFleur, Melvin, L. – Understanding Media in the Digital Age : Connexions for Communication, Society, and Culture. – New York : Pearson Education (Allyn & Bacon), 2010. – xiv, 411 p. – ISBN 978-0-205-59582-2. – Cote BAnQ : 004.6 D4113u 2010.

05 mai 2010

Le Japon illustré

Un catalogue publié à l’occasion d’une exposition d’estampes japonaises au Musée des beaux-arts de Rouen, du 12 mars au 29 juin 2009, et au Musée Girodet de Montargis, du 18 septembre 2009 au 3 janvier 2010.

La première moitié de l’ouvrage est constituée d’études produites par différents spécialistes :

1. - L’ukiyo-e et la société japonaise des époques Edo, Meiji et Thaishô (Hiromu Ozama)

2. - Le Japon dans les collections publiques françaises (Geneviève Lacambre)

3. - Jules Adeline, un japonisant rouennais (Stéphane Rioland)

4. - Le secret de la fabrication des estampes japonaises (Brigitte Koyama-Richard)

5. – La Manga et les albums de Hokusai pour l’étude du dessin (Christophe Marquet)

6. – Musha-e : images des héros populaires d’Edo (Shûko Koyama)

7. – L’art de l’ukiyo-e au milieu du XIXe siècle : continuité et renouveau dans l’école Utagawa

8. – Fin de siècle : Tsukioka Yoshitoshi

La seconde moitié de cet ouvrage présente les 116 estampes exposées, ainsi que des objets d’art et de curiosité du Japon de la donation Legendre.

Les reproductions du catalogue sont superbes. Elles sont ainsi regroupées : fin de siècle, courtisanes, théâtre kabuki, sumô, estampes historiques (guerriers), relais du Tôkaidô et leur parodie, sites célèbres d’Edo et leur parodie, gravures parodiques à thème bouddhique, gravures parodiques inspirées du Di du Genji, caricatures, surimono.

L’ouvrage contient également deux introductions (Laurent Salomé et Richard Dagorne), une présentation des estampes japonaises de la Bibliothèque municipale de Rouen (Christelle Quillet), un sommaire, une présentation de la donation Legendre, des biographies (Christophe Marquet), une bibliographie et les remerciements.

Alors que L'art japonais de la période Edo, de Christine Guth, a un caractère encyclopédique, Le Japon illustré est de nature pédagogique. L’un et l’autre sont intéressants, mais le second est d’une lecture plus accessible.

Les commissaires de l’exposition Le Japon illustré sont Marie-Claude Coudert, à Rouen, et Richard Dagorne, à Montargis.

Référence

Coudert, Marie-Claude. – Le Japon illustré : de Hokusai à l'école Utagawa. – Lyon : Fage; Rouen : Musée des beaux-arts, 2009. – 256 p. – ISBN 978-2-8497-5165-7. – Cote BAnQ : 769.952074 J359 2009.

Sur la Toile

Musées de la ville de Rouen
Musée Girodet (Photos de l’exposition)
Portail Internet des bibliothèques de Rouen

Article connexe

L’art japonais de la période Edo

01 mai 2010

Un guide visuel du soccer

Soccer is the most popular sport in the world.

David Goldblatt et Johnny Acton ont publié une encyclopédie très intéressante sur le soccer. Le livre ne contient pas d’articles, seulement de brefs exposés, des encadrés, des illustrations et des notices. Il constitue une source d’informations pratiques à la veille de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

L’ouvrage compte sept parties. La première présente les origines et l’histoire du soccer, les différents types de soccer et la foule des partisans.

La deuxième partie porte sur le jeu lui-même : la nature et les dimensions du terrain, les protagonistes (défenseurs, milieux de terrain, attaquants, gardiens de but, arbitres), les règlements, l’habillement et les souliers, le ballon et les buts.

La partie suivante explique les tactiques : les différents styles à travers le monde, les formations (4-4-2, 4-3-3, et autres), les stratégies défensives et offensives, les ballons arrêtés, les administrateurs, entraîneurs et propriétaires.

La quatrième partie décrit les attributs des joueurs : leurs caractéristiques physiques et leurs capacités mentales, la période de réchauffement, les entraînements, la maîtrise du ballon, les passes, les déplacements, les feintes, les tirs, les coups de tête, les lancers et coups de pied de coin, les coups francs, les punitions, le rôle particulier du gardien de but, les tacles, le style libre, les blessures.

La cinquième partie est la plus considérable. Elle présente les six confédérations de la FIFA (Fédération internationale de football amateur) : UEFA (Europe), CONMEBOL (Amérique du Sud), CONCACAF (Amérique du Nord et Caraïbes), CAF (Afrique), AFC (Asie) et OFC (Océanie). Les équipes nationales et les clubs locaux sont présentés plus ou moins en détail selon qu’on les retrouve en Europe ou à l’extérieur du continent européen.

La sixième partie présente les différentes compétitions, à l’échelle mondiale (Coupe du monde, Coupe des clubs, Jeux olympiques) ou à l’échelle continentale (Ligues des champions et autres coupes).

La dernière partie affiche un grand nombre de tableaux statistiques sur les records établis au cours des différentes compétitions.

Tout au long du livre, un très grand nombre de vedettes sont présentées. En voici quelques-unes : les défenseurs Roberto Alaya, Gaetano Scierea, Carlos Puyol; les milieux de terrain Claude Makélélé, Kaká, Lionel Messi, Esteban Camblasso, Juan Riquelme, Zinédine Zidane, Ronaldinho, Diego Maradona; les attaquants, Gerd Müller, Martín Palermo, Samuel Eto’o, Pelé, Carlos Tevez; les gardiens de but Gianluigi Buffon, René Higuita, Dino Zoff.

Les matchs les plus célèbres sont également présentés et illustrés : Angleterre - Hongrie (25 novembre 1953), Eintracht Frankfurt - Real Madrid (18 mai 1960), Brésil - Italie (21 juin 1970), Argentine - Angleterre (22 juin 1986), AC Milan - Liverpool (25 mai 2005).

Des illustrations et coupes de quatre stades sont présentées : Wembley (Angleterre), Barga (Portugal), Roi Fahd (Arabie Saoudite), Sapporo (Japon).

Certaines pages thématiques méritent d’être signalées : les innovations technologiques, les singularités des maillots et l’originalité des coupes de cheveux des joueurs, les chants des partisans, les matchs arrangés, les investissements et profits faramineux, l’importance des migrations des joueurs, les trophées.

Un index et une bibliographie complètent cet ouvrage de référence.

Référence

Goldblatt, David; Acton, Johnny. – The Soccer Book : the Sport, the Teams, the Tactics, the Cups. – New-York : DK, 2009. – 400 p. – ISBN 978-0-7566-5098-8. – Cote BAnQ : 796.334 G6185s 2009. – [Citation : p. 10].

Articles connexes

Initiation au soccer
Histoire du soccer québécois