Le Horla (Guy de Maupassant)
Juan Kalel est le seul étudiant d’Eduardo Halfón à avoir exprimé son appréciation envers cette nouvelle : « Muy bueno, Maupassant, susurró Juan mientras revolvía el azúcar. […] Me gustó mucho eso del tallo de una flor doblado por una mano invisible, dijo con una tristeza arrolladora, y yo pensé que en cualquier momento se echaría a llorar. »
Ce passage fait écho à une réflexion du professeur énoncée dans l’incipit de Lejano : « Me di la vuelta y observé a un chico moreno y delgado cuyo frágil semblante, por algún motivo, me hizo pensar en un rosal, pero no en un rosal frondoso, sino en uno triste, seco, sin rosa alguna. »
Par ailleurs, ces propos sur l’invisible rappellent les paroles du moine de Saint-Michel citées dans Le Horla : « Est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe? Tenez, voici le vent qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit les falaises et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, l’avez-vous vu et pouvez-vous le voir : il existe pourtant! »
Tout comme le narrateur de Le Horla, Juan Kalel croit au surnaturel : « Cerca de la Iglesia Colonial, un anciano estaba de pie ante una pequeña jaula blanca. Nos acercamos. Tenía él un canario amarillo y estaba como susurrándole algo o cantándole algo. Me dijo Juan que ese canario podía leer el futuro, y yo sólo sonreí. En serio, dijo. »
Analyse des nouvelles
J’ai décidé de lire Le Horla afin de mieux analyser la nouvelle Lejano (Lointain) d’Eduardo Halfón.
L'importance et la valeur relative de la nouvelle Le Horla sont ainsi soulignées dans Lointain : « Luego les dije que muchas gracias, que podían sentarse, y procedí, despacio, a analizarles el cuento, a señalarles los elementos importantes y las temáticas recurrentes y las distintas frases que eran como bellísimas puertas de entrada a una historia secreta. Un cuento difícil, elíptico, quizás incomprensible, pero a fin de cuentas magistral. »
Là aussi, ce passage renvoie à l’incipit : « Un cuento siempre cuenta dos historias, leímos. Un relato visible esconde un relato secreto, leímos. El cuento se construye para hacer aparecer artificialmente algo que estaba oculto […] »
Quelle est donc la double histoire contenue dans Le Horla? Pourquoi cette nouvelle de Maupassant est-elle difficile, voire incompréhensible, tout en étant magistrale? Comment s’insère-t-elle dans le récit de Lointain?
Références
Maupassant, Guy de. – Le Horla et autres récits fantastiques. – Préface et commentaires de Daniel Mortier. – Paris : Pocket, 2009. – 207 p. – ISBN 978-2-2661-9991-9. – Cote BAnQ : Maupassant M452h. – [Version numérique : La bibliothèque Guy de Maupassant, La Bibliothèque électronique du Québec, Jean-Yves Dupuis].
Maupassant, Guy de. – Le Horla. – Texte intégral lu par Michaël Lonsdale. – Paris : Audiolib, 2009. – (Chefs d’œuvres à écouter). – DC audio. – ISBN 978-2-35641-085-6. – Cote BPM (Bibliothèque Rosemont) : MAU (Livre parlant).
Gengembre, Gérard. – Le Horla de Guy de Maupassant : analyse de l'œuvre. – Paris : Pocket, 2003. – 124 p. – ISBN 2-2661-3261-X. – Cote BAnQ : 843.8 M452h 2003.
Halfón, Eduardo. – « Lointain ». – Traduit de l’espagnol (Guatemala) par Serge Mestre. – Guerrero, Gustavo; Iwasaki, Fernando. – Les bonnes nouvelles de l’Amérique latine. Anthologie de la nouvelle latino-américaine contemporaine. – Préface de Mario Vargas LLosa (Prix Nobel de littérature 2010). – Paris : Gallimard, 2010. – 452 p. – (Du monde entier). – ISBN 978-2-07-012942-3. – Cote BAnQ : 863.010898 B7169 2010. – P. -229-262. – [Version numérique en espagnol : Caratula, sous licence Creative Commons, d’où mes citations tirées de la version originale de la nouvelle].
Image
Photo © Claude Trudel 2010
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