29 novembre 2007

Les collections sur le théâtre

Dans le cadre de l’activité Les mardis ont la cote !, un atelier-découverte intitulé Nos collections sur le théâtre mises en scène a été présenté le 27 novembre 2007.

Bernadette Carrier, agente culturelle, a accueilli les participants et présenté les deux bibliothécaires qui ont animé l’atelier : Danielle Léger et Denise Paquet. La rencontre s’est déroulée en deux parties égales.

Collection universelle de prêt et de référence

L’animation de la partie initiale de l’atelier par Denise Paquet, bibliothécaire de la collection Arts et littérature (niveau 1), s’est déroulée en trois séquences : une présentation générale des ressources sur le théâtre, l’exploration d’une sélection de périodiques et de livres, la consultation du catalogue Iris.

Les livres sur le théâtre sont principalement rangés au niveau 1, mais des ressources complémentaires sont situées sur les autres niveaux de la Grande Bibliothèque : livres pour enfants (niveau M), œuvres en dix langues communautaires (niveau 2), biographies (niveau 3), livres sonores (niveau 4).

Outres les périodiques, les livres exposés étaient regroupés sous cinq thèmes : Le théâtre au Québec, Le théâtre dans le monde, Réflexions sur le théâtre et le comédien, La scénographie et les arts associés au théâtre, Les salles de théâtre.

L’animatrice a complété cette partie de l’atelier en présentant d’une façon concise et limpide les meilleures méthodes de recherche avec le catalogue Iris : utilisation du mode combiné, de l’index sujet, des hyperliens (en particulier la cote qui pointe vers la localisation physique du livre sélectionné et des livres adjacents).

Collection patrimoniale québécoise

Danielle Léger, bibliothécaire spécialiste des affiches et programmes de spectacles au Centre de conservation, a commencé son exposé en situant les Collections spéciales dans l’ensemble de la Collection patrimoniale. Elle a ensuite présenté, sous forme de diaporama, le fruit de ses minutieuses recherches dans les Collections spéciales.

Ces collections sont regroupées en sept grandes familles et dans chacune d’entre elles, l’animatrice a trouvé des ressources sur le théâtre. La collection des affiches est particulièrement fournie en ce qui concerne le théâtre québécois, le théâtre international, les genres de pièces, les lieux de théâtre, les troupes, les interprètes, les metteurs en scène et les concepteurs d’affiches. Le dépôt légal des affiches a débuté en 1992.

La collection des programmes de spectacles compte environ 4 500 programmes de théâtre. Le dépôt légal des programmes de spectacles a débuté en 2004. L’animatrice a poursuivi la présentation de son diaporama en affichant des documents sur le théâtre tirés des autres collections spéciales : documents cartographiques [1], imprimés anciens [2], cartes postales, estampes, ouvrages de bibliophilie.

Au cours des prochains mois, plusieurs nouveaux documents numérisés des Collections spéciales seront accessibles en ligne depuis le portail de BAnQ.

Documentation

Au début et à la fin de la rencontre, Bernadette Carrier a remis aux participants plusieurs documents d’information et de référence :

- Programme de la soirée

- La Collection patrimoniale québécoise / Collections spéciales : Affiches, Programmes de spectacles, Documents cartographiques, Imprimés anciens, Cartes postales, Estampes, Livres d’artistes et ouvrages de bibliophilie ; Salle de lecture du Centre de conservation

- Bibliographie sélective : Ouvrages de référence, Architecture, Art dramatique, Biographies, Costumes et maquillage, Critique et analyse, Écriture dramatique, Enregistrements sonores, Espace Jeunes, Films, Histoire du théâtre, Mise en scène, Partitions musicales, Pièces de théâtre, Romans adaptés pour le théâtre, Scénographie, Théâtre musical

- Ressources sur Internet [3]

- Ressources en ligne de BAnQ

- Aide-mémoire sur le catalogue Iris

- Nouveauté : La mesure d’un continent [4]

- Ateliers-conférences au Centre de conservation

Appréciation

Au cours de cet atelier-découverte, les participants ont pu découvrir de nouvelles et multiples ressources sur le théâtre disponibles à BAnQ, tout en appréciant l’enthousiasme, le dynamisme et les connaissances des responsables de la rencontre.

Notes

[1] Exemple du diaporama - Trois théâtres sont localisés sur la Planche 6 de l’Atlas de Montréal (1912-1914) produit par Charles E. Goad : Nickle Theatre, Casino Theatre, Theatre. Ce dernier bâtiment est ainsi identifié dans l’Annuaire Lowell (1914-1915) : Gaiety Theatre (305, rue Saint-Urbain).

[2] Le Théâtre de Neptune en la Nouvelle-France (1609) de Marc Lescarbot : exemplaire de la première édition conservé au Centre de conservation [Cote RES/AF/205/no 1] ; version numérique affichée sur le site Le maître Guillaume : édition de 1612 (Université de Moncton).

[3] La rubrique Art dramatique et théâtre de Formatic 2000 recense, entre autres, les neuf sites indiqués dans ce document : Association québécoise des auteurs dramatiques (AQAD), Canadian Theatre Encyclopedia, Centre des auteurs dramatiques (CEAD), Centre national du costume (CNC), Doollee, Scène première : bibliographie du théâtre francophone, Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), Entr’Actes (SACD), The Canadian Theatre Record (TPL).

[4] Article présentant cette nouveauté.

27 novembre 2007

Services de référence et d’information

Kay Ann Cassell et Uma Hiremath viennent de publier un excellent guide destiné aux bibliothécaires des États-Unis d’Amérique, du Canada et du Royaume-Uni.

Les concepts généraux sont abordés dans la première partie du livre.

Les principaux ouvrages de référence sont présentés et analysés dans la deuxième partie : bibliographies, encyclopédies, annuaires, dictionnaires, index, guides spécialisés, géographie, biographies et publications gouvernementales. Pour chaque catégorie d’usuels, dix ouvrages sont recommandés.

La troisième partie est consacrée à des thèmes particuliers : Internet, lectures recommandées, enfants et jeunes adultes, formation des usagers.

La dernière partie porte sur la gestion des usuels.

Les différents chapitres sont complétés par une liste de ressources recommandées, des lectures complémentaires et la bibliographie des ouvrages cités dans le chapitre.

Œuvre synthèse de toute la vie professionnelle de leurs auteures, ce livre peut assurément constituer un ouvrage de référence pour tout bibliothécaire américain :

Writting this book has been the pinnacle ou our professional lives. […] We hope you will find it as informative to read as we’ve found it inspirational to write.

Référence : Cassell, Kay Ann ; Hiremath, Uma. – Reference and Information Services in the 21st Century : An Introduction. – New-York : Neal-Schuman, 2006. – xiv, 379 p. – ISBN 1-55570-563-4. – Cote BAnQ : 025.524 C3443r 2006. – [Site afférent].

Remarque : En plus d’offrir un grand nombre des ressources recommandées par Kay Ann Cassell et Uma Hiremath, BAnQ met à la disposition de ses usagers plusieurs milliers d’usuels québécois, français, francophones, européens et internationaux. BAnQ propose aussi des bases de données et des services de référence à distance.

25 novembre 2007

La ballade du café triste

Cette nouvelle de Carson McCullers raconte une histoire survenue dans le sud des États-Unis d’Amérique. L’auteure y aborde le thème des relations amoureuses.

Le décor est campé dès l’incipit : une ville ennuyante. Et trois protagonistes : la tenancière Amelia Evans, son ex-mari Marvin Macy et un bossu surnommé Cousin Lymon.

Amelia transforme son magasin en café à la suite de l’arrivée d’un étranger, le bossu Lymon Willis. Son café connaît un rapide succès, mais le retour de son ex-mari bouleverse la situation. Elle en vient au poing avec Marvin et l’issu de ce combat va modifier son comportement.

Le récit est construit en quinze parties : l’incipit, treize séquences et l’épilogue. Le ton du narrateur est celui d’un conte et la fin du récit est inusuelle.

Référence

McCullers, Carson. – La ballade du café triste et autres nouvelles. – Traduit de l’américain par Jacques Tournier. – Paris : Le Livre de poche, 2004 © 1943. – 191 p. – (Biblio). – ISBN 2-253-03589-0. – Cote BAnQ : McCullers M1332b.

Critiques

Plusieurs bases de données littéraires sont accessibles depuis le portail de BAnQ. Elles contiennent un grand nombre d’articles sur Carson McCullers et son œuvre. Parmi ces articles, soulignons les suivants :

Carr, Virginia Spencer. – «The Ballad of the Sad Café». – Understanding Carson McCullers. – Columbia : University of South Carolina Press, 1990. – P. 53-69. – [Base de données Literature Resource Center, consultée le 24 novembre 2007].

Gaillard, Dawson F. - «The Presence of the Narrator in Carson McCullers' The Ballad of the Sad Café». - The Mississippi Quarterly. – Vol. XXV, Automne 1972. P. 419-27. – [Base de données Literature Resource Center, consultée le 26 novembre 2007].

Morgenstern, Naomi. – «The afterlife of coverture: contract and gift in "The Ballad of the Sad Cafe".» – differences-A Journal of Feminist Cultural Studies. – Vol. 16 (1) : 103, Mars 2005. – [Base de données Contemporary Women's Issue, consultée le 25 novembre 2007].

Whitt, Margaret. - «From Eros to Agape: Reconsidering the chain gang's song in McCullers's 'Ballad of the Sad Cafe'». - Studies in Short Fiction. – Hiver 1996, Vol. 33, N° 1. - P. 119-122. – [Base de données Academic Search Premier, consultée le 25 novembre 2007].

23 novembre 2007

Censure cléricale et littérature

La censure cléricale a-t-elle vraiment influencé la littérature québécoise ?

Le professeur Pierre Hébert, de l’Université de Sherbrooke, a répondu à cette question d’une façon magistrale au cours d’une conférence donnée à la Grande Bibliothèque.

Dans son prologue, le conférencier a cité des extraits de deux livres montrant des points de vue opposés sur la question de la censure : Les visages de l'intolérance au Québec : textes d'hier et d'aujourd'hui, André Lussier, (1960) 1997 ; Oublier la Révolution tranquille : pour une nouvelle socialité, Gilles Paquet, 1999. La censure cléricale est dénoncée par Lussier alors que Paquet dit qu’on a exagéré son importance.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Pierre Hébert a illustré par des exemples trois stratégies cléricales de censure : la mise à l’index de certaines œuvres, la diffusion de guides de lecture, et l’imposition du Nihil obstat et de l’Imprimatur aux ecclésiastiques et à des laïcs.

En citant des cas à l’appui de ses dires, le conférencier a divisé son exposé en trois parties : Livre, Auteur, Quelques échecs…

Le premier thème a été abordé sous les aspects suivants : autocensure par l’auteur, puis censure de l’imprimeur, de l’éditeur, du diffuseur.

Les cas d’autocensure suivants ont été cités en exemple : Le débutant, Arsène Bessette, 1914 ; Les enfances de Fanny, Louis Dantin, (c1930) 1951 ; Marie Calumet, Rodolphe Girard, (1904) 1946.

Les cas de censure suivants ont ensuite été présentés : lettre de l’imprimeur Paul Michaud au sujet du manuscrit Les Paradis de sable de Jean-Charles Harvey (1952) ; la publication par l’éditeur Albert Lévesque des livres Dans les ombres (Éva Sénécal) et La chair décevante (Jovette-Alice Bernier) dans sa nouvelle collection Romans de la jeune génération (1931) ; l’interdiction de lecture du périodique Canada-revue par l’évêque Fabre (1892).

Abordant le thème suivant, Pierre Hébert a souligné l’impact de la censure cléricale sur des auteurs : plusieurs écrivains ont publié leurs livres d’une façon anonyme ou sous un pseudonyme (Louis Dantin) ; d’autres ont perdu leur emploi (Guy Robert) ou ont été acculé à l’exil (Paul-Émile Borduas).

Quelques cas d’échec de la censure cléricale ont ensuite été démontrés : le succès du livre Les demi-civilisés de Jean-Charles Harvey (1934) suite à son interdiction par le cardinal Villeneuve ; la publication d’un dossier intitulé French Canada dans le périodique américain Life, un dossier accablant pour le clergé québécois ; la publication du livre Les insolences du Frère Untel (1960), par les Éditions de l’Homme, malgré l’opposition de l’auteur et de sa communauté religieuse.

En conclusion, Pierre Hébert a répondu par l’affirmative à la question posée en début de soirée.

Cette conférence instructive s’est déroulée à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, le 21 novembre 2007.

Remarque

Tous les ouvrages cités dans cet article peuvent être consultés à la Grande Bibliothèque. Par ailleurs, Le débutant peut être consulté à distance (Collection numérique), Marie Calumet et Les demi-civilisés sont offerts en cassette audio et le périodique Canada-revue est disponible sur microfilm.

Plusieurs livres de Pierre Hébert, écrits en collaboration, sont disponibles à la Grande Bibliothèque : Censure et littérature au Québec : le livre crucifié (1625-1919), Censure et littérature au Québec, Dictionnaire de la censure au Québec : littérature et cinéma.

Dans le catalogue accompagnant l’exposition initiale de la Grande Bibliothèque, Tous ces livres sont à toi !, on trouve un article fort intéressant sur la censure :

Hébert, Pierre ; Lajeunesse, Marcel. - «Censure et bibliothèques au Québec». – Tous ces livres sont à toi ! – Québec : BNQ et PUL, 2005. – ISBN 2-7637-8223-X. – Cote BAnQ : 027.0714074 T734 2005. – P. 93-107. – [Plusieurs des illustrations reproduites dans cet article ont été reprises sur des diapositives projetées au cours de la conférence de Pierre Hébert.]

21 novembre 2007

Anthologie de la littérature québécoise

Un petit livre de Serge Provencher au papier glacé, aux nombreuses illustrations sélectionnées avec finesse, mais surtout un ouvrage remarquable pour le choix des auteurs et des extraits littéraires.

Un guide exemplaire quant à son organisation didactique :

- présentation des auteurs et textes choisis d’une façon chronologique : De modestes débuts (1534-1837), La naissance d’une littérature (1837-1900), La puissance et le déclin du terroir (1900-1945), De l’Après-guerre à la Révolution tranquille (1945-1960), Vers un État dans l’État (1960-1976), Le choc des millénaires (1976-2007).

- structuration pratique de chaque chapitre : peinture frontispice, auteurs sur un histogramme du temps, contexte sociohistorique, sous-thème, courant littéraire, présentation des auteurs (et photos), textes, illustrations artistiques contemporaines, encadré, synthèse.

- nombreux outils de repérage : Table des matières, Bibliographie, Sources des illustrations, Index des notions littéraires, Index des auteurs, Index des œuvres.

L’auteur enseigne la littérature au Collège de Saint-Jérôme :

Notre but était d’offrir une anthologie succincte, facile d’accès et qui, surtout, saurait éveiller la curiosité et l’intérêt du jeune lecteur.

Mission accomplie avec brio !

Référence : Provencher, Serge. – Anthologie de la littérature québécoise.- Montréal : ERPI, 2007. – xii, 177 p. – ISBN 978-2-7613-2190-7. – Cote BAnQ : 840.8 P9692a 2007.

18 novembre 2007

Le lied romantique

Dans le cadre de l’activité Club d’écoute, le musicologue François de Médicis a animé un atelier intitulé Le lied romantique, véhicule d’expression privilégiée de la sensibilité germanique.

L’animateur a présenté une trentaine de diapositives, la première indiquant le titre de la rencontre avec un extrait de la partition de La Truite de Schubert. La rencontre s’est déroulée en quatre temps : introduction au lied, Beethoven, Schubert et Schumann. Neuf extraits musicaux de ces trois compositeurs ont été commentés.

Le musicologue a souligné le caractère personnel du lied qui exprime des sentiments intimes à partir de poèmes de grande qualité. Il a présenté et commenté les photos des grands compositeurs romantiques allemands du 19e siècle tout en esquissant le programme de la soirée.

Ludwig van Beethoven (1790-1827) réalise la transition entre le classicisme et le romantisme. Avec le cycle An die Geliebte (À ma bien-aimée lointaine, 1816), le compositeur rend compte du nouvel esprit manifesté par le texte du poète Jeitteles : le culte de la nature et la séparation amoureuse. Le piano joue un rôle effacé dans cette musique strophique, sauf à la dernière mélodie. Cette partie de l’atelier a été complétée par la présentation du Testament d’Heiligenstadt et de photos illustrant le rayonnement ultérieur de Beethoven.

Franz Schubert (1797-1828) peut être considéré comme un antihéros. Il admire Beethoven avec une grande ferveur, mais sa musique lui est complètement indépendante. Âgé d’à peine 17 ans, le jeune viennois compose le chef-d’œuvre Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet, 1814). Le compositeur accorde une nouvelle importance au piano dans cette pièce qui affirme le désir physique d’une femme : «Le repos m’a quitté, mon cœur est lourd». Dans Erlkönig (Le roi des Aulnes, 1815), Schubert procède par questions et réponses. Illustrant le génie dramatique du compositeur, cette pièce met en scène quatre protagonistes : le fils, le père, le roi des Aulnes et le narrateur. Le thème du voyageur dans le cycle Der Winterreise (Le voyage d’hiver, 1827) est une figure majeure du romantisme après la Révolution française. Cette composition suit la mort de Beethoven qui a beaucoup affecté Schubert, celui-ci sachant sa mort imminente. Cette partie de l’atelier s’est terminée par l’écoute du motif de la marche militaire au début de la première section des Impromptus (1827).

Le destin de Robert Schumann (1810-1856) est intimement lié à celui de sa femme Clara. Composé en seulement huit jours, le cycle Dichterliebe (Les amours du poète, 1840) évoque l’idée de l’éternel retour sur des poèmes de Heine. Dans la conclusion du cycle, le piano a le dernier mot.

Les participants ont reçu un feuillet d’information comprenant trois parties : Principaux compositeurs du lied germanique romantique au 19e siècle, Programme (compositeurs, pièces, interprètes, références et cotes), Bibliographie suggérée (enregistrements sonores et ouvrages). L’illustration de la page frontispice évoque des ruines antiques si prisées par les romantiques.

La bibliothécaire Paulina Gomez a présenté et remercié le spécialiste invité. De plus, elle a assumé la présentation audiovisuelle tout au long de la rencontre.

Cette activité passionnante s’est déroulée à la Grande Bibliothèque, le 15 novembre 2007, dans la salle d'écoute 4.130.

Référence

Parmi les ouvrages proposés dans le feuillet d’information, on trouve le guide suivant :

François-Sappey, Brigitte ; Cantagruel, Gilles ; dir. – Guide de la mélodie et du lied. – Paris : Fayard, 1994. – 917 p. – (Les indispensables de la musique). – ISBN 2-213-59210-1. – Cote BAnQ : 781.24 G946gu 1994.

Ressources en ligne

Les abonnés de BAnQ ont accès gratuitement à la Discothèque Naxos où l’on retrouve les pièces présentées par François de Médicis : Portail de BAnQ > Mon dossier > Ressources en ligne > Revues, journaux et bases de données > De A à Z > Naxos Music Library > Onglet French : Discothèque Naxos.

Dans son site The Lied and Art Song Texts Page, Emily Ezust affiche les textes de plus de 24 000 lieder et autres mélodies. Plusieurs milliers de ces documents sont traduits en français et dans d’autres langues.

17 novembre 2007

Barcelone : le crime et l’effroi

Un polar d’Andreu Martin publié dans la Série noire. Une quarantaine de pages davantage consacrées à présenter l’historique de certains quartiers de Barcelone qu’à s’attarder sur un récit à intrigues. Mais peut-on situer un roman dans la capitale catalane sans raconter l’histoire de cette ville ?

Le récit débute dans le Pueblo Nuevo. L’auteur décrit ce quartier en racontant l’histoire de Barcelone depuis sa lointaine fortification. C’est là que les antagonistes Calderilla et Eladio Albino se rencontrent par hasard. Après une bagarre dans mise en scène conventionnelle, Calderilla réussit à s’enfuir.

Intervient ensuite Luis Alemany, un écrivain à l’affût de lieux pittoresques où il situerait son nouveau roman. Il rencontre d’abord des gens aisés du quartier Pedralbes. Il admire ensuite les joyaux modernistes bordant le Passeig de Gràcia, en soulignant l’originalité de l’édifice de la Fondaciò Tàpies. Cet épisode fait l’objet de longues considérations sur le taux de criminalité en fonction de la richesse ou de la pauvreté des divers quartiers.

Alemany va rejoindre ensuite la prostituée Inclinación, dans le quartier Pueblo Nuevo, en vue de rencontrer Calderilla. Finalement, la rencontre aura lieu dans le Barrio Chino. L’auteur insère ici un autre épisode de l’histoire de la ville en expliquant la création des Ramblas jusqu’à l’avènement des Jeux olympiques de 1992.

La rencontre entre Alemany et le malfrat se déroule en défaveur de l’écrivain. Tout en détroussant Alemany, Calderilla lui apprend qu’il est marié avec Elvira, la sœur d’Eladio Albino. L’auteur interrompt son récit pour raconter le développement du quartier de la Estrella sous la dictature de Franco. Tout en poursuivant la tournée des comptes bancaires d’Alemany, Calderilla raconte sa vie de truand et sa volonté de fuir le clan Albino et Barcelone.

En regagnant finalement son appartement, dans le quartier du Village olympique, l’écrivain est assailli chez lui par Eladio Albino. Au cours de la bagarre entre les deux hommes, la femme de l’écrivain tue le bandit. Alemany décide d’aller chercher Calderilla pour se sortir du pétrin. Il va le rejoindre au parc de l’Escorxador. La suite du roman n’a plus rien à voir avec la ville de Barcelone…

Référence : Le récit fait partie d’une anthologie de courts textes de six auteurs portant sur six villes :

Collectif. – Cités de la peur. – Paris : Gallimard, 1995. – 255 p. – (Série noire, N° 2405). – ISBN 2-07-0495888-4. – Cote BAnQ : 808.83872 C5811 1995.

15 novembre 2007

L’enseignement des sciences

Des personnes impliquées dans le développement de l’enseignement des sciences et des technologies ont été invité à participer à un ouvrage collectif. Celui-ci compte trente-trois textes de quarante-cinq auteurs.

Les articles sont ainsi constitués : titre, auteur(s), résumé, texte, encadré, bibliographie. Intitulé «Enseignants de sciences, avez-vous essayé ceci ?», l’encadré propose une expérience susceptible de renouveler des pratiques pédagogiques.

Les articles sont aussi nombreux que diversifiés, tant par leurs sujets que par leurs approches didactiques. Voyons quelques exemples.

André Blondin traite de la proprioception et de ses implications éducatives, notamment pour l’enseignement des sciences.

Hervé Fischer remet en question la conception traditionnelle de la science considérée comme une vérité «révélée». Au contraire, il préconise une pédagogie constructiviste. Il situe ses propos dans un contexte plus large, celui de la culture générale.

Pierre Nonnon favorise des expérimentations assistées par ordinateur pour enseigner les sciences : «L’ExAO est un environnement d’apprentissage informatisé qui permet aux étudiants de traverser rapidement toutes les étapes de la démarche expérimentale. Elle favorise ainsi l’investigation scientifique aussi bien en physique, chimie, biologie ou technologie.»

Adolfo Agundez-Rodiguez, France Jutras et Ghislain Samson soutiennent que l’enseignement des sciences doit passer par l’éducation à la consommation.

Martin Riopel présente trois versions sur l’explication de la loi de Hubble : méthode traditionnelle (craie et tableau) ; ancienne technologie (transparents) ; nouvelle technologie (PowerPoint). Une quatrième version s’avéra finalement aussi productrice que la première.

L’ensemble de l’ouvrage est captivant car chaque article invite à l’action…

Référence : Potvin, Patrice ; Riospel, Martin ; Masson, Steve ; dir. – Regards multiples sur l’enseignement des sciences. – Québec : MultiMondes, 2007. – 464 p. – ISBN 978-2-89544-110-6. – Cote BAnQ : 507.1 R3335 2007.

13 novembre 2007

Le romancier Robert van Gulik

Comment comprendre les hommes de génie ? Leur dimension particulière, qui les distingue de ceux qui n’ont que du talent, et les rend parfois imprévisibles, en fait des êtres insaisissables. Comment donc décrire un Robert van Gulik, esprit universel s’il en fut, diplomate habile, grand érudit, sinologue distingué, bon calligraphe et brillant auteur de romans policiers chinois célèbres dans le monde entier ?

C’est ainsi que débute la biographie de Robert van Gulik rédigée par Carl Barkman et Helena de Vries-Van der Hoeven. En plus d’avoir bien connu le romancier, les auteurs ont consulté une notice autobiographique et les agendas de Robert van Gulik. Les auteurs ont aussi consulté les membres de la famille, des amis et des connaissances du romancier. Leurs sources de renseignements sont donc de première main.

Les auteurs abordent la vie de Robert van Gulik d’une façon chronologique. Mais sa triple vie peut être envisagée en fonction de ses principaux lieux de résidence (Europe, Japon, Chine), de ses occupations marquantes (diplomate, sinologue, auteur) et de ses innombrables fréquentations. Parmi celles-ci, trois furent durables.

Pendant ses études universitaires aux Pays-Bas, Robert reste avec Nellie Remouchamps, une veuve beaucoup plus âgée que lui et ayant un enfant de sept ans. Il la quitte définitivement en 1935, lors de son départ pour sa première affectation au Japon. Au pays du Soleil Levant, il emménage avec Okaya Katsuyo qu’il quitte à regret en 1942. Enfin, il épouse Shui Shi-fang en 1943, lors de son affectation à Tchong-king (Chine). Le couple aura quatre enfants.

Robert van Gulik est né le 29 août 1910 à Zutphen (Pays-Bas) et il est décédé à La Haye le 24 septembre 1967.

Robert van Gulik a une enfance heureuse à Java, de 1915 à 1923. Il en gardera un souvenir impérissable. Il apprend le javanais et le malais et apprécie le théâtre d’ombres qui le marquera pour le reste de ses jours. Il fait ses études secondaires à Nimègue (Pays-Bas), de 1923 à 1930. Il fréquente un professeur à la retraite qui lui apprend le sanscrit et le russe. Il s’initie aussi au chinois. Au cours de ses études universitaires à Leyde, de 1930 à 1935, il apprend le chinois, le japonais et le droit. Boursier du ministère des Affaires étrangères, il se destine à une carrière diplomatique.

Sa vie professionnelle se déroule en deux grandes étapes : interprète / conseiller au Japon, en Afrique, en Inde et en Chine ; ambassadeur au Liban, en Malaisie et au Japon. Tout au long de sa carrière, il accorde la plus grande partie de son temps à ses études sinologiques. Dans tous les endroits où il travaille, il apprend et pratique la langue du pays.

Sa carrière d’écrivain d’œuvres policières occupe les vingt dernières années de sa vie. Elle débute d’une façon inusitée. Le 30 juillet 1942, Robert van Gulik doit quitter la Chine occupée avec seulement une valise à la main. Il décide alors de garder avec lui un livre policier chinois d’un auteur anonyme du 18e siècle : Quatre affaires importantes et curieuses du temps de l’impératrice Wou.

Lors de son deuxième séjour au Japon, de 1948 à 1951, Robert van Gulik traduit en anglais de larges extraits de ce petit roman sous le titre Dee Goong An (1949), en français Trois affaires criminelles résolues par le juge Ti (1987). Cette traduction est rapidement suivie par la publication de ses deux premiers romans : Le squelette sous cloche (1948-1951) et Le mystère du labyrinthe (1950).

À titre d’auteur de récits policiers, Robert van Gulik a écrit 14 romans et 10 nouvelles mettant en vedette le juge Ti (630-700). D’abord publiés séparément en français (1984-1986), ces ouvrages ont été récemment regroupés et réédités en quatre tomes (2004-2005). Ceux-ci sont disponibles à la Grande Bibliothèque.

Outre ses ouvrages policiers, van Gulik a publié de nombreux livres spécialisés tout au long de sa vie, notamment sur la vie sexuelle dans la Chine antique, l’art érotique chinois à l’époque des Ming, le luth chinois qu’il pratique à merveille et les gibbons.

Le livre de Carl Barkman et Helena de Vries-Van der Hoeven contient un grand nombre de photos familiales et protocolaires de Robert van Gulik. Il présente aussi un bon nombre d’illustrations réalisées par le grand romancier néerlandais.

Cette biographie nous présente donc un portrait fascinant et saisissant d’un des plus grands auteurs d’ouvrages policiers du 20e siècle.

Référence

Barkman, Carl ; De Vries-Van der Hoeven, Helena. – Les trois vies de Robert van Gulik : une biographie. – Traduit du néerlandais par Raoul Mengarduque. – Paris : Christian Bourgois Éditeur, 1997. – 355 p. – ISBN 2-267-01375-4. – Code BAnQ : 928.21 V253b 1997. – [Préface : p. 7].

Remarque

Le romancier Robert van Gulik a été présenté au Club de lecture des Amis de BAnQ, en fin de rencontre, le 7 novembre 2007.

Article connexe

Le roman policier chinois

Sur la Toile

Le juge Ti (Sven Roussel)

11 novembre 2007

La mesure d'un continent

Les éditions du Septentrion viennent de publier une œuvre magistrale sur la cartographie nord-américaine :

Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007.

Lise Bissonnette, présidente-directrice générale de BAnQ a préfacé l’ouvrage :

C’est un magnifique itinéraire que celui de cet atlas où le dessin de l’Amérique du Nord progresse sur des siècles, à la façon d’un brouillard se levant d’est en ouest, avec une sorte d’éternité devant lui.

Dans l’introduction, Raymonde Litalien présente le but et le contenu de l’atlas :

Avec cet Atlas historique de l’Amérique du Nord, les auteurs ont voulu écrire l’histoire par les cartes, dont ils essaient d’extraire la quintessence. À l’instar de la démarche géographique, chaque partie et chapitre du livre traite de connaissances et de faits lentement accumulés.

L’ouvrage s’articule donc d’une façon chronologique : Aborder l’Amérique au 16e siècle, Explorer et cartographier l’Amérique au 17e siècle, Conquérir l’Amérique au 18e siècle, Traverser l’Amérique au 19e siècle.

Les différents chapitres présentent des sujets particuliers à chaque époque (exemples) : La légende noire, Les géographes de cabinet, La mer de l’Ouest, Lendemains de conquête.

Plus d’une centaine de cartes anciennes sont reproduites dans cet atlas grand format. Elles sont longuement commentées par Jean-François Palomino.

Ouvrage de référence par excellence, le livre contient plusieurs outils de repérage : Tables des matières, Grammaire des cartes, Liste des cartes et des illustrations, Bibliographie générale, Ressources en ligne, Index des textes suivi de deux index des cartes (noms propres, nations et tribus indiennes, toponymes).

Les éditions du Septentrion ont coédité cet atlas avec les Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, en bénéficiant aussi de la coopération de BAnQ et de la participation de la BnF.

Voilà donc un bref survol d’une production exemplaire !

Et maintenant, lisons les cartes anciennes du continent nord-américain avec nos trois guides émérites : l’archiviste Raymonde Litalien, le cartothécaire Jean-François Palomino et l’historien Denis Vaugeois…

Remarques

Les ressources en ligne indiquées dans la bibliographie générale de La mesure d’un continent sont répertoriées sous la rubrique Collections numériques du Québec de Formatic 2000 :

Gallica (BnF), American Memory (LC), Cartes et plans (BAC), Cartes et plans (BAnQ), Nouvelle-France, nouveaux horizons (DAF, BAC et Ambassade du Canada), La France en Amérique (BnF et LC), La Louisiane française, 1682-1803 (BnF).

Dans son dernier numéro, la revue À rayons ouverts présente l’ouvrage et des extraits de La mesure d’un continent dans un dossier intitulé Cartographier l’Amérique (Automne 2007, N° 73, p. 3-33). Par ailleurs, La mesure d’un continent peut être acheté à la Boutique de la Grande Bibliothèque.

Ajouts (24 décembre 2016)

A - Nouvelle édition

Litalien, Raymonde; Vaugeois, Denis; Palomino, Jean-François. - La mesure d'un continent: explorations et frontières de l'Amérique du Nord, 1492-1814. - Montréal: Bibliothèque québécoise, 2016. - 284p. - ISBN 978-2-8940-6393-4. - BAnQ: 911.7 L775m 2016.

B - Livres numériques gratuits

Atlas du Québec
Cartes commentées
Grammaire de la carte
Anciennes cartes géographiques

08 novembre 2007

Les imaginaires d’aujourd’hui

Le sociologue Hervé Fischer a donné une conférence sur ce thème à l’auditorium de la Grande Bibliothèque, le 23 octobre 2007, après avoir été brièvement présenté par Christine Bouchard, directrice de la programmation culturelle.

Le conférencier a souligné le discrédit dont souffre l’imaginaire en Occident depuis la Renaissance. Il a rappelé aussi la revalorisation de l’imaginaire aux 19e et 20e siècles, en particulier chez Freud et les poètes.

Hervé Fischer a présenté ensuite des expériences d’art sociologique effectuées en Europe et en Amérique latine. Dans ce contexte, il a présenté trois de ses nombreux volumes : Théorie de la sociologie (1977), L’histoire de l’art est terminée (1981) et La calle ¿adonde llega? (1983).

Il a poursuivi son exposé en présentant des expériences réalisées au Québec, à Chicoutimi d’abord, puis ensuite à Montréal. Après avoir réalisé une enquête sur l’identité imaginaire québécoise, organisée à l’occasion de son exposition au Musée d'art contemporain de Montréal, le sociologue a publié L’oiseau-chat (1983).

Dans la dernière partie de sa conférence, Hervé Fischer a cherché à répondre aux questions suivantes :

Quels sont les mythes fondateurs d’une société ?
Qu’est-ce que la sociologie ?
Qu’est-ce que la psychanalyse ?
Qu’est-ce que la mythologie ?
Qu’est-ce que la mythanalyse ?

Le sociologue a cerné deux grands mythes : Zeus et Prométhée (société grecque) ; Dieu et Satan (religion judaïque). Il considère ces deux mythes comme les piliers opposés et fondateurs de la civilisation occidentale.

Tout en expliquant sa méthode personnelle, soit la mythanalyse, Hervé Fischer a présenté ses récentes publications : Le choc du numérique (2001), CyberProméthée (2003), Nous serons des dieux (2006) et La société sur le divan : éléments de mythanalyse (2007).

Enfin, le conférencier s’est posé la question suivante : quels sont les mythes du Québec ? Il a tenté de répondre à cette question en abordant les thèmes suivants : Amérindiens ?, Européens (français) ?, Nord-Américains ?, multiculturels ?, mondialistes ?, consommation ?

Hervé Fischer a conclu ainsi exposé : Les mythes ne sont pas des fatalités, ce sont des choix ; pour changer le monde, il faut changer de mythes.

Après la séance de questions / réponses, le conférencier a invité les auditeurs à participer à son enquête sur le Québec imaginaire : Qu’est-ce que le Québec réel ? Votre Québec imaginaire ? Cette grande enquête sur l’identité québécoise se déroule présentement en concertation avec le quotidien Le Devoir.

Remarque

Plusieurs livres d’Hervé Fischer peuvent être empruntés à la Grande Bibliothèque : Le choc du numérique, CyberProméthée, Le déclin de l'empire hollywoodien, Les défis du cybermonde, L'histoire de l'art est terminée, Nous serons des dieux, L'Oiseau-chat, La planète hyper, Le romantisme numérique, La science pour tous!, La société sur le divan : éléments de mythanalyse.

Références sur la Toile

Hervé Fischer (Site du conférencier)

Hervé Fischer (Hervé Fischer : Théorie de la sociologie et L’histoire de l’art est terminée, en version intégrale)

Mythanalyse du futur (Hervé Fischer, 2000)

Mythanalyse (Encyclopédie Wikipédia)

Le Devoir (Québec imaginaire)

06 novembre 2007

Le portage miraculeux

On n'avait pas fini de ne plus se comprendre
On avançait toujours à se perde de vue
On n'avait pas fini de se trouver des plaies
On n'avait pas fini de ne plus se rejoindre
Le désir retombait sur nous comme du feu


Hector de Saint-Denys Garneau
Regards et jeux dans l'espace (1937)

(Vers affichés sur l’écran d’accueil)

BAnQ, en collaboration avec le Théâtre Barbare, a présenté Hector de Saint-Denys Garneau ou Le portage miraculeux dans l'auditorium de la Grande Bibliothèque, le 6 novembre 2007 [reprise le lendemain]. Présenté par Christine Bouchard, directrice de la programmation culturelle, ce spectacle a attiré un large public formé en grande partie de jeunes.

Reprenons l’annonce de cette activité littéraire et théâtrale affichée sur le portail de BAnQ :

Lecture-spectacle sur Hector de Saint-Denys Garneau

Trois comédiens pour un poète

Cette fascinante lecture-spectacle fera revivre l'œuvre de ce grand poète québécois, souvent considéré comme notre premier poète moderne.

Ce spectacle porte la signature de Christian Vézina, directeur artistique et concepteur. Celui-ci incarne le poète tourmenté, mort dans la fleur de l'âge. Deux autres comédiens, Jean Maheux et Maude Guérin, viendront assister le metteur en scène dans l'interprétation complexe de Saint-Denys Garneau. Chacun révélera une facette de cette personnalité étonnamment créatrice et originale.

Le portage miraculeux explore d'abord la prose brillante du journal intime de Saint-Denys Garneau pour se consacrer ensuite à ses plus beaux poèmes. Ce spectacle célèbre ainsi de belle façon l'œuvre magistrale du poète et permet de mesurer le lourd tribut que celui-ci dut verser pour exprimer l'inexprimable : un véritable « portage ».

Le portage miraculeux nous offre aussi la découverte d'un personnage plus grand que nature : un jeune homme sensible, volontaire et rigoureux qui, contraint d'abandonner ses études en raison de problèmes de santé, décida à 19 ans de se consacrer entièrement à la peinture et à la littérature. Il décédera à 31 ans, le 24 octobre 1943, lors d'une excursion de canot en solitaire.

Le jeune poète aura passé les dernières années de sa vie au manoir familial de Sainte-Catherine de Fossambault, près de Québec. Fait à noter, son unique recueil de poèmes et seul ouvrage diffusé de son vivant,
Regards et jeux dans l'espace, a été publié à compte d'auteur en 1937.

Heureusement, amis et admirateurs assureront ultérieurement la parution de certaines de ses œuvres inédites. Dès 1944, Hector de Saint-Denys Garneau recevra de vibrants hommages et sera dès lors reconnu comme l'un des plus importants écrivains québécois.


Référence

Plusieurs textes lus pendant le spectacle sont affichés sur le site Hector de Saint-Denys Garneau (Gabrielle Trépanier-Jobin, Lucie Trépanier, Yves La Roque de Roquebrune, Marie-Hélène Goulet).

04 novembre 2007

Le système scolaire français

Le directeur-adjoint de l’Institut universitaire de la formation des maîtres (IUFM) de Créteil a rédigé une synthèse remarquable sur les institutions scolaires françaises. Il regroupe ses informations sous les thèmes suivants :

Les généralités
Le cursus scolaire
Les acteurs
Les établissements
Les organismes
Les partenaires

Une liste de sigles et un index complètent le livre.

Parmi les 74 aspects abordés, soulignons les sujets suivants :

la laïcité,
l’enseignement privé,
l’orientation des jeunes,
les programmes scolaires,
le projet d’établissement,
la sécurité des établissements scolaires,
les organismes consultatifs,
le mouvement syndical,
la formation continue des adultes.

Une référence de choix pour découvrir le système scolaire français et ses grands acteurs.

Référence : Auduc, Jean-Louis. – L’école en France. – Paris : Nathan, 2007. – 160 p. – (Repères pratiques). – ISBN 978-2-09-183136-7. – Cote BAnQ : 370.944 A916e.

Lien : Systèmes scolaires (Québec et France, avec liens et références pour d'autres pays)