27 avril 2010

La peinture québécoise contemporaine

La professeure Nicole Gagné, spécialiste en histoire de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et diplômée de l’Université de Montréal, a donné une série de cours captivants sur la peinture québécoise contemporaine au Collège de Maisonneuve.

Les exposés dynamiques de la conférencière étaient accompagnés par la projection d'œuvres des artistes présentés. Les références bibliographies ci-dessous ont été proposées aux auditeurs.

Alfred Pellan (1906-1988)

Lefebvre, Germain. – Alfred Pellan au Musée national des beaux-arts du Québec. – Préface de John R. Porter. – Québec : Musée national des beaux-arts du Québec, 2008. – 142 p. – ISBN 978-2-551-23178-0. – Cote RBM (Bibliothèque Maisonneuve) : 759.114 P.

Jean-Paul Lemieux (1904-1990)

Brulotte, Gaétan. – L’univers de Jean-Paul Lemieux. –Avant-propos d'Anne Hébert – Montréal : Fides, 1996. – ISBN 978- 2-7621-1735-6. – Cote BAnQ : 759.114 L554br 1996.

Grandbois, Michèle. – Jean-Paul Lemieux au Musée national des beaux-arts du Québec. – Québec : Musée national des beaux-arts du Québec, 2007. – 153 p. – ISBN 978-2-551-23570-4. – Cote BAnQ : 759.114 L5542m 2007.

Paul-Émile Borduas (1905-1960)

Bélisle,Josée; Saint-Pierre, Marcel. – Paul-Émile Borduas. – Montréal : Musée d'art contemporain de Montréal, 1998. – 110 p. – ISBN 2-551-18969-1. – Cote BAnQ : C84M82/A13\P394-/1998 OFF.

Borduas, Paul-Émile. – Écrits / Paul-Émile Borduas. – Édition critique par André-G. Bourassa et al. – Montréal : PUM, 1987-1997. – 3 vol. – ISBN 2-7606-0761-5 et 2-7606-1692-4. – Cote BAnQ : 759.114 B729e 1987.

Gagnon, François-Marc. – Paul-Emile Borduas (1905-1960) : biographie critique et analyse de l'oeuvre. – Montréal : Fides, 1978. – 560 p. – ISBN 0-7755-0698-2. – Cote BAnQ : 927.59114 B729ga 1978.

Gagnon, François-Marc. – Paul-Émile Borduas. – Montréal : Musée des beaux-arts de Montréal, 1988. – 478 p. – ISBN 2-8919-2094-5. – Cote BAnQ : 759.114 B729ga 1988.

Jean-Paul Riopelle (1923-2002)

Porter, John. R. – La collection Riopelle du Musée du Québec : histoire brève et morceaux choisis. – Québec : Musée national des beaux-arts du Québec, 2002. – 52 p. – ISBN 2-551-21586-2. – Cote BAnQ : 759.114 R585mu 2002.

Schneider, Pierre. – Jean-Paul Riopelle : peinture, 1946-1977. – Québec : Musée national des beaux-arts du Québec, 1981. – 96 p. – ISBN 2-8585-0101-7. – Cote BAnQ : A32M84/A13\R55-/1981 OFF.

Waldberg, Michel. – Jean Paul Riopelle : catalogue raisonné. – Montréal : Hibou, 1999-2009. – 3 vol. – ISBN 2-922623-00-9. – Cote BAnQ : 759.114 R5858r 1999.

Les cours sur ces quatre peintres québécois se sont déroulés les 6, 13, 20 et 27 avril 2010. Ils ont été très appréciés par l’ensemble des auditeurs.

Base de données

Les abonnés à BAnQ ont accès gratuitement à la base de données Art Oxford Online où l’on trouve les biographies de Pellan (tirée de Grove Art Online), Lemieux (par Celia Rabinovitch), Borduas (par François-Marc Gagnon) et Riopelle (par Ronald Alley). Les articles de ces biographies sont complétés par des bibliographies, des images et des ressources connexes.

Sur la Toile

Le catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle (Yseult Riopelle)
École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA)
L’Encyclopédie canadienne (Pellan, Lemieux, Borduas, Riopelle)
Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ)
Paul-Émile Borduas (1905-1960) (Jacques Godbout, 1962, 21 min)
Université de Montréal

23 avril 2010

Introduction aux Spectacles curieux

L’anthologie des Spectacles curieux d’aujourd’hui et d’autrefois est un chef-d’œuvre de la littérature chinoise. Le texte a été traduit, présenté et annoté par Rainier Lanselle, dans la collection «Bibliothèque de la Pléiade», aux Éditions Gallimard.

Sept instruments composés par Lanselle permettent au lecteur de mieux comprendre le sens de ces contes de la période Ming : Introduction, Chronologie, Note sur la présente édition, Bibliographie, Notices et notes, Répertoire, Table.

Avant même de lire l’Introduction, le lecteur avisé commencera par lire la Note sur la présente édition. L’anthologie des Spectacles curieux contient 40 contes réunis par un compilateur anonyme peu avant 1644. Ces contes proviennent de cinq collections regroupant chacune 40 contes. Trois de ces collections sont publiées par Feng Menglong (1574-1646), entre 1620 et 1627. Les deux autres sont publiées par Ling Mengchu (1580-1644), en 1628 et 1632. La présente édition des Spectacles curieux est la première édition complète et critique publiée en langue occidentale.

Dans l’Introduction, Lanselle explique comment la Chine cherche à émouvoir par l’allusion. Le récit (conte, roman) est discrédité, car il se situe en dehors de la tradition canonique. S’attardant à l’événement et à l’individu, le récit est extérieur à la morale traditionnelle. Politiquement inutile, le récit n’en est pas moins apprécié par les lettrés à la fin des Ming.

Le récit a des origines ambigües et lointaines. Ses sources proviennent des «menus propos» (xiaoshuo) recueillis auprès des gens du peuple par des lettrés au service de l’empereur. Ces lettrés réécrivent les histoires populaires dans une langue codée imitant l’art des conteurs publics. Des commentaires en langue classique accompagnent la publication de ces récits en langue vulgaire. Ces éditions donneront naissance à des anthologies.

C’est grâce à l’éditeur, auteur et compilateur Feng Menglong que le conte en langue vulgaire connaît une grande vogue au 17e siècle. Ling Mengchu l’imitera tout en donnant une touche plus personnelle à ses écrits. Pour publier leurs 200 contes dans cinq collections différentes, l’un et l’autre puisent leurs sources dans un vaste corpus en langue classique.

Le compilateur anonyme des Spectacles curieux sélectionne 29 contes publiés par Feng Menglong : 8 dans les Contes d’autrefois et d’aujourd’hui, 10 dans les Paroles pénétrantes pour mettre en garde le monde, 11 dans les Paroles éternelles pour éveiller le monde. Les 11 autres contes sont tirés des Histoires extraordinaires à en frapper sur la table de Ling Mengchu : 8 dans le premier volume et 3 dans le second volume. La publication de l’anthologie connut un immense succès et un rayonnement durable. Toutefois, en Occident, on s’attarda à étudier davantage les cinq collections originales plutôt que l’anthologie elle-même.

Trois facteurs favorisent l’étude de l’anthologie : la possession de l’intégralité du corpus d’origine (les 200 contes publiés par Feng et Ling); l’identification de la grande majorité des sources textuelles en langue classique des auteurs des contes; la possession des commentaires du texte même figurant sur les anciennes éditions ou ajoutés par le compilateur anonyme des Spectacles curieux. Cette étude doit se situer dans la tradition chinoise de l’anthologie : «Les choses ne prennent pleinement leur effet qu’en raison du contexte. L’anthologie, par le seul effet immanent de sa propre compilation, devient ainsi machine de sens.»

Dans ses Notices, à la fin de l’ouvrage, Lanselle met notamment en relief le parallélisme des contes. De ces analyses se dégagent la figure du sage et le thème général de la sagesse. Par ailleurs, quatre thèmes particuliers permettent de regrouper les 40 contes en sous-groupes de 10 : homme de bien, amitié véritable, rite et devoirs familiaux, homme de peu. Ces thèmes sont longuement détaillés dans les Notices.

Le Répertoire peut être considéré comme un dictionnaire encyclopédique sur la civilisation chinoise. Signalons quelques entrées : Académie Hanlin, Administration, An Lushan, Bachelier, Calendrier, Censorat, Cinq éléments, Classiques, Collège des fils de l’État, Concours mandarinaux, Dao, Huaben, Langue…, Li Bai (Li Po), Livre…, Noms de personnes, Pavillon…, Piété filiale, Système monétaire, Yinzhi.

Les Orientations bibliographiques recensent les éditions des Spectacles curieux et des cinq collections d’origine, des traductions en langues occidentales et en japonais, et des études en langues occidentales, en chinois et en japonais. Les 80 illustrations figurant dans l’édition produite par Lanselle proviennent du manuscrit conservé au Département des manuscrits orientaux de la BnF.

Référence

Spectacles curieux d'aujourd'hui et d'autrefois (Jingu qiguan). – Texte traduit, présenté et annoté par Rainier Lanselle. – Paris : Gallimard, 1996. – lxii, 2105 p. – (Bibliothèque de la Pléiade). – ISBN 2-07-011332-9. – Cote BAnQ : 895.134608 S7418 1996.

Sur la Toile

À parti du XIXe siècle, le recueil [Spectacles curieurs] devait servir de réservoir sans cesse visité par des traducteurs européens (dont, en France, Abel Rémusat, Stanislas Julien, d’Hervey de Saint-Denis, Soulié de Morant furent les plus connus), traducteurs qui quelquefois ne méritent ce nom qu’à condition de donner du terme une définition point trop contraignante. (Reinier Lanselle, Introduction, p. xxxv)

Contes chinois (Dix contes publiés par Abel Rémusat) (1827)
Kin-Kou-K'i-Kouan (Jingu Qiguan) (Douze nouvelles chinoises traduites par d’Hervey-Saint-Denys) (1885)

19 avril 2010

Étoiles et matière interstellaire

Cet ouvrage collectif présente six études sur le monde stellaire. Il est complété par un cahier couleur, une bibliographie, un glossaire et un index. La présentation graphique des différents chapitres est dégagée. La lecture du texte est aussi agréable qu’instructive.

Les titres des différents chapitres indiquent précisément les sujets abordés dans cet ouvrage destiné au lecteur cultivé :

1. – Entre les étoiles (James Lequeux)

2. – La naissance des étoiles (Claude Bertout)

3. – L’évolution des étoiles (Jean-Paul Zahn)

4. – La mort des petites étoiles (Agnès Acker)

5. – Supernovae et synthèse des éléments (Nicolas Prantzos)

6. – Le monde étrange des étoiles doubles (Jean-Pierre Lasota)

Au cours de leur exposé respectif, les auteurs présentent l’état de la situation sur l’aspect étudié tout en mentionnant des questions laissées en suspend.

Référence

Lequeux, James et al. – Étoiles et matière interstellaire. – Paris : Ellipses, 2009. – 213 p. – ISBN 978-2-7298-4085-3. – Cote BAnQ : 523.8 L613e 2008.

Sur la Toile

Astronomie et espace (Répertoire de sites)

15 avril 2010

Cartes des côtes de France

L’historien et géographe Olivier Chapuis présente une riche et volumineuse synthèse sur l’histoire de la cartographie marine et terrestre du littoral français.

L’ouvrage, précédé d’un avant-propos élaboré, est divisé en cinq parties selon un ordre à la fois cartographique et typologique, avec des encadrés thématiques :

I – L’enluminure et la presse (1500-1650)

Toponymie (Les ports selon Guillaume Brouscon, 1548)
Portrait du paysage (Les menhirs de Jean Le Béchet, 1624)
Nature du fond (Les lignes de Jean Guérard, 1627)
Signes conventionnels (Dangers codifiés, estran balbutiant, Lucas Janszoon Waghenaer, 1584-1585)
Instruments (L’apparition du graphomètre, Ducarlo, 1627)
Aide à la décision (La Provence de Jacques Maretz, 1633)

II – La France contournée (1650-1700)

Grands travaux (L’entre-deux-mers, François Andréossy, 1669)
Stratégie (La pointe de Bretagne selon Sébastien Le Prestre de Vauban, 1685)
Édition (Sanson contre Blaeu : David contre Goliath, Nicolas Sanson, 1632)
Sondes (Les cachets de La Favolière, 1674)
Levés (Une méthode empirique malgré les mathématiques, Jean Bouguer, 1698)
Batailles navales (Une cartographie mémorielle, de Montigny, 1708)

III – Le triomphe de la géographie (1700-1800)

Parcellaire (Les limites de Claude Masse, 1704)
Administration (Un mariage forcé mais éphémère, 1744)
Relief (Une préoccupation militaire, Darnaudin et Jean-André Hervet, 1776)
Bathymétrie (Une vigie imaginaire du Golfe de Gascogne, 1792)
Ports (Des officiers cartographes, Jean Digard de Kerguette, 1773)
Orientation (Nord vrai, nord magnétique, Despret, 1795)

IV – La révolution industrielle (1800-1850)

Unités (Les marins refusent le mètre, 1840)

V – L’intégration du rivage (1850-2000…)

Projection (Lambert plutôt que Bonne ou Mercator, IGN, 1993)
Appellations (Le SHOM avant le SHOM, 1720-1971)
Couleurs (Des objets et des zones, SHOM, 2002)
Statut du sol (Une carte novatrice, IGN, 1977)
Fonds marins (La sédimentologie cartographiée, SHOM, 1998)
Cartographie privée (Des données remaniées, Navicarte par Grafocarte)

Le livre est complété par les annexes suivantes :

Lever et dresser une carte
Liste des cartes
Bibliographie
Glossaire
Index des noms de lieux
Index des noms de personnes
Crédits iconographiques
Table des encadrés

Abondamment illustré, ce livre volumineux compte 220 reproductions cartographiques. La Liste des cartes les présente par ordre alphabétique de noms d’auteurs.

Ce merveilleux volume peut être consulté au Centre de conservation de BAnQ.

Référence

Chapuis, Olivier. – Cartes des côtes de la France. Histoire de la cartographie maritime et terrestre du littoral. – Douarnez (Bretagne) : Chasse-Marée, 2007. – 415 p. – ISBN 978-2-9142-0859-8. – Cote BAnQ : GA 861 C53 2007 RSV.

Sur la Toile

Géoportail (Le portail des territoires et des citoyens) (IGN)
La mer, terreur et fascination (BnF)
Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM)

11 avril 2010

L’observation des galaxies

Le guide d’observation des galaxies de Wolfgang Steinicke et Richard Jakiel est destiné aux astronomes amateurs. Il est divisé en trois parties : les galaxies, les amas de galaxies et leurs données ; les aspects techniques de l’observation des galaxies ; les objets d’observation. Des annexes complètent l’ouvrage : abréviations, références, liste des tables, liste des objets, sources des nombreuses illustrations.

Le chapitre sur les données astronomiques mérite tout particulièrement d’être signalé. On y présente notamment un historique captivant sur les catalogues. Ce chapitre est ainsi subdivisé : les catalogues Messier, Herschel, Caldwell, NGC/IC ; les catalogues de galaxies, de groupes de galaxies et d’amas de galaxies (POSS et DSS, CGCG, MCG, UGC, PGC et LEDA, RC3, ESO, SGC, GSC) ; les sources imprimées, les atlas du ciel et les logiciels. Les auteurs soulignent les forces et les lacunes de chacune de ces sources de renseignements.

Référence

Steinicke, Wolfgang ; Jakiel, Richard. – Galaxies and How to Observe Them. – New-York : Springer, 2007. – xii, 246 p. – (Astronomer’s Observing Guides). – ISBN 1-85233-752-4. – Cote BAnQ : 523.112 S8228g 2007.

Sur la Toile

Astronomie (répertoire de sites)

Actualités, Agences, Associations, Atlas du ciel, Bases de données, Dictionnaires, Gratuiciels, Instituts, Observatoires, Périodiques, Planétariums, Répertoires de sites, Système solaire, Ressources générales, Références

08 avril 2010

Les mouvements artistiques

Giorgina Bertolino présente une synthèse intéressante sur les mouvements artistiques occidentaux depuis 1874. Après avoir souligné le caractère collectif de ces mouvements, l’auteure présente chacun de ces courants d’une façon similaire : une entrée claire et synthétique sur une page, des points de repère pour situer la tendance décrite, des tableaux avec leur légende et leur description.

L’ouvrage est divisé en quatre époques. Parmi les 97 groupes répertoriés, une trentaine bénéficie d’une plus longue présentation (de 5 à 8 pages).

Voici ces périodes et leurs mouvements les plus représentatifs :

1874-1899 (9 mouvements)

Impressionnisme
Symbolisme

1900-1945 (32 mouvements)

Cubisme
Dadaïsme
Constructivisme et productivisme
Surréalisme
Novecento
Nouvelle objectivité et réalisme magique
Scène américaine

1946-1975 (36 mouvements)

Expressionnisme abstrait
Art informel
Art cinétique
Monochrome
Post-Painterly Abstraction
Nouveau réalisme
Pop Art
Fluxus
Performance
Art minimal
Art conceptuel
Process Art
Arte Povera
Land Art
Art féministe
Art corporel

1976-2000 (20 mouvements)

Photographie plasticienne et photographie narrative
Art postcolonial
Installations
Genre et identité
Living Unit Art

Le livre est complété par un index général et un index des artistes et de leurs œuvres.

Un très beau livre de référence sur l’histoire de l’art occidental au cours de la période moderne et contemporaine.

Référence

Bertolino, Giorgina. –Comment identifier… Les mouvements artistiques de l’impressionnisme à l’art vidéo. – Traduit de l’italien par Todaro Tradito. – Paris : Hazan, 2009. – 384 p. – (Guide des arts). – ISBN 978-2-7541-0392-3, - Cote BAnQ : 709.04 B546c 2009.

Sur la Toile

Les Éditions Hazan (Hachette)
Les mouvements artistiques (Commission scolaire des Laurentides) (doc)

05 avril 2010

Découvrir l’océanographie

La 5e édition d’Invitation to Oceanography par Paul R. Pinet constitue un modèle de manuel. Sa méthodologie, son contenu documentaire, ses illustrations, sa présentation graphique et son site afférent sont exemplaires.

Voyons d’abord l’architecture générale de ce volume :

Sommaire
Table des matières
Préface
Contributions
Chapitres
Appendices
Glossaire
Index
Crédits photographiques

La préface présente le but du manuel : «This book deals with the workings of the ocean, the dynamic processes that affect its water, sea floor, and abundant live forms.» Les divers chapitres sont ensuite présentés succinctement selon les apports respectifs de la biologie, de la chimie, de la physique et de la géologie. Les ressources complémentaires sont aussi signalées : encadrés, notions fondamentales, questions, site.

Les chapitres abordent successivement les aspects suivants : histoire de l’océanographie, planète Oceanus, origine des bassins, sédimentation, propriétés de l’eau, vents et courants, vagues, marées, écologie, biologie, rivages, habitat riverain, vie océanique, ressources, présence humaine, changement climatique global.

Chaque chapitre est ainsi organisé : Image et notice liminaires, résumé, sous-parties (subdivisée en sous-sous-parties), encadrés, illustrations, questions, bibliographie sélective, outils complémentaires.

Voyons un aperçu des trois premiers chapitres.

Au chapitre 1, l’auteur retrace l’étymologie du mot océanographie. Il raconte ensuite l’histoire de cette science en trois étapes : l’exploration des océans jusqu’au 17e siècle, les investigations scientifiques aux 18e et 19e siècles, les recherches modernes au 20e siècle. Une dernière partie porte sur les recherches actuelles et futures.

Ce chapitre contient plusieurs ressources didactiques : un graphique sur l’interdisciplinarité inhérente à l’océanographie, le rayon d’action des navigateurs polynésiens, une chronologie illustrée des explorations océaniques de 4 000 ans av. J.-C. à nos jours, plusieurs cartes de voyageurs célèbres (Hérodote, Vikings, Magellan, Darwin, Thompson), un encadré sur les graphiques, l’explication de la méthode scientifique, un encadré sur l’archéologie maritime, les unités de mesure et leur conversion , plusieurs photos.

Le chapitre 2 présente la Terre comme une planète océanique, 71% de sa surface étant aquatique. Il est constitué de deux grandes parties. La première traite de la structure de la Terre, du fond océanique, des différences géologiques entre les bassins continentaux et ceux des océans. La seconde partie présente une randonnée imaginaire au fond de l’Atlantique Nord, en dix pages : «A trek to the crest of the Mid-Atlantic Ridge».

Outre cette randonnée captivante, le chapitre contient plusieurs ressources pédagogiques : le schéma de la structure interne de la Terre, carte barymétrique, le schéma de la marge continentale, du fond de l’océan et la chaîne de montagnes, un exposé sur la puissance 10, un autre sur la mesure du fond océanique.

Le chapitre 3 porte sur la formation des bassins océaniques. Il traite spécifiquement de la dérive des continents et de la tectonique des plaques. Tous comme les deux premiers, ce chapitre sert d’introduction aux chapitres thématiques du manuel

Le site afférent à ce livre est inestimable. On y trouve le résumé détaillé de chaque chapitre et une foule de liens commentés sur les différentes parties de ces chapitres : OceanLink > Web Links > The Ocean Sciences > Chapter.

Que dire de plus sur cet ouvrage exemplaire!

Auteur

Paul R. Pinet est professeur de géologie à l’Université Colgate (Hamilton, New-York).

Référence

Pinet, Paul R. – Invitation to Oceanography. – 5e éd. – Sudbury (MA) : Jones and Bartlett, 2009. – xxii, 626 p. – ISBN 978-0-7637-5993-3. – Cote BAnQ : 551.46 P652i 2009.

Sur la Toile

OceanLink (Invitation to Oceanography) (Paul R. Pinet)

01 avril 2010

La carte de Champlain de 1632


Samuel de Champlain publie dans Les voyages de la Nouvelle France occidentale (1632) une carte synthèse de toutes ses explorations. Elle est insérée au début du second livre, entre les pages 55 et 56. Sa légende est affichée séparément, sous le titre Table pour connaître les lieux remarquables en cette carte.

Reproductions

La Collection numérique de BAnQ contient les œuvres de Champlain publiées par Charles-Honoré Laverdière (1870), en mode image, dont la carte de 1632 et sa légende [p. 78, 748-755]. Elle contient aussi un fac-similé en haute définition de la carte de Champlain de 1632 : carte en noir et blanc.

La collection numérique de la BnF, Gallica, contient une version en mode texte des œuvres de 1632 de Champlain et une reproduction séparée de la carte de 1632. La Collection numérisée de la Société de Champlain contient les œuvres de Champlain en mode texte, avec une traduction en anglais.

Dans sa Table pour connaître les lieux remarquables en cette carte, Champlain identifie les lieux par les lettres de l’alphabet (sauf J, O, U, W) et des chiffres (1 à 95, sauf 75). Ces lieux sont souvent commentés. La légende est complétée par des remarques sur certains peuples amérindiens (Petun, Cheveux relevés, Neutre, Antouhonorons, Iroquois, Carantouanis) et trois lacs (Saint-Louis, Huron, Bessirini). Par ailleurs, des notes ajoutées par Laverdière indiquent les noms actuels des toponymes indiqués par Champlain. La version numérique de la BnF ne contient pas d’annotation.

Caractéristiques

L’interprétation de cette carte par l’historien américain David Hackett Fischer, dans Champlain’s Dream, est fort intéressante.

Les cartes antérieures de Champlain étaient des cartes maritimes. Elles contenaient des éléments destinés à faciliter la navigation : côtes, ports, roches, profondeurs et autres informations similaires. La carte de 1632 contient aussi des éléments destinés à la navigation tels une échelle, les latitudes et longitudes, les roses des vents. Mais son but est tout autre. Il s’agit d’une carte politique visant à démonter les droits de la France sur un immense espace terrestre en Amérique du Nord.

La carte n’a pas de cartouche de titre, mais le toponyme Nouvelle-France est écrit en très gros caractères sur l’ensemble de la carte et réécrit en plus petits caractères sur le territoire situé entre le fleuve Saint-Laurent et les rives nord-est de l’océan Atlantique.

Les armoiries royales de Louis XIII sont affichées en plein centre de la carte. Des symboles figurent l’occupation française : des drapeaux pour les établissements et des croix pour les missions. Les nations amérindiennes, découvertes le plus souvent par Champlain, sont localisées sur la carte. Plusieurs de ces nations sont décrites dans la légende de la carte.

Cette carte fut donc un outil de propagande visant la restauration de la Nouvelle-France à la France au moment où l’Angleterre occupait illégalement ce territoire. Le traité de Saint-Germain-en-Laye (1632) devait finalement reconnaître les droits de la France en Amérique du Nord.

Image

Carte © Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) 2005-2010

Références

Champlain, Samuel de. – Fac-similisés de la carte de la Nouvelle-France (1632). – Cotes BAnQ : G 3400 1632 C43 (noir et blanc), G 1116 S1A8 1980 CAR (couleurs). – [Centre de conservation de BAnQ].

Champlain, Samuel de. – Œuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval par C.-H. Laverdière. – Quebec : Desbarats, 1870. – 1478 p. – Cote BAnQ : 971.0113 C453o 1870. – [Version numérique, fichier pdf n° 5, p. 78, 748-755].

Fischer, David Hackett. – Champlain’s Dream. – Toronto : Vintage Canada Edition, 2009. – xii, 834 p. – ISBN 978-0-307-39767-6. – Cote BAnQ : 923.9 C453F 2008. – [P. 435-436].

Palomino, Jean-François. - «Carte de la Nouvelle-France de Samuel de Champlain publiée à Paris en 1632». – Litalien, Raymonde; Palomino, Jean-François; Vaugeois, Denis. – La mesure d’un continent. Atlas historique de l’Amérique du Nord, 1492-1814. – Québec : Septentrion, 2007. – 300 p. – ISBN 978-2-89448-519-4. – Cote BAnQ : 911.7 L775m 2008. – P. 84-85 (carte de 1632) et 86 (légende).

Articles connexes

La carte de Champlain de 1616
Le grand dessein de Champlain