10 novembre 2013

La première œuvre littéraire

L’assyriologue Jean Bottéro présente et publie une traduction de l’akkadien de L’Épopée de Gilgamesh, la version ninivite, ainsi que les fragments de la version ancienne.

L’appareil scientifique de l’ouvrage est très développé. Les parties liminaires présentent une rétrospective des traductions précédentes et en cours, des indications conventionnelles pour la lecture des documents de première source, une carte de la Mésopotamie à l’époque de Gilgamesh, une fresque historique de l’histoire mésopotamienne antique, une schéma légendé de la cosmographie mésopotamienne, une bibliographie sommaire et une longue introduction.

L’introduction commence par un préambule signalant les singularités de L’Épopée de Gilgamesh : son ancienneté (la plus vieille œuvre littéraire connue), son ampleur (3 000 vers, dont près des deux tiers trouvés), et sa double portée pérenne (pour notre vie personnelle et la connaissance de notre histoire collective). Ces traits justifient l’importance d’explications préliminaires à la lecture du chef-d’œuvre regroupées sous deux volets : Le héros et sa légende, L’épopée. La dernière partie de l’exposé porte sur la redécouverte du récit et la traduction produite par Jean Bottéro.

Complété par un épilogue, le corps de l’ouvrage est constitué de deux parties : La version ninivite, Fragments de la version ancienne. Voici la liste des tablettes de la version ninivite :

I – Les deux héros
II – La rencontre, l’amitié, le projet d’aventure
III – Préparatifs et départ
IV – Le voyage
V – Prouesses et victoire
VI – Nouveau triomphe et démesure : le Taureau-céleste
VII – La mort d’Enkidu
VIII – Les funérailles d’Enkidu
IX – Gilgameš à la poursuite de la vie-sans-fin
X – L’arrivée au bout
XI – L’échec et le retour à la vie ordinaire
XII – Autre version de la mort d’Enkidu

Les fragments de la version ancienne sont ainsi regroupés : Fragments antérieurs au milieu du 2e millénaire (Philadelphie, Yale, Bagdad, Chicago, Berlin et Londres), Fragments d’après le milieu du 2e millénaire (dans le pays, à l’étranger).

Les notes en bas de page, tout comme les explications intercalées entre les morceaux, sont innombrables. Leur lecture rend intelligible et encore plus captivant le récit immémorial. Par ailleurs, le livre contient cinq images en noir et blanc.

Parmi tous les passages mémorables de l’épopée, j’ai retenu celui-ci :

Si des enfants ont été mis au monde
Ce n’est pas pour rester inactifs.

(Tablette II, p. 88)

Référence

L’Épopée de Gilgameš. Le grand homme qui ne voulait pas mourir. – Traduit de l’akkadien et présenté par Jean Bottéro. – Paris : Gallimard, 2011 © 1992. – 299p. – (L’aube des peuples). – ISBN 978-2-07-072583-0. – BAnQ : G473e.

Sur la Toile

Gilgamesh n’a pas livré tous ses secrets! (Cécile Michel, SciLogs, 15 octobre 2015)

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