Barcelone : le crime et l’effroi
Un polar d’Andreu Martin publié dans la Série noire. Une quarantaine de pages davantage consacrées à présenter l’historique de certains quartiers de Barcelone qu’à s’attarder sur un récit à intrigues. Mais peut-on situer un roman dans la capitale catalane sans raconter l’histoire de cette ville ?
Le récit débute dans le Pueblo Nuevo. L’auteur décrit ce quartier en racontant l’histoire de Barcelone depuis sa lointaine fortification. C’est là que les antagonistes Calderilla et Eladio Albino se rencontrent par hasard. Après une bagarre dans mise en scène conventionnelle, Calderilla réussit à s’enfuir.
Intervient ensuite Luis Alemany, un écrivain à l’affût de lieux pittoresques où il situerait son nouveau roman. Il rencontre d’abord des gens aisés du quartier Pedralbes. Il admire ensuite les joyaux modernistes bordant le Passeig de Gràcia, en soulignant l’originalité de l’édifice de la Fondaciò Tàpies. Cet épisode fait l’objet de longues considérations sur le taux de criminalité en fonction de la richesse ou de la pauvreté des divers quartiers.
Alemany va rejoindre ensuite la prostituée Inclinación, dans le quartier Pueblo Nuevo, en vue de rencontrer Calderilla. Finalement, la rencontre aura lieu dans le Barrio Chino. L’auteur insère ici un autre épisode de l’histoire de la ville en expliquant la création des Ramblas jusqu’à l’avènement des Jeux olympiques de 1992.
La rencontre entre Alemany et le malfrat se déroule en défaveur de l’écrivain. Tout en détroussant Alemany, Calderilla lui apprend qu’il est marié avec Elvira, la sœur d’Eladio Albino. L’auteur interrompt son récit pour raconter le développement du quartier de la Estrella sous la dictature de Franco. Tout en poursuivant la tournée des comptes bancaires d’Alemany, Calderilla raconte sa vie de truand et sa volonté de fuir le clan Albino et Barcelone.
En regagnant finalement son appartement, dans le quartier du Village olympique, l’écrivain est assailli chez lui par Eladio Albino. Au cours de la bagarre entre les deux hommes, la femme de l’écrivain tue le bandit. Alemany décide d’aller chercher Calderilla pour se sortir du pétrin. Il va le rejoindre au parc de l’Escorxador. La suite du roman n’a plus rien à voir avec la ville de Barcelone…
Référence : Le récit fait partie d’une anthologie de courts textes de six auteurs portant sur six villes :
Collectif. – Cités de la peur. – Paris : Gallimard, 1995. – 255 p. – (Série noire, N° 2405). – ISBN 2-07-0495888-4. – Cote BAnQ : 808.83872 C5811 1995.
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