Brève histoire des cartes
Ce présent livre, libre réflexion autour de la cartographie, nourri d’exemples précis, va tenter d’apporter sa contribution à l’enrichissement de l’éducation aux cartes.
Tel est le but poursuivi par Eudes Girard dans son livre intitulé Les cartes: enjeux politiques. Précédé d’une introduction, l’ouvrage compte neuf chapitres suivis d’une conclusion et d’une bibliographie. Je me suis attardé au second chapitre qui esquisse une histoire de la cartographie. L’auteur divise son exposé en six parties.
Une dizaine de pages porte sur l’utilisation de la carte dans le monde grec et le monde romain. C’est l’une des parties les plus intéressantes de cette synthèse historique sur la cartographie. Les savants grecs habitent l’aire orientale de la Méditerranée: Hécatée de Milet, Ératosthène de Cyrène, Hipparque de Nicée, Martin de Tyr, Ptolémée d’Alexandrie. Ce sont aussi des mathématiciens et des astronomes. L’apport de Ptolémée est détaillé, autant pour sa reproduction du monde que pour sa méthodologie. L’auteur aborde la conception et l’utilisation de la charte dans le monde romain par l’étude de la Table de Peutinger: historique (pérégrinations du document jusqu’à nos jours), description (matérielle et figurative de la carte), utilité (voies romaines au cœur de l’Empire). Le chapitre est complété par le cas des écoles méniennes d’Autun.
La deuxième partie compte huit pages. Elle est consacrée à l’essor de la cartographie moderne dans le contexte de l’émergence du capitalisme marchand. D’abord, les explorations portugaises des îles et des côtes de l’Atlantique Sud. Puis, les découvertes espagnoles dans le Nouveau Monde. Enfin, la suprématie des Provinces unies. Les contributions majeures de plusieurs cartographes hollandais sont soulignées: Frisius, Mercator, Ortelius, Kaerius, Hondius, Jasson, Blaeu et De Wit.
La naissance des États modernes en France et en Angleterre fait l’objet de la troisième partie. L’auteur signale quelques jalons de cette époque avec leurs répercussions sur les productions cartographiques: la première carte du royaume de François Ier (Oronce Fine), le grand tour du royaume entrepris par Charles IX et Catherine de Médicis (Nicolas de Nicolay); la carte du royaume d’Angleterre commandée par Élisabeth 1re (Christopher Saxton). Cette partie est complétée par l’étude de deux cartes postrévolutionnaires: la carte des départements français (Joseph Perkins, 1826) et une carte des départements français de la fin du 19e siècle.
La quatrième partie traite de l’utilisation de la carte à des fins de propagande nationaliste au cours du 20e siècle: l’Allemagne nazie, la guerre froide après la Seconde Guerre mondiale. Le chapitre suivant aborde la question des frontières sous l’angle des tensions diplomatiques autour de représentations cartographiques contemporaines: Europe orientale, Asie centrale, Moyen-Orient. La dernière partie porte sur le redécoupage du territoire de la France métropolitaine.
Référence
Girard, Eudes. - Les cartes. Enjeux politiques. - Paris: Ellipses, 2012. - 176p. - ISBN 978-2-7298-7472-8. - BAnQ: 912.09 G517c 2012. - [Citation: Introduction, p 6]. - [Chapitre 2: D’une brève histoire des cartes de l’Antiquité à nos jours, p. 28-60].
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La Grammaire de la carte présente les principaux éléments de la carte en vue de favoriser l’observation, l’étude ou l’analyse d’anciennes cartes géographiques: définition, support, contour, cartouche, orientation, grille, projection, échelle, toponymie, topographie, légende, illustration, commentaire, carton, thème. Compléments: cinq synthèses, liste des cartes, bibliographie, notice sur l’auteur.
L'Atlas du Québec compte trois parties. La première contient un répertoire de cartes et plans relatifs au Québec couvrant cinq siècles. La deuxième est un guide d’interprétation d’anciennes cartes géographiques selon trois étapes: observation globale de la carte, analyse de ses éléments et élaboration d’une synthèse. La troisième présente quelques descriptions de cartes exemplaires.
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