31 juillet 2011

La nouvelle Carthage | Georges Eekhoud


J’ai découvert ce roman par hasard, en parcourant la liste des auteurs de livres numérisés disponibles dans Feedbooks. Sa description détonante a piqué ma curiosité. La Collection nationale de BAnQ possède un exemplaire presque centenaire de ce roman publié en 1888.

Un roman coup-de-poing

La nouvelle Carthage peut faire l’objet d’une triple interprétation : un roman à thèse, un roman social, un roman d’une ville.

Le roman est d’abord et avant tout une dénonciation de la bourgeoisie toute puissante. C’est la grande ligne de force du récit.

Le roman est aussi un témoignage sur la société belge de la fin du 19e siècle. Plusieurs thèmes sont abordés : la famille et l’éducation, l’industrie et le commerce, la ville et la banlieue, la finance et l’économie, les classes sociales, la vie des riches et des pauvres, la crise économique et les défavorisés, les associations patronales et ouvrières, la prostitution et l’homosexualité, le système électoral et la politique, l’émigration en Argentine, la police et l’armée, les moyens de transport, la pauvreté et la délinquance.

La plupart des chapitres sont consacrés à un thème particulier tels Le port, L’élection, La bourse, Les émigrants, Le Riet-Dijk.

Tout comme on peut découvrir Barcelone en lisant À l’ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafón, on peut découvrir Angers en parcourant La nouvelle Carthage. Le livre de Georges Eekhoud est donc aussi le roman d’une ville, d’une ville millénaire en cours de profonde mutation.

Le roman se caractérise par la diversité et la multiplicité des portraits et des descriptions, ainsi que par la richesse du vocabulaire et la fluidité du style.

Référence

Eekhoud, Georges. – La nouvelle Carthage. – Prix de l’Académie de Belgique. – Édition définitive. – Paris : Mercure de France, 1914. – Cote BAnQ : 843.99 E19no 1914. – [Plusieurs sites de livres numériques diffusent ce roman, dont Feedbooks et Gallica (BnF)].

Commentaire

Ce que vous dites n'est pas tout à fait exact.

NC première édition= 1888 (chez Kistemaeckers) NC édition définitive = 1893 Lacomblez que reprend ensuite celle du Mercure. Pour info quelques lignes de mon livre: Eekhoud le Rauque.

La fin de cette décennie est dominée, pour Georges Eekhoud, par La Nouvelle Carthage, ou mieux les Nouvelle Carthage. La première version sort chez Kistemaeckers en 1888, et l'édition dite définitive, cinq ans plus tard, en 1893, chez Paul Lacomblez [i].

Entre ces deux dates, Eekhoud n'a pas seulement étoffé un ouvrage qui aurait trouvé dès le départ son plan d'ensemble. La fin de la version de 1893 est très différente de celle de 1888. Le sort final du héros n'est pas le même. On peut considérer qu'on est en présence de deux ouvrages différents. Entre les deux versions, des chapitres ont été publiés séparément puis retravaillés avant d'être introduits dans la version dite définitive.

[i] Eekhoud a publié en 1889, toujours chez Kistemaeckers, deux chapitres complémentaires : Les Émigrants et Contumace et en 1891, cette fois chez la Vve Monnom, trois autres chapitres : La Bourse, Le Carnaval et La Cartoucherie
.

(Courriel de Mirande Lucien, 31 07 2011)

Référence

Lucien, Mirande. - Eekhoud le Rauque. – Lille : Presses universitaires du Septentrion, 1999. - 317 p. – ISBN 978-2-8593-9572-8. – [P. 214-215]. – [Extraits sur Google Livres].

Image

Market Day (Antwerp, 1823) – Samuel Prout, 1783-1852 (Wikipédia)

Carte et plan

La consultation de deux documents cartographiques interactifs favorise une meilleure compréhension du contexte dans lequel se déroule le récit de Georges Eekhoud.


Cette carte d’Anvers a été dressée en 1888, l’année même de la publication du roman La nouvelle Carthage. Un plan antérieur de la ville permet de localiser les rues, les lieux et les édifices selon leurs dénominations en français :


Sur la Toile

Livres numériques (Répertoire de sites)

28 juillet 2011

Le cinéma fantastique


Quelques films projetés à l’Université Concordia à l’occasion du 15e Festival international de films FanTasia, sauf le dernier qui est présenté à la Place des Arts :

Helldriver (Yoshihiro Nishimura, Japon, 2010, 106 min, HD, version originale japonaise avec sous-titres en anglais) – Première québécoise – Ce festin gore hyperactif est le film le plus débile du réalisateur et maître des effets spéciaux Yoshihiro Nishimura. (Kristof G.)

The Whisperer in Darkness (Sean Branney, États-Unis, 2011, 103 min, HD, version originale anglaise) – Première canadienne – Grâce à une esthétique, des décors et des performances émulant l’atmosphère des films de la Universal des années 30 et 40, WHISPERER, au lieu d’être un pastiche postmoderne, prend plutôt l’apparence d’un anachronisme gothique, une relique appartenant à une autre dimension. (Mitch Davis)

El Sol (Ayar Blasco, Argentine, 2010, 72 min, vidéo, version originale espagnole avec sous-titres en anglais) – Première nord-américaine – Anarchique et psychotique, EL SOL est une panique éphémère en animation, un cartoon comique de la contreculture levant le majeur fièrement, avec qui il fait bon célébrer la fin du monde. (Mitch Davis)

Balckthorn (Mateo Gil, Bolivie | Espagne | États-Unis, 2011, 98 min, 35mm, version originale anglaise/espagnole avec sous-titres en anglais) – Première canadienne - Les images magnifiques du cinématographe Juan Ruiz Anchia capturent brillamment une époque révolue dans le style de Siergio Leone alors que Shepard, jamais mieux qu'ici, interprète même d'une voix rauque ses propres chansons sur la bande-son. (Tony Timpone)

Article 12 (Juan Manuel Biaiñ, Royaume-Uni | Argentine, 2010, 75 min, HD, version originale anglaise avec sous-titres en français) – Première nord-américaine - Caméra en main, le réalisateur Juan Manuel Biaiñ mène une enquête sur l’état de ce droit fondamental à l’aube du nouveau millénaire avec ARTICLE 12, un documentaire brûlant d’actualité. Son constat s’avère troublant, à un point qu’il en vient à anticiper les craintes d'Orwell. […] Héritier des documentaristes argentins engagés, Biaiñ est un révolutionnaire dans l’âme, son film offrant des solutions pour venir à bout de cette situation planétaire qui risque éventuellement de nous annihiler. (Simon Laperrière)

Ocean Heaven (Xue Xiaolu, Chine 2010, 96 min, version originale en mandarin avec sous-titres en anglais) – Première canadienne – L’énigme à laquelle est confrontée Wang Xingchang est simple, claire et déchirante. […] Ce qui va suivre est une tranquille course contre la montre qui s’avère beaucoup plus poignante que n’importe quel film d’action. (Rupert Bottenberg)

Marianne (Filip Tegstedt, Suède, 2011, 100 min, HD, version originale en suédois avec sous-titres en anglais) – Première mondiale – Alors que l’on a parfois l’impression que les cinéastes ont épuisé toutes les approches nouvelles d’un genre donné, un réalisateur arrive avec une perspective originale nous invitant à redécouvrir une prémisse familière. MARIANNE, le premier long métrage du Suédois Filip Tegstedt, est l’un de ses films. (Simon Laperrière)

Wasted on the Young (Ben C. Lucas, Australie, 2010, 97 min, 35mm, version originale anglaise) – Première québécoise – [Le film] démontre à quel point le harcèlement entre adolescents est devenu envahissant et cruel dans cette société obsédée par les médias, où un simple clic de souris peut détruire une vie. (Stéphanie Trépanier)

Exit (Marek Polgar, Australie, 2011, 90 min, HD, version originale anglaise) – Première mondiale – Splendide et cérébral, EXIT ouvre la porte sur une voix distincte du cinéma fantastique. (Simon Laperrière)

The Phantom of the Opera (Rupert Julian, États-Unis, 1925, 93 min, 35mm, version originale anglaise). – THE PHANTOM OF THE OPERA a acquis son statut de classique intemporel en partie grâce à la performance (et à l’extraordinaire maquillage confectionné par l’acteur lui-même) de Lon Chaney dans le rôle du fantomatique Erik. […] Les superbes décors de l’Opéra de Paris construits par les studios Universal constituent l’autre vedette du film, avec ses coulisses et ses couloirs souterrains labyrinthiques, ses chambres obscures et ses escaliers de roc où Eric mène son existence nocturne. (Donald Totaro)

Appréciations

Le film que j’ai le plus aimé :

Ocean Heaven, un film chinois sur l’autisme, assurément le plus dramatique, le plus touchant, avec les interprètes Jet Li, Wen Zhang et Kwai Lun-mei.

Les autres films, par ordre de préférence :

The Phantom of the Opera pour son authenticité et l'orchestre.
Wasted on the Young pour le scénario multispatiotemporel.
Balckthorn pour les splendides paysages de la Bolivie.
Marianne pour le traitement de l'intrigue.
The Whisperer in Darkness pour les images en noir et blanc.
Article 12 pour la thématique sur le droit à la vie privée.
El Sol pour la vivacité de l’animation.
Helldriver pour les effets spéciaux surprenants.
Exit pour les expressions faciales.

Étude

Dans son livre sur le cinéma fantastique, Franck Henry résume ainsi la structure formelle du genre fantastique : « un ou plusieurs personnages sont confrontés à un phénomène étrange, surnaturel, anormal, qui défie les normes établies. » Il ajoute quelques autres caractéristiques de ce genre né dans les années 1930 : le son, l’obscurité et l’effet-choc.

L’ouvrage compte deux parties. Trois sections dans la première partie : les origines et les paramètres du genre fantastique; l’histoire du cinéma fantastique; les lois du genre. Des textes, photos, témoignages et analyses de séquences dans la seconde partie. Il est complété par une filmographie sélective et une bibliographie en français.

Image

Photo © Claude Trudel 2009

Références

Les extraits des critiques sont tirés du programme du 15e Festival international de films FanTasia. Le festival se déroule du 14 juillet au 7 août 2011.

Henry, Franck. – Le cinéma fantastique. – Paris : Cahiers du cinéma et SCÉRÉN-CNDP, 2009. – 96 p. – ISBN 978-2-8664-2544-9 et 978-2-2400-2904-1. – Cote BAnQ : 791.43615 H5219c 2009. – [Citation, p. 12].

Collection des films

La Grande Bibliothèque offre à ses usagers plus de 2 000 films en format DVD ou VHS à voir sur place et des milliers d’autres disponibles pour le prêt à la section Musique et films. Les films fantastiques sont regroupés sous la cote FAN.

Livres numériques

Le film The Whisperer in Darkness est une adaptation du roman éponyme de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890-1937). Des versions numériques de ce livre publié en 1931 sont en libre accès sur la Toile, au format epub sur ManyBooks et au format html sur le site The H. P. Lovecraft Archive.

Le film Article 12 évoque le roman 1984 de l'écrivain britannique George Orwell (1903-1950). Des versions numériques de ce livre publié en 1948 sont en libre accès sur la Toile, aux formats epub et pdf dans la Collection Classiques du 20ème siècle (Bibliothèque électronique du Québec).

Le film The Phantom of the Opera est une adaptation du roman Le fantôme de l’Opéra de l'écrivain français Gaston Leroux (1868-1927). Des versions numériques de ce livre publié en 1910 sont en libre accès sur la Toile, aux formats epub et pdf dans la Bibliothèque Gaston Leroux (BEQ).

Sur la Toile

Cinéma (Répertoire de sites)
Déclaration universelle des droits de l'homme (ONU)
FanTasia (Festival international de films)
Portail de la fantasy et du fantastique (Wikipédia)

Article connexe

La légende du cheval noir

25 juillet 2011

La légende du cheval noir


Le conte du cheval noir est raconté de diverses façons par plusieurs auteurs qui le situent dans différents villages. Attardons-nous à la version de Victor-Lévy Beaulieu dont le récit se déroule aux Trois-Pistoles.

Le Grand cheval noir du Diable contient trois parties. La première est celle du narrateur, la seconde est celle du conteur et la dernière est à la fois celle du narrateur et du conteur.

Partie 1

L’incipit comprend trois paragraphes. Le premier situe le conte dans le temps, soit les dimanches après-midi. Il présente aussi Bélial, un colossal cheval noir, que seul le grand-père du narrateur réussit à atteler.

Ces éléments annoncent le contenu du conte du cheval noir. Le nom Bélial attribué au cheval noir du grand-père correspond à celui d’un démon biblique. Le prestige du grand-père auprès des enfants est d’autant plus significatif qu’il est le seul à pouvoir maîtriser cet animal rétif. Le temps réfère au jour saint de la religion, le dimanche, et à une tradition familiale, le même cérémonial se déroulant tous les dimanches.

Les deux autres paragraphes indiquent le contexte général du conte : le pique-nique hebdomadaire au chalet des grands-parents et la présence des empreintes de quatre fer à cheval dans le roc.

Partie 2

La partie principale du récit correspond au conte proprement dit. La mise en scène du conteur, le grand-père, commence et finit par une formule identique : « Sacàtibi, sacàtabac! Salut ben, la compagnée! » Les auditeurs, les enfants, et le lecteur sont dès lors conviés dans un monde fantastique.

D’entrée de jeu, le grand-père recourt à un style et à des mots imitant la narration orale d’une histoire : « Écoutez-moi ben parce que mon narré commence drette là de même… » Ce langage typique sera utilisé tout au long du conte.

Le conteur enrichit ses propos par des expressions savoureuses, souvent moqueuses, comme celles-ci : « les Pistolets […] portaient bien leur appellation non contrôlée »; « être tranquilles comme des pipes de plâtre »; « le bon Dieu qui gouverne et dégouverne le monde »; « résolver le grand péché commis dans je jardin d’Éden par le bonhomme Adam »; « Imaginationnez-moi ça. »

Le récit se déroule en plusieurs phases. Dans un premier temps, le conteur situe ses protagonistes dans l’espace (refoule de la rivière des Trois-Pistoles) et le temps (lointain). Il valorise les Pistolets pour mieux souligner leur caractéristique, celle de querelleurs invétérés.

Le tempérament batailleur des Pistolets est démontré par le récit de la guerre des clochers, Ce conflit est comparé, pour sa durée et la mortalité, à la guerre de Troie. Par l’évocation de cette légende épique grecque, le grand-père amplifie l’importance de son récit.

Un miracle résout la querelle de la localisation de la nouvelle église entre les Pistolets du bord du fleuve et ceux du sommet de la côte. Cela n’empêche pas le problème de la taille et du transport des pierres pour l’échéance de la fête de Noël.

Découragé par le retard dans la construction de l’église, le vieux curé Barrette consulte le Petit Albert, un almanach de magie noire. Suite à des incantations formulées par le curé, une terrible tempête survient et Lucifer propose un marché au curé. Le pacte est conclu!

Le lendemain un petit homme aux yeux rouges apparaît dans le village avec son superbe cheval noir. Il le prête aux ouvriers pour le transport rapide des pierres destinées à la construction de l’église à condition de ne pas le débrider.

Le travail s’effectue ensuite rapidement. Juste avant le transport de la dernière pierre, l’ouvrier Pit Dublanc débride le cheval noir. Celui-ci se métamorphose et disparait aussitôt!

Partie 3

Au moment où le conteur vient pour formuler la clôture du conte, les enfants l’interrompent pour une explication sur le sort du curé Barrette. Les enfants restent sceptiques suite aux explications de leur grand-père… et le conte se termine par le retour à la maison et la clôture du conte selon la formule consacrée.

Festival FanTasia

Une illustration de cette légende québécoise est affichée sur la page couverture du programme du 15e Festival international de films FanTasia. Cette affiche officielle a été produite par l’illustrateur Donald Caron. Par ailleurs, le prix du « meilleur film » attribué annuellement par ce festival sera dorénavant dénommé Le prix du Cheval Noir.

Le superbe et volumineux programme du festival est accompagné d’un DVD. Tous les synopsis des films sont présentés par ordre alphabétique dans le programme, alors que le DVD contient 99 bandes annonces et 29 extras (publicités).

Le festival se déroule du 14 juillet au 7 août 2011.

Image

Trois-Pistoles (Nicogag, 2009) (Wikipédia)

Ce paysage est décrit au début du texte de Victor-Lévy Beaulieu : une vue magnifique sur le fleuve Saint-Laurent, l’église des Trois-Pistoles et l’île aux Basques, au soleil couchant.

Références

Beaulieu, Victor-Lévy. - « Le Grand cheval noir du Diable ». – Simard, Mathieu. – Contes du Québec : recueil de contes choisis. – Montréal : ERPI, 2010. – xx, 251 p. – ISBN 978-2-7613-3560-7. – Cote BAnQ : 398.209714 C7618 2010. – P. 173-183.

Définitions (TLFi)

CONTE : Récit d'aventures imaginaires destiné à distraire, à instruire en amusant.

LÉGENDE : Récit à caractère merveilleux, ayant parfois pour thème des faits et des événements plus ou moins historiques mais dont la réalité a été déformée et amplifiée par l'imagination populaire ou littéraire.

Sur la Toile

Donald Caron (Illustration)
Prix du Cheval Noir (FanTasia)
Victor-Lévy Beaulieu (Site de l’auteur)

Articles de Wikipédia

Barrette (lithurgie)
Bélial
Cheval noir (légende)
Curé
Diable
Petit Albert (grimoire)
Trois-Pistoles

Article connexe

Le cinéma fantastique

22 juillet 2011

La retombée du temps


Comment donc la vieillesse se pense-t-elle une fois qu’on s’y trouve? Que se passe-t-il au fil des jours, pris dans l’état de vieillissement? Et finalement, comment la vieillesse, elle-même, se pense-t-elle en nous? Que nous dit-elle de ce qu’elle est lorsque, au-dedans de nous, prenant la parole, elle fait entendre sa voix par-dessus la nôtre?

Un livre poétique sur le vieillissement, la vieillesse, la vie et la mort.

Un tableau révélé par touches successives sur une réalité vécue par un nombre de plus en plus grand de personnes au Québec et en Occident.

Des réflexions savoureuses…

Un opuscule touchant!

Image

Photo © Claude Trudel ● 14 juin 2009

Référence

Médam, Alain. – La retombée du temps. – Montréal : Noroît, 2011. – 96 p. – (Chemins de traverse). – ISBN 978-2-89018-728-3. – Cote BAnQ : 704.0846 M4882r 2011. – [Citation, p. 31].

Correction : La décision a été prise de classifier le livre « La retombée du temps » en anthropologie philosophique plutôt qu’en littérature. L’auteur n’étant pas un écrivain mais un sociologue, son essai ne correspondait pas à une catégorie de la classe 84X. Quant à l’information du CIP contenue dans le livre (la notice bibliographique imprimée), effectivement elle est erronée, ce document n’appartient pas à la classe 704. (Courriel de BAnQ, 28 07 2011)

Billet connexe

La séance printanière

19 juillet 2011

Histoire visuelle des sondes spatiales


Cette photo de la sulfureuse Io a été prise le 5 mars 1979 par la sonde spatiale Voyager 1. La fabuleuse histoire de cette sonde est racontée par Philippe Séguéla dans son ouvrage consacré à l’exploration du système solaire, de Luna 1 à New Horizons (1959-2009).

Le récit de l’extraordinaire aventure de Voyager 1 et 2 est accompagné d’une vingtaine de photos et de trois illustrations : Principaux éléments de Voyager, Trajectoires des sondes Voyager 1 et 2, Traversée du choc terminal (pénétration dans l’héliogaine). Il est complété par la description et des photos du disque de cuivre plaqué or destiné à d’éventuels extraterrestres.

L’ensemble du livre est constitué d’une façon similaire : des récits captivants, des photos saisissantes et des illustrations explicatives portant sur toutes les missions d’exploration planétaire. Il est divisé en sept parties : Lune, Vénus, Mars, Planètes géantes, Soleil, Comètes, Planètes naines et Astéroïdes.

L’ouvrage compte plusieurs parties liminaires : une préface de Marc Garneau, un mot de l’auteur, une table des matières détaillée et une introduction (prologue).

Le prologue porte sur la définition d’une sonde spatiale, les motivations à explorer le système solaire, la façon de lancer une sonde spatiale, les trois pères fondateurs du vol spatial (Konstantin Tsiolkovsky, Robert H. Goddard, Herman Oberth), les premières fusées, les biographies de Sergueï Pavlovitch Korolev et Werner von Braun.

Le livre contient plusieurs compléments : présentation des missions programmées (2009-2020), prospective, annexe (programme Apollo, taille relative des planètes, distances relatives), tableau chronologique (1959-2009), glossaire, liste des abréviations, index, crédits photographiques et remerciements.

Ce livre merveilleux constitue assurément une encyclopédie de choix pour s’informer sur les sondes spatiales destinées à l’exploration de notre système solaire.

Référence

Séguéla, Philippe. – Histoire visuelle des sondes spatiales : 50 ans d’exploration, de Luna 1 à New Horizons. – Préface de Marc Garneau. – Montréal : Fides, 2009. – 376 p. – ISBN 978-2-7621-2970-0. – Cote BAnQ : 629.435 S4561h 2009.

Une version en anglais et mise à jour sera disponible en librairie cet automne :

Séguéla, Philippe. – Space Probes : 50 Years of Exploration from Luna 1 to New Horizons. The first complete, up-to-date history of space probe exploration. – Foreword by James Oberg. – Richmond Hill (Ontario) : Firefly Books, 2011. – 376 p. – ISBN 978-1-55407-944-5.

Philippe Séguéla est directeur de recherche et professeur de neuroscience à l’Université McGill. Depuis plus de 30 ans, il suit activement les progrès accomplis dans la connaissance du système solaire.

Image

Io (Courtesy NASA/JPL-Caltech)

This color picture of Io, Jupiter's innermost Galilean satellite, was taken by Voyager 1 on the morning of March 5, 1979 at a range of 128,500 kilometers (77,100 miles). It is centered at 8 south latitude and 317 longitude. The width of the picture is about 1000 kilometers (600 miles). The diffuse reddish and orangish colorations are probably surface deposits of sulfur compounds, salts and possibly other volcanic sublimates. The dark spot with the irregular radiating pattern near the bottom of the picture may be a volcanic crater with radiating lava flows.

Sur la Toile

Astronomie et espace (Répertoire de sites)
Missions (NASA)
Voyager (The Interstellar Mission) (NASA)

Articles connexes

Jupiter et la sulfureuse Io
Les nouveaux satellites

16 juillet 2011

Comment créer votre livre numérique

Aimeriez-vous afficher sur une liseuse votre roman, vos recettes, vos récits de voyage ou vos poèmes? Aimeriez-vous constituer un recueil de notes ou de textes de référence pouvant être consulté sur un lecteur de livres numériques?

Rien de plus facile!

La création d’un livre numérique peut se réaliser en deux temps : la composition de son contenu avec un traitement de texte, puis la conversion du document au format epub.

Procédure simple et rapide

Atlantis est tout indiqué pour créer un livre numérique. Ce partagiciel constitue à la fois un traitement de texte et un convertisseur de fichiers.

La création s’effectue en trois étapes :

1° saisir votre texte avec le style Normal et, s’il y a lieu, insérer vos images;

2° sélectionner et choisir le style Titre 1 pour les titres de chapitre, le style Titre 2 pour les sous-titres, le style Titre 3 pour les sous-sous-titres;

3° sauvegarder votre document au format epub.

Votre texte peut être saisi directement dans le texteur, tout comme un texte tiré d’une source externe peut être saisi avec un copier-coller. Des éléments de mise en page peuvent être utilisés, des caractères en italiques par exemple.

Sur la liseuse, les titres, sous-titres et sous-sous-titres s’afficheront automatiquement dans la Table des matières du livre numérique.

Pour sauvegarder votre document au format epub, il suffit de suivre le cheminement suivant : Fichier > Enregistrements spéciaux > Enregistrer comme eBook…

La rubrique Aide en ligne est conviviale et exhaustive.

Méthodes alternatives

Des procédures plus complexes et plus longues sont aussi disponibles pour créer un livre numérique. Les ressources en ligne ci-dessous en proposent plusieurs.

Par exemple, un texte produit avec Word peut être sauvegardé au format html. Ensuite, ce fichier html pourra être converti au format epub avec le gratuiciel Calibre.

Vérification

Vous pourrez vérifier l’affichage de votre livre numérique sur une liseuse (exemples) :

- liseuse gratuite Calibre pour PC portable ou de bureau;

- liseuses gratuites iBooks et Stanza pour iPad, iPhone et iPod touch;

- liseuse gratuite Aldiko pour une tablette ou un téléphone sous Android;

- liseuse payante Reader de Sony.

Références

Beaudry, Guylaine, dir. – Les enjeux de l’édition du livre dans le monde numérique. Étude réalisée pour le compte de l’Association nationale des éditeurs de livres. – Montréal : ANEL, 2008. – 228 p. – ISBN 978-2-911265-24-9. – Cote BAnQ : 070.573 E598 2008. – [Le format epub n’est pas abordé dans ce livre, ce format existant seulement depuis 2007].

Castro, Elizabeth. – EPUB Straight to the Point: Creating ebooks for the Apple iPad and other ereaders. – Berkeley : Peachpit Press, 2010. – ISBN 978-0-1323-6697-7. – [Base de données Safari Technical Books : accès gratuit pour les abonnés à BAnQ].

La version papier est disponible en français à la Grande Bibliothèque :

Castro, Elizabeth. – Créez des documents ePub : concevoir des livres électroniques pour iPad et autres liseuses. – Traduit de l'anglais par Hervé Soulard avec la contribution de Christian Brugeron – Paris : Pearson Éducation, 2011. – vi, 185 p. – ISBN : 978-2-7440-2467-2. – Cote BAnQ : 070.5797 C3553c 2010.

Oghojafor, Kingsley. – E-book Publishing Success. How anyone can write, compile and sell e-books on the Internet. – Oxford : Chandos, 2005. – xviii, 152 p. – ISBN 1-84334-099-2. – Cote BAnQ : 070.573 O347e 205. – [Le format epub n’est pas abordé dans ce livre, ce format existant seulement depuis 2007].

Whitney, Paul. – Les livres électroniques et le droit de prêt public au Canada. – Étude présentée à la Commission du droit de prêt public. – Juin 2011.

Sur la Toile

Atlantis (Aide en ligne)
Calibre (Help)

Comment créer un fichier ePub ? (Alexis Jaillet)
Comment transformer un texte en ePub (Thierry Crouzet)

International Digital Publishing Forum (IDPF)

Livres (Répertoire de sites)

PhotoScape (Softonic) (Gratuiciel de traitement d'image)

Articles connexes

Comment créer votre encyclopédie numérique
Comment publier votre livre numérique

13 juillet 2011

Regards croisés sur les plantes du Québec


L’exposition inaugurale du Centre sur la biodiversité présente une quarantaine d’œuvres de l’artiste-peintre Hélène Richard représentant des plantes sauvages du Québec. Les outils et les livres de référence utilisés par la botaniste accompagnent cette magnifique exposition.

Parmi ces peintures, toutes plus belles les unes que les autres, j’ai aimé particulièrement la Sarracénie pourpre. Cette plante fut d’ailleurs la plus appréciée par Marie-Victorin : « La Sarracénie pourpre est la plus extraordinaire plante de notre flore, et le principal ornement de nos tourbières » (Flore laurentienne).

Ce tableau enchanteur, comme plusieurs autres, m’a rappelé des paysages admirables observés à maintes reprises dans les Laurentides.

Les plantes illustrées sont accompagnées de schémas et de notes descriptives (fleurs, tiges, feuilles, racines). Ces explications sont gravées à la pointe sèche.

Les visiteurs peuvent consulter l’Herbier pictural de fleurs sauvages du Québec publié par Hélène Richard, ainsi que la Flore laurentienne de Marie-Victorin.

Quatre vitrines présentent des artefacts. La première montre trois planches d’herbier : Sarracenia Purpupea (Roland-Germain, 1956), Hepatica Acutiloba (Ginette Claude, 1976) et Dicentra Cullaria (Ginette Claude, 1977).

La deuxième vitrine contient un herbier et un cahier de notes de l’artiste, une carte topographique de Lachute, une miniloupe, une spatule, un pinceau et un exemplaire de la première édition de la Flore laurentienne de Marie-Victorin.

La troisième vitrine contient plusieurs photos de l’artiste illustrant la fabrication de feuilles de papier, ainsi qu’un sceau chinois.

La quatrième vitrine évoque l’artiste à l’œuvre avec différents outils : photo, tablette à dessin, pinceaux, esquisses, petites peintures, flore.

Cette exposition témoigne de la passion de l’artiste envers la nature : « Pouvoir dessiner ces plantes sur toutes leurs facettes tout en découvrant bulbes, rhizomes et racines fut une aventure fascinante sans cesse renouvelée. »

Le nouveau Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal est situé au Jardin botanique de Montréal.

Visites guidées

L’artiste-peintre animera des visites explicatives de son exposition, de 14 à 16 heures, les 13 et 24 juillet, et les 10 et 28 août 2011.

Image

Sarracénie pourpre © Hélène Richard 2011

Références

Richard, Hélène. – Herbier pictural de fleurs sauvages du Québec. – Préface par Gilles Vincent, directeur du Jardin botanique de Montréal. – Introduction par Monique Nadeau-Saumier, historienne de l’art. – Sherbrooke : Hélène Richard, 2009. – 166 p. – ISBN 978-2-9811459-0-1. – Cote BAnQ : 759.114 R512h 2009 FOL. – [Citation : Mot de l’artiste].

Marie-Victorin. – Flore laurentienne. – 3e éd. – Montréal : PUM, 2002 © 1995. – xv, 1093 p. – ISBN 2-89105-817-8. – Cote BAnQ : 581.9714 M3346f 2002. – [Citation : Sarracénie pourpre, p. 243].

Sur la Toile

Hélène Richard (Site de l’artiste)
Communiqué (Karine Jalbert et Anik Robichaud-Gauvin) (Ville de Montréal)

Centre sur la biodiversité (Université de Montréal)
Jardin botanique de Montréal (JBM)

Histoire du lac Caribou (Claude Trudel)

10 juillet 2011

La peinture de paysage


In Picturing the Land, I characterize ways in which the French and the English – and subsequently French-Canadians and English-Canadians – imagined Canada’s land between 1500 and 1950. Each of Picturing the Land’s eleven chapters considers a dominant mode of landscape representation at a particular time, and could stand alone as an isolated study.

L’introduction de ce beau livre est fascinante. Marylin J. McKay présente d’abord l’interprétation traditionnelle de la peinture de paysage ayant eu cours avant les années 1980, puis l’interprétation postmoderne des arts visuels depuis les années 1980.

L’auteure poursuit ses propos en exposant les cinq conceptions successives du territoire canadien, depuis le début du 16e siècle jusqu’au milieu du 20e siècle : le nomadisme, l’Arcadie, l’Éden, le sédentarisme et l’universalisme. Tout au long de ses explications, elle développe les particularités des artistes français et québécois par rapport aux artistes anglais et canadiens.

Marylin J. McKay complète sa longue introduction en détaillant le contenu de chacun des chapitres de son livre.

Paysage et cartes (1500-1760)

Dans le premier chapitre, l’auteure étudie la production cartographique du point de vue de l’histoire de la peinture de paysage. La conception du territoire retenue est celle du nomadisme, tant pour les cartes françaises que pour les autres cartes.

L’auteure étudie d’abord une série de cartes françaises, puis ensuite une carte espagnole et des cartes anglaises, dressées avant la Conquête. Les cartes sont décrites d’une façon significative. J’indique entre crochets la ou les pages où l’on trouve la description de la carte correspondante dans La mesure d’un continent :

- Plan de Hochelaga (Giacomo Gastaldi, 1556) [49]
- Carte Harleian (1547) [44-45]
- Carte de Nicolas Vallard (1547) [page de garde, 221]
- Carte de Pierre Desceliers (1550) [46]
- Carte de Samuel de Champlain (1613) [nil]
- Carte de Giuseppe Bressani (1657) [94]
- Carte de Vincenzo Coronelli (1688) [136-138]
- Carte de Nicolas de Fer (1698) [95]
- Carte de Jean-Baptiste D’Anville (1755) [192-193]

- Carte de Juan de la Cosa (1500) [16-17, 19]

- Carte de William Alexander (1625) [126]
- Carte de John Seller (1698) [nil]
- Carte de Herman Moll (1715) [160-161]
- Carte de Thomas Jeffreys (1750) [nil]

L’exposé présenté dans le chapitre premier enrichit les descriptions cartographiques que l’on retrouve dans les atlas et livres d’histoire du Québec et du Canada.

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Plan de Hochelaga (Giacomo Gastaldi, 1556) [BAnQ]

L’extrait ci-dessus représente Jacques Cartier serrant la main d’un Amérindien, d’une façon respectueuse et amicale, lors de son 2e voyage de 1535-1536.

Références

Litalien, Raymonde ; Palomino, Jean-François ; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent : atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2007. – [Présentation].

Les descriptions des cartes ont été rédigées Jean-François Palomino, cartothécaire à BAnQ.

McKay, Marylin J. – Picturing the Land. Narrating Territories in Canadian Landscape Art, 1500-1950. – Montréal : McGill-Queen’s University Press, 2011. – xviii, 359 p. – ISBN 978-0-7735-3817-7. – Cote BAnQ : 704.94367109 M1538p 2011. – [Citation, p. 4]. – [Introduction et chapitre un, p. 3-32].

07 juillet 2011

Architecture et littérature conjuguées


L’Ordre des architectes du Québec (OAQ) présente les projets lauréats des 26es prix d'excellence en architecture dans le hall de la Grande Bibliothèque. Cette exposition, Parcours littéraire d'une architecture gagnante, se poursuit jusqu’au 28 août 2011.

Les visiteurs peuvent admirer des artefacts des vingt-quatre projets primés : plans, coupes, élévations, photos, textes et maquettes miniaturisées. Un catalogue remarquable est aussi mis à leur disposition.

André Bourassa, président de l’OAQ, souligne que le développement durable est désormais un critère de sélection des projets primés. Sylvie Champeau, productrice générale des prix d’excellence et commissaire de l’exposition, présente ensuite les autres critères de sélection.

L’exposition et le catalogue proposent aux visiteurs et aux lecteurs un parcours agréable parmi toutes ces réalisations originales et fascinantes.

J’ai particulièrement admiré l’action bénévole de l’architecte Guillaume Lévesque auprès des Algonquins de Kiticisakik. Cette réalisation communautaire est d’autant plus méritoire que ces Amérindiens habitent des logements inadéquats, privés d’eau courante et d’électricité.

Mon attention a été aussi attirée par des réalisations que j’ai pu observer à Montréal : Pavillon de la Jamaïque (Parc Jean-Drapeau), Place des festivals et Vitrines habitées (Quartier des spectacles).

D’autres projets primés ont été réalisés dans la métropole :

Conservatoire de musique et d’art dramatique, Théâtre de Quat’Sous, Siège social de Schlüter-Systems, Les Quatre Arbres, Résidence de la Congrégation, Résidence Saint-Hubert, Scandinave Les Bains Vieux-Montréal, Boutique Michel Brisson, Maison-atelier du moine urbain, Théâtre Denise-Pelletier, Hôtel Marriott (Aéroport de Montréal).

Le nouveau campus de l’Université de Sherbrooke à Longueuil, que j’ai eu l’occasion de fréquenter, mérite aussi d’être signalé pour sa proximité et ses caractéristiques singulières.

D’autres projets primés ont été réalisés à l’extérieur de Montréal :

Abbaye Val Notre-Dame (Saint-Jean-de-Matha)
Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau (Lévis)
Centre spécialisé de technologie physique du Québec (La Pocatière)
La Cornette (Canton de Cleveland, Estrie)
Géométrie noire (Saint-Hyppolyte, Laurentides)
Unité de vie des filles de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus (Sherbrooke)
Place Telus (Québec)
Résidence André-Coindre (Saint-Augustin-de-Desmaures)

Des fiches signalétiques présentent les différents projets primés : titres, localisations, architectes, sites Internet, prix et descriptions. Ces dernières sont instructives et captivantes.

Bref, une exposition à visiter, un livre à lire!

Le mot de la fin… les architectes dévoilent les œuvres culturelles qui les ont inspirés, d’où le titre attribué à cette exposition. Ainsi, par exemple, Guillaume Lévesque cite un livre dédié à Samuel Mockbee (1944-2001).

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Pavillon de la Jamaïque (Parc Jean-Drapeau)
Photo © Claude Trudel 2011

La restauration de ce pavillon de l’Exposition universelle de 1967, réalisée par les architectes Réal Paul et Pierina Saia, a été primée sous la catégorie Architecture et accessibilité universelle.

Références

Champeau, Sylvie, dir. – Parcours littéraire d’une architecture gagnante : prix d’excellence en architecture 2011. – Montréal : Ordre des architectes du Québec (OAQ), 2011. – 60 p. – ISBN 978-2-9809022-3-9. – Cote BAnQ : 720.97140904 O658p 2011. – [Catalogue de l’exposition en cours à la Grande Bibliothèque].

Communiqué de presse (BAnQ)

Sur la Toile

Prix d'excellence en architecture (PEA) (OAQ)
Ordre des architectes du Québec (OAQ)
Guillaume Lévesque (architecte)
Architecture et urbanisme (Répertoire de sites)

04 juillet 2011

Expériences de géologie pour les jeunes


Un petit livre contenant des activités diversifiées pour explorer le monde de la géologie : Roches et fossiles, de Ben Morgan et Douglas Palmer. Grâce à ce livre, les enfants pourront expérimenter une trentaine de découvertes étonnantes.

À titres d’exemples, voici quelques expériences proposées aux géologues en herbe :

- Volcan en éruption
- Sur la route de la lave
- Des cristaux multicolores
- Des pierres précieuses
- Des géodes étincelantes
- Tests de dureté, de trace et d’acide
- Les peintures minérales
- Roches extraterrestres
- Des pierres luisantes
- Les minéraux de l’eau
- Stalactite sur le fil
- Gel et dégel
- Des pierres lisses
- Les forces de la nature
- Châteaux de sable
- À la chasse aux fossiles
- Fossiles faits maison
- Un os fossilisé
- Le calcaire coquillier
- Piège d’ambre
- Paléontologue en herbe

Plusieurs illustrations accompagnent les présentations de ces nombreuses activités scientifiques. De plus, le matériel requis et les différentes étapes sont bien indiqués pour chacun de ces expériences.

Abondamment illustré, le guide présente aussi des ressources générales sur la minéralogie et la paléontologie :

- Un monde de roches
- Les types de roches
- Sécurité et équipement
- Le chasseur de roches
- Des roches célèbres
- Ta première collection
- Ils sont partout
- Les différents types d’érosions
- La période glaciaire
- Qu’est-ce qu’un fossile?

Le livre est complété par un glossaire et un répertoire illustré de roches et de fossiles.

Une ressource exceptionnelle pour les jeunes qui pourront réaliser une foule d’expériences enrichissantes sous la supervision d’un adulte.

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Courtepointe minéralogique (Jardin botanique de Montréal)
Photos © Claude Trudel 2002

Référence

Morgan, Ben; Palmer, Douglas. – Roches et fossiles. – Adaptation française par Lucile Galliot. – Paris : Gründ, 2007. – 72 p. + planches. – ISBN 978-2-7000-1627-7. – Cote BAnQ : 552 M8473r 2007.

Expositions

Les jeunes montréalais peuvent découvrir des échantillons de minéraux et de fossiles au Musée Redpath de l’Université McGill (métro McGill) et au Club de minéralogie de Montréal (métro Honoré-Beaugrand). Par ailleurs, le Jardin minéralogique du Jardin botanique de Montréal abrite une collection de roches et de minéraux du Québec et d’ailleurs.

Sur la Toile (Sites pour enfants et répertoire)

Des cailloux et des hommes : géologie pour tous!
La caverne
Centre thématique fossilifère du lac Témiscamingue
L’exploration minière
Géopédia
Parcours géologique dans Lanaudière
Si la Terre m’était contée
Géologie (Répertoire de sites)

01 juillet 2011

La mesure du Nouveau Monde


Neil Safier, professeur d’histoire à l’Université de la Colombie britannique, présente l’expédition au Pérou de La Condamine d’une façon très critique. Il situe cette grande entreprise scientifique dans les contextes sociaux et matériels des continents européen et sud-américain du 18e siècle.

Chacun des chapitres aborde un aspect particulier de l’œuvre de La Condamine en mettant en évidence les stratégies narratives du scientifique. J’ai particulièrement apprécié son chapitre sur la cartographie, Correcting Quito. L’étude de la genèse des cartes du Pérou est fascinante. Par ailleurs, ce chapitre met en évidence les caractéristiques du monde scientifique et de ses protagonistes au Siècle des lumières. Il illustre aussi la méthodologie utilisée par Safier dans ses analyses matérielles et culturelles.

Le livre compte de nombreuses illustrations, dont un grand nombre de cartes en couleurs, des notes abondantes, une bibliographie exhaustive (archives, sources primaires, sources secondaires), et un index.

Après la lecture de cet ouvrage, qui se démarque par ses analyses critiques très pointues, on a une nouvelle vision des écrits et de l’œuvre scientifique de La Condamine.

Un livre extrêmement enrichissant pour l’étude des interactions entre les Européens et les Sud-Américains au 18e siècle, mais aussi pour son appareil critique propre aux historiens du 21e siècle.

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Carte de la Province de Quito au Pérou (dressée sur les observations astronomiques, mesures géographiques, journaux de route et mémoires de Mr de La Condamine et sur ceux de Don Pedro Maldonado par Mr D'Anville) (1751) (Gallica, BnF)

Références

Safier, Neil.- Mesuring the New World. Enlightenment Science and South America. – Chicago : The University of Chicago Press, 2008. - xviii, 387 p. – ISBN 978-0-226-73355-5. – Cote BAnQ : 509.033 S1288m 2008.

Gallica, la collection numérique de la BnF, contient plusieurs documents de La Condamine en libre accès. Plusieurs extraits de ces documents sont reproduits dans l’ouvrage de Safier.

Cartes

Carta de la Provincia de Quito y de sus adjacentes (Pedro Maldonado, 1750)
Carte de la Province de Quito au Pérou (La Condamine et D'Anville, 1751)

Article connexe

La Condamine en Amérique du Sud