Champlain et les fondateurs oubliés
Le projet de recherche de l’historien Mathieu d’Avignon sur le temps des origines vient d’être réédité dans la collection À propos par Les Presses de l’Université Laval: Champlain et les fondateurs oubliés. Les figures du père et le mythe de la fondation. Le livre au format poche se distingue aussi par sa mise en page exemplaire.
L’ouvrage compte cinq chapitres précédés par la dédicace, la table des matières, les remerciements, la préface de Marcel Trudel et l’introduction générale. Il est complété par la conclusion générale, deux annexes, les notes et la bibliographie.
Le premier chapitre porte sur Champlain et les autres fondateurs de Québec et de la Nouvelle-France, les trois suivants sur l’historiographie des origines (de l’époque de Champlain à nos jours) et le dernier sur l’alliance franco-montagnaise de 1603.
Introduction générale [16 pages]
Après avoir relaté une anecdote familière, Mathieu d’Avignon rappelle la notoriété populaire de Samuel de Champlain (vers 1567-1570 - 1635) à titre de fondateur de la ville de Québec et père de la Nouvelle-France et du Québec. Il précise ensuite le double but de son étude: 1° analyser le discours des écrits de Champlain portant sur la fondation de Québec et de la Nouvelle-France; 2° analyser les discours alternatifs des représentations de Champlain à travers l’historiographie des 17e-21e siècles, notamment en ce qui concerne les contributions des Autochtones et des protestants.
L’auteur situe son étude dans le récent contexte du courant historiographique de déconstruction des mythes fondateurs. Tout en formulant une série de questions, il énumère ses principales références interprétatives produites par un grand nombre d’historiens contemporains. Retenons quelques-unes de ces questions: Peut-on vraiment parler d’un fondateur unique ou, formulée autrement, pourquoi ne parle-t-on pas des fondateurs? Champlain est-il à l’origine du mythe de la fondation? Quel rôle Champlain accorde-t-il aux Amérindiens dans son récit des origines contenu à travers les éditions de 1603, de 1613 et de 1619 et dans la Première partie de l’édition de 1632?
Mathieu d’Avignon cite des auteurs des 17e et 18e siècles sur Samuel de Champlain et leur interprétation univoque mystifiant l’unique père fondateur, par exemple ceux de Marc Lescarbot (1612), Gabriel Sagard (1615), Chrétien Le Clercq (1691) et François-Xavier Charlevoix (1744). Dans cette optique, l’alliance franco-amérindienne de 1603 et les contributions de François Gravé du Pont (vers 1554 - après 1629) et de Pierre Dugua de Mons (vers 1558 - 1628) sont minimisées ou ignorées. Cette interprétation perdure chez les historiens jusque dans les années 1950. Par exemple, les publications des Œuvres de Champlain (1870) et de la biographie Samuel de Champlain (1877), par Charles-Honoré Laverdière (1826-1873), cristallisent cette vision traditionnelle. Celle-ci est remise en question par l’historien pionnier Marcel Trudel (1917-2011), dans son opuscule de textes de première source intitulé Champlain (Montréal, Fides, 1956).
Les écrits de Champlain étant toujours d’actualité, les articles et livres dédiés à leur étude ne cessent de paraître, en particulier depuis les années 1990. Vu cette prolifération, Mathieu d’Avignon formule cette question: Quelle est donc la pertinence de cet ouvrage? À l’occasion du quatrième centenaire de Québec (2008), année de la publication initiale de son livre, le jeune historien (né en 1973) justifie ainsi la parution de son étude: Il importe de rétablir certains faits et de jeter un nouveau regard sur le temps des origines.
Les récits de Champlain [160 pages]
Le titre du premier chapitre est formulé sous forme de question: Champlain: à l’origine du mythe de la fondation?
Sommaire / Sous l’angle de cette question, le chapitre initial présente les deux hypothèses de départ de Mathieu d’Avignon, les œuvres de Samuel de Champlain, le contexte de rédaction de chacun des récits de Champlain, l’analyse des modifications apportées par l’auteur en 1632, puis les fondateurs François Gravé du Pont, Pierre Dugua de Mons, Samuel de Champlain et les Montagnais. Quatre illustrations de Champlain accompagnent les exposés: dessins des batailles de 1610 et de 1615, encarts des cartes générales de la Nouvelle-France de 1612 et de 1632. L’historien considère ce chapitre comme la pièce maîtresse de son ouvrage.
Introduction / Après avoir formulé ses hypothèses portant sur le récit de la fondation, l’auteur démontre succinctement que la fondation de Québec et de la Nouvelle-France peut être attribuée à cinq personnages: Henri IV, Samuel de Champlain, François Gravé du Pont, Pierre Dugua de Mons et Anadabijou.
Œuvres de Champlain / L’introduction est suivie d’argumentaires étayés et détaillés soutenant le bien-fondé de la démarche de l’auteur. L’analyse des œuvres de Champlain est particulièrement exhaustive et saisissante: le contenu original et l’importance historique des écrits de Champlain, l’analyse détaillée de chacune des éditions de 1603, 1613, 1619 et 1632 dans leur contexte respectif. L’étude spécifique des modifications apportées dans la Première partie de l’édition de 1632 est basée sur les analyses de Laverdière, de Lucien Campeau (1914-2003) et de Mathieu d’Avignon. Au terme de cette étude, un portrait d’ensemble est dégagé par l’auteur: les contributions de Gravé et de Dugua, ainsi que l’importance de l’alliance franco-amérindienne de 1603, sont minimisées dans l’édition de 1632. Ce constat servira de miroir, dans les chapitres ultérieurs, pour comprendre l’historiographie du récit de la fondation.
Des analyses approfondies suivent ce tour d’horizon des œuvres de Champlain. Elles portent successivement sur François Gravé du Pont, Pierre Dugua de Mons, Samuel de Champlain et les Montagnais. Les récits de Champlain sont scrutés à la loupe, statistiques à l’appui, et de nombreux passages sont cités et comparés. Le tout constitue une démonstration éloquente du point de vue retenu par Mathieu d’Avignon en ce qui concerne les cofondateurs de la Nouvelle-France.
Conclusion / Champlain adapte ses écrits en fonction du contexte politico-religieux français. Mathieu d’Avignon précise cette donnée fondamentale en indiquant pour qui et pourquoi il écrit ses récits de voyage. De plus, il ajoute que Champlain modifie son récit de 1632 en vue de se faire valoir pour la postérité, d’où la minimisation des rôles attribués à Gravé, à Dugua et aux Amérindiens.
Une historiographie des origines [365 pages]
L’historiographie de Mathieu d’Avignon sur les origines de la Nouvelle-France (atlantique et laurentienne) et sur la fondation de Québec est développée en trois chapitres. Les introductions et conclusions de ces chapitres sont exhaustives [48 pages]. Les témoins appelés à la barre de l’histoire sont nombreux et diversifiés. Les extraits de leurs écrits sont auscultés avec minutie. Visant la déconstruction du récit traditionnel de l’histoire des origines, le point de vue de l’auteur est engagé et le ton utilisé souvent polémique.
Le chapitre 2 est intitulé La naissance d’un héros français et l’édification du mythe des origines [74 pages]. Mis en contexte, les écrits de trois groupes de témoins sont cités et analysés: des poètes contemporains de Champlain (La Franchise, L’Ange, Motin, Trichet); des auteurs célèbres (Lescarbot, La Potherie, Kalm); des ecclésiastiques (Briard, Lalemant, Le Jeune, Le Mercier, Vimont, Charlevoix, jésuites; Sagard, Le Tac, Le Clercq, récollets). Leurs textes sont étudiés en fonction de leur interprétation du récit des origines, soit un récit exclusif ou pluriel de la fondation de la Nouvelle-France et de Québec.
Le chapitre 3 est intitulé La naissance du «premier Canadien» et la consolidation du mythe des origines [232 pages]. Le thème de la cristallisation du rôle de Champlain comme héros modèle (français catholique providentiel), seul fondateur de Québec et père de la Nouvelle-France, en l’absence ou mésinterprétation de l’alliance franco-montagnaise de 1603, est étayée par les analyses exhaustives des œuvres de plusieurs auteurs des 19e et 20e siècles (1837-1958). Une notice biographique de chacun de ces auteurs précède l’étude des leurs textes marquants: Michel Bibeau [7 pages], François-Xavier Garneau [31 pages], Jean-Baptiste-Antoine Ferland [18 pages], Charles-Honoré Laverdière [32 pages, y compris un passage critique sur l’enseignement de l’histoire au 19e siècle], Benjamin Sulte [57 pages], Narcisse-Eutrope Dionne [63 pages, y compris un passage sur les commémorations publiques de Champlain], et Lionel Groulx [10 pages]. Par ailleurs, la problématique de l’exclusion des protestants est considérée comme un enjeu historique et historiographique majeur. Dans sa longue conclusion, Mathieu d’Avignon s’attarde à la thématique générale du mythe des origines.
Le chapitre 4 est intitulé Vers un nouveau récit des origines [60 pages]. Il est d’une tout autre portée, car il est consacré à la réinterprétation des origines du Québec depuis le milieu du 20e siècle. Trois initiateurs sont au cœur de l’analyse de Mathieu d’Avignon: Léo-Paul Desrosiers [10 pages], Marcel Trudel [26 pages] et Victor Tremblay [12 pages]. À la suite de Laverdière et Sulte, Léo-Paul Desrosiers (1896-1967) met en relief l’importance de l’alliance franco-montagnaise de 1603 tant pour la fondation de Québec que pour le développement de la Nouvelle-France. Dans l’œuvre prolifique de Marcel Trudel (1917-2011), l’auteur cible et analyse les écrits relatifs à l’alliance de 1603 et à la fondation de Québec en 1608, pour ensuite aborder la thématique générale du mythe des origines et des héros historiques (comparaisons impliquant Champlain, Jean Talon et Madeleine de Verchères). La conclusion sur l’étude de ces écrits de Trudel est élaborée dans près de six pages, les contributions de plusieurs autres historiens contemporains étant invoqués. Victor Tremblay (1892-1979) synthétise les connaissances sur Anadabijou (15??-1611) et rappelle l’importance de l’alliance de 1603. Toutefois, Mathieu d’Avignon relativise quelque peu les bonnes relations entre Montagnais et Français au cours des années suivantes (meurtres de plusieurs Français et limitations des explorations géographiques de Champlain). La conclusion de l’auteur confirme la popularité pérenne de Samuel de Champlain dans la toponymie et la population.
L’alliance de 1603 [33 pages]
Mathieu d’Avignon se réfère à un article de Camil Girard et Édith Gagné, publié en 1995, pour tracer une historiographie de l’alliance franco-montagnaise scellée le 27 mai 1603 à la pointe Saint-Mathieu. Ensuite, il présente ses recherches personnelles sur les partenaires français et montagnais de cette alliance. Il poursuit son exposé par l’analyse critique d’un article d’Alain Beaulieu (2004) décrivant une alliance franco-amérindienne élargie plutôt que bipartite franco-montagnaise. En fin de chapitre, en citant des publications de vulgarisation, l’auteur rappelle la méconnaissance actuelle de l’alliance de 1603 dans le contexte de la nouvelle politique coloniale de la métropole française.
Conclusion générale [13 pages]
Mathieu d’Avignon passe successivement en revue le contenu de chaque partie de son livre. Les réponses aux questions posées en début d’ouvrage sont alors clairement formulées: 1° Champlain est en partie à l’origine du mythe de la fondation; 2° les principaux auteurs de la Nouvelle-France consolident le mythe des origines en façonnant Champlain comme un héros; 3° les auteurs marquants du 19e siècle et de la première moitié du 20e siècle cristallisent cette interprétation d’un fondateur unique, catholique, héroïque et désintéressé, mais ce discours dominant est toutefois quelque peu revisité par Laverdière ; 4° le renouveau de l’histoire axée notamment sur la déconstruction des mythes fondateurs aboutit à la formulation d’une nouvelle histoire plus conforme aux faits historiques; 5° l’alliance de 1603 est une composante inhérente à la fondation de Québec et de la Nouvelle-France, bien que sa reconnaissance soit encore peu répandue dans la population.
Au terme de cette recension, retenons ces propos conclusifs du jeune historien (p. 579, 580, 583): L’émergence récente d’un processus de déconstruction des héros et des mythes fondateurs n’est pas propre au Québec. […] L’émergence d’une nouvelle histoire au XXe siècle, écrite par des historiens professionnels, débouche à la fois sur une critique de l’historiographie et sur une réinterprétation du passé. […] À chaque époque ou âge, une ou des ruptures, une nouvelle mémoire, une nouvelle histoire, un Panthéon nouveau, mis à jour.
Compléments [118 pages]
Annexes [8 pages] - Lettre du roi Henri IV à son lieutenant général Pierre Dugua de Mons (8 janvier 1603) et Lettre de Pierre Dugua de Mons à Louis Hébert (18 février 1617).
Notes [83 pages] - Liste des abréviations et Notes de chaque partie du livre. Le projet de recherche étant à l’origine une thèse de doctorat, les notes sont fort nombreuses [1 971]. Bien sûr, les sources de l’auteur sont référencées dans ces notes, mais plusieurs de celles-ci contiennent également des remarques complémentaires.
Bibliographie [27 pages] - Les titres cités et mentionnés dans le livre sont regroupés sous cinq sections: Sources manuscrites; Sources imprimées; Références; Dictionnaires, romans historiques et partitions musicales; Publications électroniques et multimédias.
Appréciation
J’ai eu beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage imposant, fruit de plusieurs années de recherche et de réflexion. L’esprit d’analyse de l’auteur est remarquable, tout comme la structuration et le déroulement de son exposé. L'ouvrage est une synthèse novatrice sur les interprétations successives des origines du Québec.
Références
Avignon, Mathieu d’. - Champlain et les fondateurs oubliés. Les figures du père et le mythe de la fondation. - Québec: Les Presses de l’Université Laval (PUL), 2019 © 2018. - xiv, 704p. - (À propos). - ISBN 978-2-7637-4212-0. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: à venir.
Afin d’apprécier le travail de l’historien à sa juste valeur, la lecture préalable des récits de Champlain s’impose. À cet égard, le lecteur pourra lire ces récits dans leur réédition en français moderne par Mathieu d’Avignon. La Première partie de l’édition de 1632 étant absence de cette réédition, le lecteur pourra lire cette partie initiale du récit de 1632 dans sa réédition en français moderne par Éric Thierry.
<> Samuel de Champlain. - Récits de voyages en Nouvelle-France, 1603-1632. - Réédition en français moderne, introduction et notes de Mathieu d’Avignon. - Québec: Les Presses de l’Université Laval, 2018. - xiv, 692p. - (À propos). - ISBN 978-2-7637-3912-0. - BAnQ: 971.0113 C453r 2018. - [Recension]
<> Les Œuvres complètes de Champlain. - Textes en français moderne établis, annotés et présentés par Éric Thierry. - Préface de David Hackett Fischer - Québec: Septentrion, 2019. - Tome 1, 1598-1619, 594p. - Tome 2, 1620-1635, 714p. - ISBN 9782897910396 et 9782897910426. - BAnQ: 900 T.
Le lecteur peut aussi consulter la réédition des récits de Champlain par Laverdière, l’édition citée en référence par Mathieu d’Avignon dans Champlain et les fondateurs oubliés.
<> Champlain, Samuel de. - Œuvres de Champlain. - Montréal: Les Éditions du Jour, 1973. - 3 vol. - Réédition de l’édition de Charles-Honoré Laverdière. - Québec: Geo.-E. Desbarats, 1870. - 6 vol. - BAnQ: 971.0113092 C453o 1973.
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Dans la foulée de ces lectures, le lecteur intéressé par le courant de déconstruction en géographie, plus spécifiquement en cartographie, pourra consulter dans l’Atlas du Québec mon analyse de la carte du Saguenay-Lac-Jean-Jean (1827) dressée par Alphonse Larue (Grille d’interprétation, Synthèse / Carte d’une région). Voici un extrait de la conclusion de cette étude:
«La présence amérindienne est minimisée sur la carte, le but de celle-ci étant de présenter un vaste territoire propice à la colonisation dans une région inhabitée et propre à l'agriculture. Seuls les toponymes d'origine amérindienne et la présence de la résidence des jésuites permettent de déduire la présence d'Amérindiens. […] Cette carte a donc été produite dans un but très précis: prouver la faisabilité de la colonisation du lac Saint-Jean. L'invocation de Charles Taché, comme source de renseignements, la délimitation maximale de terres fertiles autour du lac Saint-Jean, l'indication de chemins proposés dès l'époque de François-Xavier de Charlevoix (1744) et l'absence de peuplement amérindien servent à appuyer cet objectif.»
En complément, un article sur John Brian Harley (1932-1991), un des principaux initiateurs de la réinterprétation de la nature des cartes depuis les années 1980: La nouvelle nature des cartes.
Liste des illustrations (pages)
<> Couverture - L’image de la couverture est une reproduction de la toile Champlain surveillant la construction de l’habitation de Québec (1925), par le peintre ontarien Charles William Jefferys (1869-1951). L’image de la quatrième de couverture est extraite d’un faux portrait de Champlain / Les faux portraits de Champlain (Jean Liebel, Vie des arts, vol. 28, n° 112, 1983).
<> Les récits de Champlain
Carte des environs de Québec (43)
Dessin de l’habitation de Québec (44)
Dessin de la bataille de 1609 (42)
Dessin de la bataille de 1610 (144)
Carte de la Nouvelle-France en 1612 (156)
Dessin de la bataille de 1615 (144)
Carte de la Nouvelle-France en 1632 (156)
<> Une historiographie des origines
Page titre En veillant avec les petits de chez nous (1919), J.-G. Gélinas (321)
Couverture Samuel de Champlain, fondateur et père de la patrie (1948), Guy Laviolette (322)
Couverture Inauguration du Momument Champlain à Québec (1888) (453)
Photographie La statue de Champlain et le château Frontenac (1920), Jackie (453)
Photographie Momument Champlain à Ottawa (2006), Mathieu d’Avignon (457)
Couverture Champlain (1956), Marcel Trudel (503)
Gravure Le Don-de-Dieu (1911), Laflamme et Proulx (505)
Buste du monument Pierre Dugua de Mons (2007), Mathieu d’Avignon (538)
Photographie Une muse au repos (2007), Mathieu d’Avignon (540)
<> Image complémentaire
Vers 1940 - Reconstitution de l'habitation de Champlain (Léonce Cuvelier, peintre) (BAnQ numérique)
Cartes
Encarts cartographiques - Carte générale de la Nouvelle-France (1612) et Carte générale de la Nouvelle-France (1632) dressées par Samuel de Champlain - Encarts reproduits à la page 156 et commentés aux pages 160-164. - Source iconographique: Collection numérique Cartes et plans / Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
Article connexe
Samuel de Champlain / Récits de voyages en Nouvelle-France (1603-1632) [Réédition en français moderne, introduction et notes de Mathieu d’Avignon]