30 septembre 2007

Les Sulpiciens et l’histoire du livre

En complément à l’exposition La Bibliothèque de «Ces Messieurs», BAnQ a organisé une table ronde sur le rôle des Sulpiciens dans l’histoire du livre au Québec. Présentée par Christine Bouchard, directrice de la programmation culturelle, et animée par Éric Bouchard, agent de recherche, cette activité a mis en scène trois spécialistes : Michel Brisebois, Marcel Lajeunesse et Jean-René Lassonde. Ces conférenciers ont présenté tout à tour la contribution des Sulpiciens depuis leur arrivée à Montréal, le 12 août 1657, jusqu’à l’époque contemporaine.

Michel Brisebois, spécialiste des livres anciens à BAnQ, a traité des 17e et 18e siècles en parlant des collections des Sulpiciens : de 5 à 6 000 livres à BAnQ et de 25 à 30 000 livres chez la communauté des Sulpiciens. Il a précisé le contexte des acquisitions de livres à l’époque de la Nouvelle-France, le mouvement de ces livres entre les différents collectionneurs (individus et institutions). Il a souligné les singularités de la collection des Sulpiciens intégrée à BAnQ et l’importance d’inventorier la collection restée dans la communauté des Sulpiciens, en s’attardant aux provenances (signatures) des livres.

Marcel Lajeunesse, historien et professeur associé à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal, a parlé du 19e siècle. Compte tenu de leurs multiples responsabilités (prédication, enseignement, administration), les Sulpiciens ont été de très grands importateurs de livres. Ils achetaient directement des libraires et éditeurs européens. Leurs achats étaient diversifiés en vue de répondre aux besoins spécifiques de leurs différentes clientèles. Les noms de deux grands importateurs de livres, Candide Michel Le Saulnier, curé de Notre-Dame de 1793 à 1830, et Joseph Comte, procureur du Séminaire de 1823 à 1864, méritent d'être soulignés d'une façon particulière. Les Sulpiciens ont aussi favorisé le rayonnement de la culture en créant des bibliothèques paroissiales, l’Oeuvre des bons livres (1844), le Cabinet de lecture (1857), le Cercle Ville-Marie (1884) et la Bibliothèque Saint-Sulpice (1915).

Jean-René Lassonde, bibliothécaire à la Collection nationale de BAnQ, a conclu cette fresque historique en abordant le 20e siècle. Il a beaucoup insisté sur le rôle déterminant d’Aegidius Fauteux dans la constitution de la collection de la Bibliothèque Saint-Sulpice, la réalisation novatrice d’un catalogue sur fiches, l’inauguration de cours en bibliothéconomie, l’instauration du dépôt volontaire et le rayonnement général de la Bibliothèque Saint-Sulpice. Le rôle de la Bibliothèque Saint-Sulpice comme bibliothèque centrale de l’Université Laval à Montréal a été aussi souligné.

La rencontre s’est terminée par une période de questions.

Cette activité s’est déroulée à l’auditorium du Centre d’archives de Montréal de BAnQ, le 26 septembre 2007.

Baladodiffusion

Le rôle des Sulpiciens dans l'histoire du livre au Québec

Format MP3 [Durée : 1 h 48; taille : 49 Mo]

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La Collection Saint-Sulpice

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