La désobéissance civile
Au cours du Printemps québécois, des centaines de milliers de Québécoises et de Québécois, de toutes les générations, ont participé à des manifestations de désobéissance civile.
Les motivations des désobéissantes et désobéissants furent principalement la lutte contre la hausse des frais de scolarité à l’université et l’opposition à la loi spéciale.
Ce mouvement populaire de contestation, par son ampleur et sa durée, fut historique. Il a donné lieu à une foule d’opinions contrastées et il continuera sûrement de faire l’objet d’études exhaustives au cours des prochaines années et décennies.
Dans ce contexte, deux ressources documentaires intéressantes méritent d’être signalées :
1° - un dossier de la revue québécoise Relations :
« Le pouvoir de la désobéissance civile », (septembre 2010, n° 743). – Version électronique (version papier disponible à la Grande Bibliothèque, niveau 2).
Les articles ont été composés par Catherine Caron, Philippe Duhamel, Xavier Renou, Jean-Claude Ravet (entrevue avec Jean-Marie Muller), Normand Beaudet, Robert Jasmin, André Myre, Gregory Baum et Louise Dionne.
Extrait :
La désobéissance civile, en tant que désobéissance à la loi, n’est pas synonyme d’irrespect de la loi. Elle ne nie en rien la légitimité du système juridique et ne fait pas la promotion du désordre. Au contraire. C’est le profond respect que l’on porte à la fonction de la loi dans une société démocratique qui est le fondement des actions de désobéissance civile. Car ceux qui désobéissent à la loi qu’ils estiment injuste en revendiquent une autre qui la remplace, montrant bien par là qu’ils ne contestent pas le principe de la loi. (Jean-Marie Muller)
2° - un nouveau livre français :
Hayes, Graeme; Ollitrault, Sylvie. – La désobéissance civile. – Paris : SciencesPo, 2012. – 169p. – (Contester). – ISBN 978-2-7246-1245-5. – BAnQ : 322.4 H4176d 2012. – Bibliothèques de Montréal : nouveauté.
Les auteurs abordent le sujet en quatre chapitres : une historique de la désobéissance civile, des origines au 20e siècle; les nouvelles causes de désobéissance depuis les années 1990; les différentes facettes de la désobéissance civile; les relations entre la désobéissance et la violence. Une bibliographie sélective complète l’ouvrage.
Extrait :
La désobéissance civile contemporaine s’inscrit dans une tradition héroïque et valorisante qui légitime ce type d’action. […] La figure du désobéissant devient celle du citoyen démocratique par excellence. (Conclusion, p. 154)
Sur la Toile
Trois sites français référencés dans la bibliographie de Hayes et Ollitrault :
La désobéissance civile (Colloque de Lyon 2006)
L'Actualité des luttes désobéissantes
Faucheurs d’OGM
Ajout (27 10 2014)
La désobéissance civile, une forme nouvelle de l’activité politique? (Christian Ruby et Nonfiction, Slate,15 octobre 2014)
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