21 novembre 2008

L’Atlas de notre monde

Le nouvel atlas publié par les Éditions Québec Amérique compte trente et un sujets regroupés sous cinq grands thèmes :

- La Terre, une planète rocheuse
- La Terre, une planète bleue
- La Terre, une planète en équilibre
- La Terre, une planète habitée
- Les continents

L’ouvrage est complété par les rubriques suivantes : Glossaire, Sources et données statistiques, Index géographique, Index thématique, Crédits photographiques.

La présentation graphique de l’ouvrage est remarquable, mais le contenu documentaire laisse grandement à désirer.

Déficiences

Confusions, incohérences, lacunes et erreurs se retrouvent en grand nombre dans cet atlas. Voyons trois exemples.

a) Continents

Sur la carte de L’Europe (p.134-135), la Turquie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont présents alors que ces pays sont asiatiques (en plus grande partie pour la Turquie et en totalité pour les trois autres pays).

Sur le tableau Les pays de l’Europe (p. 139), la Géorgie et la Turquie sont incluses dans l’Europe (sans préciser dans une notice que Les chiffres tiennent compte de la partie européenne et de la partie asiatique de la Turquie), mais pas l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Sur la carte de L’Asie (p. 140-141), la Turquie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont absents. Par contre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont inclus dans le tableau Les pays d’Asie (p. 145).

b) Football

La carte sur Les sports (p. 86-87) contient plusieurs erreurs et des indications confuses en ce qui concerne les associations nationales regroupées dans les six confédérations de la FIFA. Elle présente aussi des sélections arbitraires d’informations. Cela peut être vérifié en consultant le site de la FIFA.

c) Palestine

Le sort de la Palestine constitue un enjeu de notre monde. Pourtant la Palestine est absente de l’Index géographique (p. 169), alors qu’on y trouve le Vatican et Montserrat (p. 171 et 168). Le Vatican a un statut d’observateur à l’ONU, tout comme la Palestine. Le territoire de Montserrat compte 6 000 hab. (p. 126), alors que la Palestine compte 4 272 000 hab. (CIA, The World Factbook, juillet 2008).

La Palestine est absente du tableau Les pays d’Asie (p. 145). Par ailleurs, en marge de ce tableau, il faudrait préciser dans une notice si la superficie et la population d’Israël correspondent au seul territoire israélien reconnu par l’ONU ou si ces données tiennent aussi comptent des territoires occupés par Israël (Palestine – Jérusalem-Est, Cisjordanie, Bande de Gaza – et une partie de la Syrie – Hauteurs du Golan et fermes de Chebaa).

Le toponyme Palestine est absent sur presque tous les planisphères de l’atlas, alors que plusieurs autres territoires non souverains sont indiqués sur ces mêmes cartes.

Conclusion

Cet atlas est beau, même très beau, mais on ne peut pas dire qu’il est bon. Cela est d’autant plus surprenant que son riche contenu encyclopédique a été revu par des experts, selon la 4e page de couverture.

Cette première édition de L’Atlas de notre monde ne saurait être recommandée à ses destinataires, les élèves du secondaire.

Souhaitons qu’une éventuelle et nouvelle édition se conforme effectivement aux orientations générales exposées dans l’Introduction de l’ouvrage.

Référence

Podesto, Martine, dir. – L’Atlas de notre monde : un panorama de l’état du monde pour comprendre les enjeux de notre planète. – Montréal : Québec Amérique, 2008. – 176 p. – ISBN 978-2-7644-0857-5. – Cote BAnQ : à venir.

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