23 janvier 2008

Le projet Andersen / Robert Lepage

C'est l’appropriation d’un auteur, Hans Christian Andersen, de son personnage et de son œuvre par le dramaturge Robert Lepage. C’est une pièce de théâtre créée à Québec, le 24 février 2005, ainsi qu’un livre et un DVD produits par les Éditions L’instant même et Ex Machina, en 2007.

Commençons par La création du projet Andersen présentée sur le DVD. L’écran d’accueil, un hall, affiche trois portes, un extincteur adjacent à la porte de droite, et une clé cachée sous un tapis devant la porte de gauche. Sur cette dernière porte, l’inscription ici.

Le second écran, une pièce de cuisine intitulée La création, donne accès à ces présentations : Les costumes, Les remplaçants, Les coulisses en infrarouge, L’écran (la conque), Les rails. Trois flèches conduisent à des extras, des extraits et le retour au hall.

Les extras portent sur les thèmes suivants : À l’international (galerie d’images), Conférence de presse avec Robert Lepage, Crédits DVD (avec images inédites). Une flèche permet le retour à l’écran La création. La conférence de presse favorise une meilleure compréhension de la pièce et la découverte de sa genèse.

Les extraits présentent le Générique, le conte L’ombre et des scènes supprimées (L’appartement, La mission, Le fiacre). Une flèche permet le retour à l’écran La création. L’extrait Générique est décrit dans le Prologue du livre, aux pages 13 et 14.

Le conte L’ombre, présenté intégralement, est reproduit dans le livre aux pages 64-68. Il se termine ainsi : «La morale ? Je ne sais pas. J’imagine qu’Andersen tente de nous dire qu’il y a, en chacun de nous, une part d’ombre et que, si nous la laissons nous dominer, elle finit par nous détruire.» Le livre présente un autre conte d’Andersen, en cinq parties : La Dryade, aux pages 24-25, 31, 46-48, 74-75 et 82-83. La fin de ce conte est aussi tragique : «Pauvre dryade, disparue.»

Les autres parties du livre, et donc de la pièce, portent des titres évocateurs de la vie d’Andersen : Peep-show (4), Café de la Paix (2), PTT (2), Promenade (3), Réunion, Odense, Speed, Psycho canine, Backstage, Café Internet, Grand hall de l’Opéra, Métro. Un Épilogue met fin au spectacle.

Lars Seeberg, secrétaire général de la Fondation Hans-Christian-Andersen, caractérise ainsi cette œuvre du dramaturge québécois :

«Le projet Andersen est une œuvre typiquement lepagienne. Un jeu vertigineux et dialectique entre le quotidien et le rêve, où une nouvelle matière est adaptée et transformée en quelque chose d’unique, parce que la personne Lepage s’investit entièrement dans une forme d’empathie, presque en s’effaçant. Comme le poète lui-même.» (Préface, p. 8)

Référence

Lepage, Robert. – Le projet Andersen. – Québec : L’instant même et Ex Machina, 2007. – 92 p. + DVD. – ISBN 978-2-89502-241-1. – Cote BAnQ : 842.914 L591p 2007.

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