26 mai 2017

Le Dragon bleu / Robert Lepage et autres


Les péripéties illustrées dans cette bande dessinée se déroulent en Chine. Trois personnages figurent l’éternel triangle: Pierre Lamontagne, galeriste à Shanghai, Claire Forest, publiciste venue en Chine pour l’adoption d’un enfant, et Xiao Ling, artiste peintre. L’album n’est pas paginé.

La couverture de la première édition de l’album met en scène le protagoniste solitaire en réflexion sur un pont, tandis que celle de le seconde édition le montre au cœur du trafic de la ville de Shanghai. Ces deux images sont tirées de planches insérées à la fin de la première partie de l’album.

Prologue

Le prologue de onze pages nous introduit dans le monde chinois par une leçon de calligraphie, un art millénaire qui caractérise la civilisation chinoise, alors que l’histoire se déroule en 2008-2009. À partir d’un simple trait horizontal, le narrateur trace les mots arbre, bosquet et forêt. Insérant de nouveaux caractères dans des cases, il poursuit sa leçon en racontant des anecdotes tout en comparant cette démarche avec les planches d’une bande dessinée. Symboliquement, le dernier exemple évoque une histoire susceptible d’avoir trois dénouements possibles, dans une atmosphère tantôt légère, tantôt orageuse. Cette dernière thématique sera reprise en cours de récit. Page de titre

Le protagoniste Pierre Lamontagne est illustré, pinceau à la main et genoux pliés, devant un encrier et des feuilles de papier de riz tachetées d’encre noire. Cette image évoque les quatre trésors des lettrés chinois: le pinceau, le bâton d'encre de Chine, le papier de riz et la pierre à encre.

Le titre de l’album, en noir et bleu, est suivi des noms des auteurs: Robert Lepage et Marie Michaud, pour le texte, et Fred Jourdain, pour la mise en images. Ce titre évoque à la fois l’empereur chinois (dragon) et le fleuve Yang-Tsê Kiang (fleuve Bleu).

Histoire

Un sceau identique annonce les trois parties du récit.

Un simple trait horizontal sur fond blanc est situé sous le sceau ouvrant la première partie, alors que le dessin adjacent illustre un avion en vol, au premier plan, devant un soleil rouge. Cette partie se déroule en deux temps, la première ayant trait aux retrouvailles entre Pierre et Claire, la seconde mettant aux prises Pierre et Xiao Ling.

Après une longue attente à l’aéroport, Pierre revoit Claire après nombre d’années de séparation. Leur conversation porte sur certains épisodes malchanceux du voyage de Claire, le motif de son voyage en Chine et l’installation devenue précaire de Pierre dans le contexte des préparatifs de la prochaine exposition universelle à Shanghai. Le départ de Claire pour Nanchang, en vue d’adopter Lang Xi, donne lieu à une scène acrimonieuse entre elle et Pierre. Cette partie initiale se termine par le rappel des premières rencontres de Pierre avec sa Xiao Ling, le tatouage d’un dragon sur le dos de Pierre par sa maîtresse et le refus de celle-ci de cohabiter avec lui. Au terme de cette première partie du récit, le protagoniste se retrouve en mauvais termes avec deux femmes de sa vie.

Deux traits horizontaux sur fond noir sont situés sous le sceau ouvrant la seconde partie de l’histoire, tandis qu’une image nocturne du district de Pudong étant dessinée à gauche de la page double.

De retour à Shanghai, suite à un refus d’adoption de Lang Xi, Claire se présente à la Galerie Pierre Lamontagne, en soirée, après le vernissage. Elle fait alors connaissance avec la jeune artiste Xiao Ling qui l’invite à fêter son vernissage, en l’absence de Pierre qui est retourné chez lui. Leurs conversations portent notamment sur leurs relations amoureuses respectives. Le lendemain, elles se revoient pour une tournée en bicyclette jusqu’au zoo. En route, Xiao Ling est pris d’un malaise. Elle est enceinte. Une légende relative aux trois gorges est alors racontée par l’artiste. Cette nouvelle donne lieu à une discussion tumultueuse entre Pierre et Claire au sujet de l’éventuel avortement du fœtus ou de l’adoption du bébé par Claire. Cette partie médiane se termine par deux départs, celui de Xiao Ling en train vers Beijing, après qu’elle eut refusé l’aide de Pierre, et celui de Claire en avion vers le Québec.

Trois traits horizontaux sur fond blanc sont situés sous le sceau ouvrant la troisième partie de la bande dessinée; en parallèle les caractères chinois pierre et montagne sont tracés au-dessus de nuages vaporeux.

Un an plus tard, les personnages se retrouvent de nouveau, mais dans un tout autre contexte. Le lecteur prend alors connaissance de l’évolution et des changements affectant les trois personnages. Le dénouement est ouvert, trois possibilités étant tour à tour illustrées. La boucle est bouchée, considérant le dernier caractère du prologue référant à «un fleuve immense, à l’endroit précis où il se divise en trois gorges, comme une histoire qui aurait trois dénouements possibles.»

La dernière planche saura rassurer le lecteur quant au sort du bébé. Elle symbolise aussi la chute du récit.

Écriture

L’écriture graphique est bilingue: en alphabet latin, d’une part, et en caractères chinois, d’autre part. Ceux-ci sont traduits en français. Les dialogues sont présentés dans des bulles, mais plusieurs sont illustrés avec les croquis des locuteurs.

La palette des couleurs est minimaliste, les nuances de brun et de noir étant prédominantes. Les aplats sont généralisés. L’agencement des cadres est extrêmement varié: plus d’une trentaine d’agencements différents. Par contre, l’album compte plus de quarante planches en double page.

Référence

Lepage, Robert et Michaud, Marie (texte); Jourdain, Fred (mise en images). - Le Dragon bleu. - Québec: Alto et Ex Machina, 2011. - ISBN 978-2-923550-75-6. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: C LEP et LEP.

Sur la Toile

Ex Machina (Le Dragon bleu)
Fred Jourdain (Le Dragon bleu)
Marie Michaud

Éditeur de calligraphie chinoise (Chine nouvelle)
Textes chinois annotés (Renaud Bouret)

22 mai 2017

Théâtre de rue / Les Géants à Montréal

À l’occasion des célébrations du 375e anniversaire de la fondation de Montréal, des Géants de la compagnie française Royal de Luxe défilent dans les rues de la ville. Ces marionnettes gigantesques sont accueillies avec beaucoup d’admiration et d’enthousiasme par des centaines de milliers de spectateurs de tous âges. Voici quelques photos souvenirs de ces superbes et merveilleuses prestations.

1 - Les Lilliputiens en livrée rouge au pied des Géants


2 - Le Scaphandrier et la Petite Géante avant leur réveil


3 – Le chien Xolo et le Scaphandrier


4 - Le Scaphandrier en marche


5 - La Petite Géante dans sa chaloupe


6 - Le Scaphandrier parmi la foule


7 - Le regard curieux du Scaphandrier


8 - Le Scaphandrier pendant la pause


9 - La Petite Géante parmi la foule


Félicitations aux concepteurs, artistes et techniciens de ce merveilleux spectacle!

Références

Royal de Luxe
Vive Montréal

Photos

Claude Trudel (20-21 mai 2017)

19 mai 2017

Dictionnaire des intellectuels au Québec (DiQ)

Ce dictionnaire est conçu pour combler les lacunes d’une mémoire collective quelque peu défaillante, mais aussi pour donner envie de lire ou de relire les textes de ces femmes et hommes passionnés par les idées, qui ont contribué – et qui contribuent toujours – à bâtir la société québécoise.

Sous la direction de Yvan Lamonde, Marie-Andrée Bergeron, Michel Lacroix et Jonathan Livernois, plus de 80 spécialistes ont contribué à la rédaction des 137 entrées exhaustives du DiQ.

L’introduction compte sept parties portant sur le but de l'ouvrage et les définitions du mot intellectuel.

Le mode d’usage du DiQ complète cette introduction.

Parmi les entrées consacrées à des femmes, hommes, publications et institutions, soulignons celles-ci à titre d’exemple:

Nicole Brossard
Éva Circé-Côté
Martine Delvaux
Micheline Dumont
Andrée Ferretti
Madeleine Gagnon
Suzanne Jacob
Judith Jasmin
Aurélie Lanctôt
Simone Monet-Chartrand

Pierre Bourgault
Paul Chamberland
Pierre Dansereau
Alain Deneault
Michel Freitag
Jean-Marc Léger
Marie-Victorin
Gaston Miron
Gabriel Nadeau-Dubois
Guy Rocher

Action nationale
École de Montréal
Institut canadien de Montréal
Parti pris
Maintenant

L’ouvrage est complété par une bibliographie, un tableau chronologique, la liste des collaboratrices et collaborateurs (institutions d’appartenance, courriels, entrées), un index et la table des matières.

Ce prestigieux dictionnaire est publié aux Presses de l’Université de Montréal (PUM).

Référence

Lamonde, Yvan et al. - Dictionnaire des intellectuel.les au Québec. - Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal, 2017. - 345p. - (Corpus). - ISBN 978-2-7606-3704-7. - [Citation, 4e de couverture]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 305.552 DICT et 305.55209714 D5548 2017.

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Alain Deneault

L’austérité au temps de l’abondance

Michel Freitag

Le naufrage de l’université
Introduction à l’œuvre de Michel Freitag
Dialectique et société | Genèse
L’abîme de la liberté | Michel Freitag
La liberté à l'épreuve de l'histoire

Gabriel Nadeau-Dubois

Démocratie et mobilisation
Gabriel Nadeau-Dubois | Références
Gabriel Nadeau-Dubois | La révolte des riches
Analyse du livre « Tenir tête » (Gabriel Nadeau-Dubois)
Plaidoyers pour la gratuité scolaire (Libres d’apprendre)

Guy Rocher

Introduction à la sociologie générale

12 mai 2017

La liberté à l’épreuve de l’histoire

Sous la direction de Daniel Dagenais, les Éditions Liber viennent de publier les textes du colloque L’abîme de la liberté de Michel Freitag. Organisé en novembre 2014, à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), ce colloque coïncidait avec le cinquième anniversaire du décès de Michel Freitag (1935-2009).

Dans son introduction, Daniel Dagenais rappelle d’abord l’importance et la portée du livre posthume de Michel Freitag intitulé L’abîme de la liberté. Critique du libéralisme (Montréal, Liber, 2011).

Dans un deuxième temps, il présente les quatre parties du livre et les auteurs des quatorze articles:

I - Liberté et libéralisme / Gilles Labelle, Georges Leroux, Olivier Clain, Stéphane Vibert

II - Liberté et ontologie / Jean-François Filion, Brian C. J. Singer, Daniel Tanguay

III - Liberté et émancipation / Patrick Ernst, Éric Martin, Daniel Dagenais, Yves Bonny

IV - Les avatars de la liberté / Jacques-Alexandre Mascotto, François L’Italien, Gilles Gagné

Daniel Dagenais termine son introduction par des remerciements envers les personnes et les commanditaires qui ont apporté leur soutien à l’organisation et à la publication des actes du colloques, ainsi qu’envers l’éditeur des œuvres de Michel Freitag.

Tout au long des articles, les notes sont insérées en bas de page. Ces notes contiennent un grand nombre de références bibliographiques.

Les notices biographiques des quatorze contributeurs et la table des matières détaillée complètent l’ouvrage.

Un livre magistral invitant à poursuivre l’approfondissement de la pensée du grand sociologue et philosophe Michel Freitag. Quelques citations serviront à le démontrer.

Citations

Tant par ses propositions théoriques fondatrices que par son engagement profondément politique, l’œuvre de Michel Freitag est unique. On ne s’en approche qu’en pensant à l’ensemble qu’elle constitue, ensemble où se trouvent liées de manière indissociable plusieurs entreprises philosophiques, sociologiques, critiques, esthétiques, pédagogiques. Michel Freitag est non seulement intervenu sur les questions brûlantes de notre temps, mais il a également élaboré le cadre général d’une théorie qui donne à son travail ce statut d’œuvre que nous admirons. (Georges Leroux, La liberté à l’épreuve de l’histoire, p.35)

L’abîme de la liberté est un livre difficile, qui traite d’un sujet banal mais délicat, la liberté, et qui le fait d’un point de vue qui prend le plus souvent le contre-pied de l’opinion dominante. Sur le fond d’une critique de l’idéologie de la modernité, il propose une analyse sociologique du traitement de la question de la liberté dans son anthropologie philosophique. Il offre à méditer un texte dense, riche, dont le ton à la fois grave, polémique, parfois pressé, le plus souvent généreux, convient au genre et au sujet. (Olivier Clain, Libertés, libéralisme et néolibéralisme, p. 69)

Le seul fait que Freitag ose critiquer la liberté libérale ou négative – en tant qu’absence de contraintes politiques et possession naturelle de droits – le place en porte-à-faux avec notre époque. […] À notre avis, le projet normatif de Michel Freitag vise rien de moins que la négation de la négation libérale de la tradition. […] Dans les pages qui suivent, nous tenterons d’exposer que la lucidité sociologique de L’abîme de la liberté convie le lecteur à sortir de ses évaluations pragmatiques quotidiennes afin d’entrevoir un changement sociétal radical, d’une ampleur similaire à ce que fut la sortie moderne du Moyen Âge. (Jean-François Filion, Supprimer l’abîme de la liberté négative: le besoin d’une deuxième négation chez Michel Freitag, p. 139, 140 et 140-141).

On ne peut pas opposer d’une manière générale la liberté de l’individu à la contrainte de la culture ou de la société. Il n’y a pas d’individu sans société; et pas de liberté individuelle sans cette liberté épistémique de la culture qui donne à l’individu un monde durable qui fait sens pour lui. Cette donation du sens par le symbolisme est la condition de l’existence individuelle, aussi bien que de la liberté individuelle. (Brian C. J. Singer, D’une pensée hiérarchique: L’abîme de la liberté de Michel Freitag, p. 176)

Ce qui fait la grandeur et la dignité de l’être humain, soit sa capacité de produire un ordre symbolique, risque aussi de causer sa perte. […] Le seul moyen peut-être pour l’être humain d’éviter ce qui semble être son destin inéluctable – sombrer dans l’abîme de sa liberté – serait de réapprendre à percevoir la fragilité et la contingence de la vie, de réapprendre à voir dans les bêtes ce qu’en fait nous avons toujours été et ce que nous savons être au fond de nous-mêmes, des êtres vivants qui dépendent d’un Tout dont nous ne sommes ni la source ni les maîtres. (Daniel Tanguay, L’énigme de l’animalité et le destin de l’humanité selon Michel Freitag, p. 210 et 211)

Une question n’a cessé de préoccuper Michel Freitag durant toute sa vie: comment concilier aujourd’hui un principe espérance avec l’extraordinaire développement du capitalisme à l’échelle du monde? Ses effets désastreux sont devenus si préoccupants que plus personne ne croit vraiment à la poursuite infinie de ce modèle de développement. […] Il nous faut trouver autre chose, une expérience sociale plus authentique propice au réveil de cette espérance, et aller chercher dans notre passé pas si lointain des formes possibles de cet éveil. (Patrick Ernst, La critique sociale et le déni des médiations symboliques, p. 216 et 217)

Toute liberté, toute expressivité, toute autonomie manifeste une condition générale qui est plus large qu’elle. Ainsi, du fait même qu’elle soit située (historiquement, géographiquement), la liberté signale son appartenance à un moment, à une époque, à des conditions, ce qui déjà lui assigne des limites. […] Mais Freitag va plus loin: cette autonomie, cette expressivité, cette liberté est la forme dans laquelle se déploie et s’agrandit une forme d’existence toujours concrète. (Daniel Dagenais, Liberté et identité, p. 289)

S’il est à mes yeux une tâche importante que Freitag nous a léguée, c’est celle de développer et de diffuser sa théorie critique, originale et puissante, mais aussi de clarifier, d’approfondir et de prolonger sa théorisation à caractère contributif. (Yves Bonny, De la postmodernité comme alternative dans l’œuvre de Michel Freitag: universum, autonomie et solidarité, p. 318)

L'abîme de la liberté est un essai de plus de cinq cents pages d'une densité peu commune. (Gilles Gagné, Idéologie et communication. Problèmes contemporains de la discussion publique, p. 437)

Références

Dagenais, Daniel, dir. - La liberté à l’épreuve de l’histoire. La critique du libéralisme chez Michel Freitag. - Montréal: Liber, 2017. - 470p. - ISBN 978-2-89578-578-1. - BAnQ: 323.44 A148L 2017.

Freitag, Michel. - L’abîme de la liberté. Critique du libéralisme. - Montréal: Liber, 2011. - 505p. - ISBN 978-89578-307-7. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 323.44 F8665a 2011.

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05 mai 2017

Un nouveau monde / Joël Casséus

Le chemin, peut-être, n’est pas l’ascendance, pas la filiation, mais le futur. Le futur porté vers l’Autre: se réconcilier dans l’altérité et y bâtir un monde nouveau.

Le roman de Joël Casséus est sombre, cérébral et complexe. Ses personnages sont tourmentés. Plusieurs d’entre eux souffrent d’exclusion sociale, de discrimination sexuelle, de ségrégation raciale ou de maladie mentale.

Le récit est centré sur Odradek et sa famille: sa femme Ella, son fils Malik; ses parents Christophe et Marie-Louise; son frère Faustin; ses beaux-parents Claude et Majorie. Quelques personnages secondaires sont aussi conviés. Les personnages sont bien typés et leur personnalité respective est bien décrite tout au long de l’histoire.

Les endroits où se déroulent les événements sont bien identifiés et singularisés. Les descriptions des lieux sont minutieuses et réalistes. Les symbolismes de ceux-ci sont explicites.

Le style d’écriture est contrasté. Deux niveaux de langage caractérisent les dialogues, le langage populaire et le langage soutenu. Certaines phrases sont particulièrement très longues, tandis que d’autres sont d’un niveau universitaire. Les rappels historiques et les termes spécialisés sont abondants.

Certes, une œuvre de fiction, mais aussi et surtout un ouvrage à thèse. Les structures sociales sont rigoureusement décrites, de nombreux faits contemporains à l’appui. La problématique de l’identité personnelle liée à l’identité collective traverse tout le récit.

L’épigraphe*, en anglais, est tirée d’une courte nouvelle, La visitation (1934), de l’écrivain polonais Bruno Schulz (1892-1942).

Je complète cette brève recension par cet extrait du roman: «Les livres requièrent de la patience, de la délicatesse. Du temps. Ils survivent dans un monde fragile. Ils se laissent absorber, ils ne se font pas tout simplement lire.»

Références

Casséus, Joël. - Un nouveau monde. - Montréal: Leméac, 2016. - 301p. - ISBN 978-2-760-94731-3. - [Citations, p. 191 et 67-68]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: C848 CASS.M et Casséus C3449m. / L'écrivain Joël Casséus enseigne la sociologie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM).

* Épigraphe

Citation en français:

Vers cette même époque nous fîmes presque simultanément la même remarque, à savoir que mon père rapetissait de jour en jour, comme une noix qui se dessèche à l’intérieur de sa coquille. […] Nous cessâmes purement et simplement d’en tenir compte, tant il s’était éloigné de tout ce qui était humain et réel.

Schulz, Bruno. - «La visitation». - Traduction du polonais par Georges Lisowski. - Dans Les boutiques de canelle. - Paris: Denoël, 2008 © 1974. - (L’imaginaire / Gallimard, n° 509). - 210p. - ISBN 978-2-07-077087-8. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: SCH et Schulz S388b. - P. 44-52. - [Citation, p. 50 et 52].

Sur la Toile

Lancement «Un monde nouveau» de Joël Casséus (Caroline Dawson, 26 octobre 2016)
L’Histoire des histoires: entrevue avec Joël Casséus (Charlotte Mercille, 14 octobre 2016)
Entrevue avec l’écrivain Joël Casséus (en résidence à la bibliothèque Langelier jusqu’en février 2017) (Culture MHR, 19 septembre 2016)
Joël Casséus (Leméac Éditeur)

Henri Christophe (1767-1820)

Bruno Schulz (Wikipédia)
Bruno Schulz: Les boutiques de cannelle (Olivier Barrot, 14 avril 1992) (Vidéo, 01:45 min)
The Street of Crocodiles (Wikepedia)

Étude de la notion de pauvreté à travers le discours médiatique de la diaspora haïtienne (Joël Casséus, Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du grade de maîtrise en sociologie, Université de Montréal, 2005)