Paroles vagabondes | Eduardo Galeano
L’écrivain uruguayen nous entraine dans son univers merveilleux et fantastique. Illustrés par l’artiste brésilien José Francesco Borges, les contes du recueil Paroles vagabondes nous surprennent, nous stupéfient, nous enchantent et nous réjouissent.
Par de multiples fenêtres, nous découvrons des mondes singuliers. Les histoires sont diversifiées, mais plusieurs font partie d’un cycle: Fenêtre sur la parole, Fenêtre sur la mémoire, Fenêtre sur la mort, Fenêtre sur l’art, Fenêtre sur une femme, Fenêtre sur la musique, Fenêtre sur la ville. Comme les autres récits, les contes cycliques s’entremêlent les uns les autres.
Le recueil débute donc par une Fenêtre sur ce livre. Une introduction où le conteur présente l’illustrateur œuvrant dans son atelier artisanal de Bezerros. Une introduction où l’auteur raconte son association avec le graveur: Je lui conte les contes; et ce livre naît. Deux images accompagnent les propos de l’écrivain: un squelette tenant une guitare sous les rayons d’un demi-soleil; deux soleils rayonnants, superposés, se regardant mutuellement. La genèse et la nature du recueil étant ainsi posées, le lecteur peut partir à l’aventure…
Chaque fenêtre s’ouvre sur une histoire particulière. La première, par exemple, s’intitule Histoire des sept miracles. Trois mots bien évocateurs: histoire, sept, miracle.
Les protagonistes sont ainsi présentés dans le paragraphe initial: «Jamais il n’y eut femme aussi difficile ni homme plus sorcier entre l’embouchure de la rivière des Amazones et la Baie de tous les Saints. Pour gagner les faveurs de Maria, José accomplit sept miracles.»
Les épisodes mettent en scène le père de Maria, le seigneur du village, le fiancé de Maria, le défunt époux de Maria, le curé, le policier et le juge. Les sept péripéties sont enjolivées par des illustrations explicites. Ne dévoilons pas ici ces intrigues.
Le conte se termine évidemment par une morale et un heureux dénouement.
Une histoire saisissante! À l’image des autres récits que le lecteur aura grand plaisir à découvrir par lui-même…
Les Paroles vagabondes: un regard percutant sur les humains, avec leurs bonheurs et leurs malheurs, leurs grandeurs et leurs faiblesses. Un regard vers l’extérieur pour mieux comprendre son intériorité, son identité propre, son humanité foncière.
Référence
Galeano, Eduardo. - Paroles vagabondes. - Gravures de José Francisco Borges. - Montréal: Lux Éditeur, 2010. - 334p. - ISBN 978-2-89596-107-0. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: Galeano G152p ou 863.64 G152p F2010.
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