31 août 2008

Le carnet d’un cosmonaute

Le spationaute français Jean-Pierre Haigneré nous présente sa dernière grande aventure dans l’espace sous la forme d’un carnet de bord.

Son récit porte sur la mission franco-russe PERSEUS qui s’est déroulée à bord de la station spatiale Mir du 22 février au 28 août 1999.

Son carnet est illustré à la manière d’une bande dessinée futuriste par Simon Allix.

La première partie du livre retrace l’histoire de l’aventure spatiale depuis le premier satellite artificiel de la Terre, Soupnik, lancé le 4 octobre 1957, et le premier vol humain dans l’espace par Iouri Alekseïvitch Gagarine, le 12 avril 1961. Ces exploits initiaux, comme les suivants d’ailleurs, furent réalisés par l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

La partie suivante présente la biographie de Jean-Pierre Haigneré (1948-2003).

Les chapitres 3 et 4 sont consacrés au processus de décollage et au célèbre vaisseau spatial Soyouz. Le chapitre suivant porte sur la mission proprement dite dans la première base spatiale, la station soviétique MIR mise en orbite le 19 février 1986. Viennent ensuite deux chapitres racontant les impressions ressenties au cours de la mission.

Le retour sur la Terre fait l’objet du dernier chapitre.

La lecture de ce carnet de bord est captivante, autant par le dynamisme du récit que par la beauté des photos et des illustrations agencées d’une façon saisissante.

Référence

Haigneré, Jean-Pierre; Allix, Simon. – Carnet d’un cosmonaute. – Préface de Jean-Loup Chrétien. – Paris : Flammarion, 2006. – 160 p. + DC. – ISBN 2-0801-1484-0. – Cote BAnQ : 629.442 H1499c 2006.

Sur la Toile

Centre national d’études spatiales (CNES)
International Space Station (ISS) (NASA)
Station spatiale internationale (Agence spatiale canadienne) (ASC)
Station spatiale Mir (Wikipédia)
Sites de Claude Lafleur (Journaliste scientifique)

28 août 2008

Un portail pour les archivistes

Dans un article publié dans la revue À rayons ouverts, Carol Couture et Carole Payen présentent l'Association internationale des archives francophones (AIAF) et le Portail international archivistique francophone (PIAF).

Fondée en 1989, l’AIAF regroupe une cinquantaine de directions nationales, de services d'archives et d’associations d'archivistes des États qui ont en commun l'usage de la langue française. Afin de favoriser la formation continue et le perfectionnement des archivistes francophones, l’AIAF consacre maintenant ses efforts aux activités de développement du Portail international archivistique francophone (PIAF).

Le PIAF propose notamment des actualités, des cours sur la profession d’archiviste, des ressources documentaires et un espace de travail collaboratif. Les rubriques Se former et Se documenter sont ainsi présentées par les auteurs de l’article :

Avec le volet Se former, les internautes disposent de 7 cours et de 15 modules d'une durée totale de 200 heures, qui constituent une solide formation de base en archivistique et en administration d'un service d'archives. À ces cours s'ajoute un glossaire fort utile.

Complémentaire au volet précédent, le volet
Se documenter est un outil de travail destiné à l'ensemble des institutions de la communauté archivistique de langue française et regroupe cinq grands modules : un babillard, un réseau, une bibliographie, un recueil de textes et des outils terminologiques.

Comme le souligne les auteurs dans leur conclusion, le PIAF peut être qualifié de réussite exemplaire dans le domaine de la coopération internationale entre institutions, associations et entreprises vouées à l’archivistique.

Auteurs

Carol Couture, conservateur et directeur général des archives

Carole Payen, directrice de cabinet de la présidente-directrice générale et conseillère aux affaires internationales

Référence

Couture, Carol; Payen, Carole. – «La coopération internationale à BAnQ : objectif monde». – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 6-10. – [Version numérique].

Sur la Toile

Association internationale des archives francophones (AIAF)
Portail international archivistique francophone (PIAF)

25 août 2008

Les inventeurs de dictionnaires

Les inventeurs de dictionnaires sont un récit historique et une chronique relatant l’émergence d’un genre littéraire, un tableau évoquant plus de 5000 ans de pratique de l’écriture, révolution qui contenait en germe les dictionnaires. C’est également une réflexion sur les pouvoirs incalculables et le devenir, millénaire par millénaire d’une activité, celle de la dictionnairique, qui a marqué de manière indélébile l’évolution des civilisations qui ont connu l’écriture.

Jean-Claude Boulanger, professeur titulaire au Département de langues, linguistique et traduction de l’Université Laval, divise son ouvrage en deux parties précédées d’un prologue et suivies d’un épilogue. Le livre compte plusieurs outils de repérage : liste des abréviations, liste des tableaux et des figures, bibliographie et index. Une connaissance minimale de la linguistique facilite la compréhension de plusieurs termes spécialisés.

La première partie du récit est consacrée à l’Antiquité (Mésopotamie, Égypte, Grèce, Rome), alors que la seconde est dédiée au Moyen-âge. D’une lecture agréable, cet ouvrage est une synthèse remarquable des études récentes publiées sur le sujet, mais les répétitions sont nombreuses.

Cette étude a particulièrement le mérite de nous rappeler que notre civilisation occidentale puise ses racines en Mésopotamie (Irak).

Référence

Boulanger, Jean-Claude. – Les inventeurs de dictionnaires, de l’eduba des scribes mésopotamiens au scriptorium des moines médiévaux. – Ottawa : Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2003. – xviii, 545 p. – (Regards sur la traduction). – ISBN 2-7603-0548-1. – Cote BAnQ : 413.028 B7632i 2003. – [Citation, p. 3-4].

Sur la Toile

Jean-Claude Bélanger (Université Laval)

22 août 2008

Les acquisitions patrimoniales

Daniel Chouinard et François David présentent une sélection des nouvelles acquisitions de BAnQ dans un article de la revue À rayons ouverts. Les documents décrits dans cet article sont conservés au Centre de conservation et dans les centres d’archives de BAnQ. Plusieurs images accompagnent ces descriptions.

Centres d’archives

Correspondance de François Havy, marchand et entrepreneur de Québec [Image 1, 1749] [CAQ, cote P905].

Album de photos de l’ingénieur M. O. Lefebvre sur la construction du pont Mercier [Images 2 et 3, 1933] [CAM, cote P582].

Ajout de 10 000 registres d’état civil provenant du Directeur de l’état civil.

Manuscrits de plusieurs écrivains [CAM] : Yves Beauchemin [cote MSS460], Paule Daveluy [cote MSS477], Gaston Miron [cote MSS410], Émile Nelligan [Image 4, 1935] [cote MSS82], Bertrand Vac [cote MSS52].

Maquette du décor de la première production de la pièce Les belles-sœurs de Michel Tremblay, maquette conçue par Réal Ouellet [Image en 4e de couverture, 1968] [CAM, cote MSS368].

Ajout d’une nouvelle série de textes radiophoniques du caricaturiste Albéric Bourgeois [CAM, cote MSS346].

Centre de conservation

Trois cartes dressées par Vicenzo Coronelli acquises des collectionneurs et historiens Ed Dahl et Conrad Heidenreich [Image 5, 1688].

Collection de douze cartes anciennes non identifiées (dotation du collectionneur montréalais Charles Parent).

Collection de vingt-deux livres rares, dont le Brevis Narratio eorum quae in Florida Americae de Jacques Le Moyne de Morgues (dotation du collectionneur montréalais Charles Parent) [Image 6, 1591].

Trois affiches touristiques de la première moitié du 20e siècle [Images 7 et 8, c1930].

250 estampes d’un grand nombre d’artistes, dont des œuvres de Kittie Bruneau, Monique Charbonneau [Image 9, 1977], Luba Genush, Betty Goodwin, Jean-Paul Riopelle et Robert Savoie.

Collection de plus de 700 cartes postales sur la région de l’Abitibi acquise du collectionneur et auteur Jacques Poitras [Images 10 et 11, c1940].

C’est toujours plaisant de constater comment les collections patrimoniales de BAnQ s’enrichissent et se diversifient d’une année à l’autre. Ces témoins de notre histoire, de notre culture, de notre société et de notre pays sont à jamais préservés pour les chercheurs et l’émerveillement des présente et futures générations.

Auteurs

Daniel Chouinard, coordonnateur, achats, dons et échanges, Direction des acquisitions de la collection patrimoniale

François David, archiviste, Centre d'archives de Montréal

Référence

Chouinard, Daniel; David, François. - «Coup d’œil sur les acquisitions patrimoniales.» – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 41-47 et 4e de couverture. – [Version numérique].

Sur la Toile

Brisebois, Michel. – «Quand la Floride nous appartenait. Un généreux donateur nous offre la Floride française… du XVIe siècle» – À rayons ouverts. – N° 74 (Hiver 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 30. – [Version numérique].

Collection numérique (Cartes et plans, Cartes postales, Estampes) (BAnQ)

Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord (Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski) (Fides, BAnQ)

François Havy (Dictionnaire biographique du Canada) (DBC)

19 août 2008

Collectionner l’art

La Maison de la culture de l’arrondissement Villeray-St-Michel-Parc-Extension présente une exposition remarquable sur l’art contemporain : Collectionner l'art. Cette exposition, réalisée par l’Association des galeries d’art contemporain, se poursuit jusqu’au 31 août 2008.

L’exposition

Une cinquantaine d’œuvres des artistes suivants sont exposées : Lawrence Beck, Paul Bourgault, Martin Bureau, Éric Daudelin, Jean Sébastien Denis, Evergon, Jérôme Fortin, Laurent Guérin, Annie Hémond Hotte, Pierre Lefebvre, Emmanuelle Léonard, Jaber Lutfi, Sébastian Maltais, Dominique Paul, Stephen Shellenberger, Sébastien Worsnip.

Ces œuvres se caractérisent par leur créativité, leurs motifs et les matériaux utilisés. Le passage d’une œuvre à l’autre conduit sans cesse à de nouvelles découvertes.

J’ai particulièrement apprécié l’aigle à tête blanche d’Emmanuelle Léonard (épreuve à développement chromogène), les personnages de Sébastien Maltais (huile et encaustique sur toile) et les cartographies de paysages de Sébastien Worsnip.

Le guide

Destinée au nouveau collectionneur, l’exposition est accompagnée d’un guide pratique publié par l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC).

Ce guide présente l’exposition, les galeries participantes (et leur site Internet respectif), des entrevues avec Jocelyne Aumont (directrice de la Galerie Trois Points) et Alain Tremblay (collectionneur), des revues spécialisées, une bibliographie sommaire, une liste de foires, un topo sur la fiscalité et l’œuvre, une présentation de l’AGAC, la liste des galeries membres de l’AGAC et une notice bibliographique.

Quel plaisir de parcourir ce guide après avoir été émerveillé par l’exposition!

Référence

Kunz, Grégory. – Collectionner l’art : un guide du nouveau collectionneur. – Montréal : Association des galeries d’art contemporain, 2008. – 12 p. – ISBN : à venir. – Cote BAnQ : à venir. – [Version numérique].

Sur la Toile

Association des galeries d’art contemporain (AGAC)

Le site propose plusieurs rubriques spécialisées : Activités, Communiqués, FAQ, Ressources et Liens.

Les ressources sont répertoriées sous les titres suivants : Évaluations, Encadrement, Photographes pour dossiers d’artiste, Conception graphique pour les arts visuels, Imprimeurs, Librairies, Assurances, Fiscalistes, Transport.

Les sites proposés sont regroupés sous les thèmes suivants : Foires, Musées, Bibliothèques et centres de documentation, Associations, Revues et guides, Prix et distinctions, Gouvernements, Biennales, Maisons d’encan.

16 août 2008

Le congé solidaire

Trois employés de BAnQ ont participé récemment au programme Congé solidaire d’Uniterra (CECI et EUMC). Au cours de leur congé annuel, ces employés modèles ont donné bénévolement un coup de pouce à trois organismes africains. Leurs témoignages sont présentés dans la revue À rayons ouverts.

Le bibliothécaire Tristan Müller a travaillé auprès du Centre de formation des cadres en alphabétisation à Niamey (Niger). Sa mission consistait à analyser le fonctionnement de la bibliothèque du CFCA et à proposer des améliorations au niveau des services offerts par cet organisme.

Mon séjour fut de courte durée, mais les connaissances qu’il m’a permis de transmettre ont aidé la bibliothèque et le centre de formation à s’orienter vers des stratégies de gestion et de développement plus efficaces.

La bibliothécaire Martine Renaud a œuvré auprès de la Coordination des associations et ONG féminines à Bamako (Mali). Son mandat visait à former le personnel de la CAFO et d’une douzaine de ses ONG membres pour assurer une meilleure gestion des documents administratifs.

La contribution de notre institution et notre engagement personnel sont importants pour les pays en développement.

L’archiviste Gaston St-Hilaire a aidé la Coalition burkinabé pour les droits de la femme à Ouagadougou (Burkina Faso). Sa mission consistait à concevoir et à implanter un système fonctionnel d’archivage et de gestion de la documentation, ainsi qu’à former un membre de la CBDF à prendre ensuite la relève.

Si on vous offre l’occasion de vivre une telle expérience, n’hésitez pas, vous en apprendrez beaucoup sur les autres et sur vous-mêmes.

Références

Anonyme. - «Le congé solidaire, ou travailler pendant ses temps libres.» – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 24. – [Version numérique].

Müller, Tristan. – «Mission au Niger». – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 25. – [Version numérique].

Renaud, Martine. – «Mission au Mali». – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 26. – [Version numérique].

St-Hilaire, Gaston. «Mission au pays des hommes intègres.» – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 27. – [Version numérique].

Sur la Toile

Coalition burkinabé pour les droits de la femme (CBFF)
Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO)

Centre canadien d’étude et de coopération internationale (CECI)
Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC)
Uniterra (Coopérer, éduquer, influencer) (CECI et EUMC)

Fondation pour une bibliothèque globale (Soutenir les bibliothèques dans les pays en voie de développement)

Congé solidaire - Des vacances de rêve (Alexandre Shields, Le Devoir, 2-3 février 2008)

13 août 2008

Arabesques

Henriette Walter et Bassam Baraké nous proposent un livre aussi divertissant qu’instructif sur l’emprunt de mots arabes en français, en espagnol, en portugais et en italien, mais aussi des emprunts de mots français dans la langue arabe.

Le volume aborde différents thèmes, allant du plus simple au plus complexe. Les deux premiers chapitres présentent l’origine de la langue arabe et son expansion consécutive aux conquêtes arabes du 7e au 9e siècle. Ils contiennent notamment un tableau sur les langues sémitiques, les poètes illustres, le conte des Mille et une Nuit, les savants célèbres et la variété maltaise de la langue arabe.

Les deux chapitres suivants présentent un glossaire de plus de 500 mots français venus de l’arabe et un glossaire des 450 mots arabes venus du français. C’est assurément la partie la plus captivante de ce livre.

Les chapitres 5 et 6 traitent de thèmes linguistiques : les sons, les formes, les lettres et les chiffres de la langue arabe.

Le chapitre suivant aborde brièvement l’écriture et les différents types de calligraphie : le coufique, le thuluth [tulluth], le naskhi, le farsi [persan], le diwani ou hamayouni et le roq’a [ruqua].

Des cartes, des tableaux et des encadrés illustrent et complètent les explications données tout au long de l’ouvrage.

Plusieurs outils de repérage complètent le livre : sommaire, index des noms de personnes, index des noms de lieux, langues et peuples, index et lexique des formes arabes translittérées, index des notions, liste des encadrés, liste des récréations, liste des cartes et illustrations, table des matières. Il n’y a pas de bibliographie, mais les sources citées par les auteurs peuvent être retrouvées parmi les 205 notes.

Référence

Walter, Henriette; Baraké, Bassam. – Arabesques : l’aventure de la langue arabe en Occident. – Paris : Laffont, 2006. – 318 p. – ISBN 2-221-09806-4. – Cote RBM : 492.77 W (Bibliothèque de Rosemont, une bibliothèque partenaire de la Grande Bibliothèque). – Cote BAnQ : 492.77 W232a 2006.

Lectures complémentaires

Alani, Abdel Ghani. – L’écriture de l’écriture : traité de calligraphie arabo-musulmane. – Paris : Dervy, 2002. – ISBN 2-84454-143-7. – Cote BAnQ : 745.619927 A319e 2002.

Khatibi, Abdelkébir; Sijelmassi, Mohamed. – L’art calligraphique de l’Islam. – Paris : Gallimard, 2001 (1994) © 1976. – 240 p. – ISBN 2-07-011290-X. – Cote BAnQ : 745.61992 K45ar 1994.

Sur la Toile

Calligraphie arabe

Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL)

Ce portail linguistique en libre accès permet de consulter l’étymologie détaillée des mots recherchés, comme par exemple les mots français d’origine arabe cités dans le glossaire des Arabesques. Exemple :

SATIN, subst. masc.

Étymol. et Hist.

1. a) 1352 zatin « étoffe de soie lustrée où la trame n'apparaît pas à l'endroit » (Compte d'É. de La Fontaine ds C. Lebert, Coll. des meilleures diss., t. 19, 1838, p. 113: trois courtines de zatin); 1361 satain (Inventaire de la R. de Bouloigne, B. du bibliophile, XVIII, 1054 ds Gdf. Compl.); 1377 satin (L. Delisle, Mandements et actes divers de Charles V, n o 1545); 1384 satin (B. Prost, Invent. mobiliers, t. 2, n o 1129); b) α) 1690 « toute étoffe satinée, lustrée » (Fur.); 1821 satin de coton (Obs. modes, loc. cit.); 1839 satin de laine (Comm.); β) 1751 tiss. (Encyclop., s.v. armure: armure d'un satin à cinq lisses); 1948 armure satin (Blanquet, loc. cit.); c) 1690 peau douce comme un satin (Fur.); 1751 peau de satin (Crébillon, Ah quel conte! éd. 1779, p. 616); 2. 1933 « bois de Ceylan utilisé en ébénisterie » (Lar. 20e); 3. 1964 pigeon satin (Lar. encyclop.).

Prob. empr. dir. à l'ar. zaitūnῑ, dér. de Zaitūn, nom ar. de la ville chinoise de Tseu-Thoung où se fabriquait cette étoffe (cf. Devic et FEW t. 19, p. 206).

Le fr. a également connu les formes zetonnin (1342, Compte d'Édouart Tadelin ds L. Douët d'Arcq, Nouv. rec. de comptes de l'argenterie des Rois de France, p. 27), zatony, zatoni (1352, Compte d'Étienne de La Fontaine ds Id., Comptes de l'argenterie des Rois de France, p. 142: Édouart Thadelin, marchant de Lucques et bourgois de Paris, pour 2 pièces de camoquas et 1 pièce de zatoni; p. 144: zatony), satonny (1353, Invent. du garde meuble de l'argenterie ds Id., ibid., p. 328), satanin (1367, B. Prost, op. cit., t. 1, n o 713), zatanin (1367-70, E. Izarn, Recettes et dépenses du roi de Navarre, p. 181 ds Gdf.). Ces formes semblent empr. à l'ital. (cf. en lat. médiév. de domaine ital., de la fin du xive s. au xvie s., les formes suiv. mentionnées ds Du Cange: cet(h)oninum, zettaninum, setoninum, cetaninum, zethonium, zetoninum), qui a lui-même empr. le mot à l'ar. zaitūnῑ, d'où proviennent également l'esp. aceituni (déb. xive s. ds Cor.-Pasc.) et le cat. atzaytonin (1366 ds Alc.-Moll.), asceytoni (1379, ibid.), zetoni (1385, ibid.). La forme fr. zatouin de 1350 mentionnée ds Mén. 1964 et ds Du Cange, s.v. zatouy est tirée des Comptes d'É. de La Fontaine; il faut prob. y voir une erreur de lecture pour zatonin (cf. supra: zatony, zatoni).

10 août 2008

Une visite autoguidée

Dans un article de la revue À rayons ouverts, les agentes culturelles - formatrices Sonia Anguelova et Bernadette Carrier présentent une nouvelle façon de découvrir la Grande Bibliothèque :

La visite audioguidée

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) offre depuis peu un nouveau service à la Grande Bibliothèque. En effet, les visiteurs peuvent désormais découvrir la Bibliothèque de manière autonome à l'aide d'un audioguide.

Depuis son ouverture, la Grande Bibliothèque figure parmi les arrêts incontournables pour toute personne qui découvre Montréal. Elle fait dorénavant partie du quotidien de milliers de gens. Notre défi a été de concevoir une visite audioguidée s'adressant autant aux visiteurs de passage intéressés par l'architecture du lieu qu'aux usagers et aux nouveaux abonnés curieux d'en savoir plus sur ce que la Bibliothèque peut leur offrir.

Un tel service présente de nombreux avantages : la visite audioguidée d'une durée d'une heure trente permet au visiteur de parcourir la bibliothèque au moment qui lui convient (jour, soir, fin de semaine), en français ou en anglais, et à son propre rythme. Le parcours peut être fait en entier ou en partie, seul ou en famille. De plus, une attention a été portée à l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite : l'audioguide donne des indications pour les déplacements en ascenseur. Les malentendants, quant à eux, peuvent profiter d'une visite en langage des signes grâce à des appareils dotés d'un large écran graphique rétroéclairé.

D'un étage à l'autre

L'audioguide est disponible gratuitement au comptoir d'accueil et d'orientation du rez-de-chaussée. Le parcours débute dans le hall d'entrée et amène le visiteur à chacun des six niveaux de la Bibliothèque, y compris un arrêt dans la superbe salle de la Collection nationale, pour se terminer au niveau 4. Afin de guider le visiteur dans son parcours, 12 panneaux d'affichage sont intégrés au mobilier déjà existant.

Les commentaires préenregistrés portent sur l'historique de l'institution, l'architecture de la Grande Bibliothèque, ses œuvres d'art et, bien sûr, les collections et services qu'elle propose. En cours de route, le visiteur peut visionner un extrait du film Lecture de chantier montrant les étapes de la construction de l'édifice. Finalement, pour agrémenter le tout, on entend la voix de personnes qui ont joué un rôle clé dans l'histoire de la Grande Bibliothèque.

Pour ceux qui préfèrent des visites guidées et dans le but de répondre à des besoins particuliers, BAnQ continue d'offrir des visites commentées par des membres de son personnel, tant pour des individus que pour des groupes, spécialisés ou non.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec est fière de créer ce service unique dans un contexte de bibliothèque publique au Québec. La visite audioguidée saura certainement répondre au désir d'un grand nombre de personnes de mieux connaître et de profiter plus largement des richesses de BAnQ.

Source

Anguelova, Sonia; Carrier, Bernadette. – «La visite audioguidée : une nouvelle façon de découvrir la Grande Bibliothèque». – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 35. – [Version numérique].

Lecture complémentaire

Lefebvre, Michèle; Dubois, Martin; Fougères, Bernard. – La Grande Bibliothèque. – Québec : Les Publications du Québec, 2006. – 192 p. – ISBN 2-551-19723-6. – Cote BAnQ : 027.5714 L489g 2006.

Carnet de visite

L’audioguide fourni par la Grande Bibliothèque est le modèle Orpheo Classique. Il suffit de sélectionner la touche 0 pour écouter les instructions d’utilisation de cet appareil. Parmi les options disponibles, celle de la pause est sûrement une des plus utiles.

Les douze étapes de la visite autoguidée sont ainsi réparties :

Niveau R – Étapes 1 (hall, Café des lettres, auditorium, accès à la grande salle d’exposition), 2 (section Actualités et nouveautés), 3 (section Revues et journaux, services aux usagers)

Niveau M – Étape 4 (Espace jeunes, aire d’exposition, Centre québécois de ressources en littérature pour la jeunesse)

Niveau 1 – Étapes 5 (section Arts et littératures, Collection de romans pour adolescents, Collection de bandes dessinées, aire d’exposition), 6 (escalier des terrasses de lecture), 7 (Collection nationale, aire d’exposition, vue sur le jardin)

Niveau 2 – Étapes 8 (promenade Savoie, balcons), 9 (section Sciences et technologies, section Langues et linguistique, Centre emploi-carrière, Carrefour Affaires, Laboratoire de langues, Logithèque, Collection multilingue), 10 (section Cartes et plans)

Niveau 3 – Étape 11 (section Sciences humaines et sociales, Collection Saint-Sulpice)

Niveau 4 – Étape 12 (section Musique et films, Salle d’écoute, Salles de musique électronique, Collection nationale de musique)

Au début de la première étape, nous pouvons écouter le mot de bienvenue de Lise Bissonnette, présidente et directrice générale de BAnQ. Au cours de l’étape 7, nous pouvons écouter le designer Michel Dallaire parler de sa source d’inspiration pour sa conception des tables de travail. Proposé à l’étape 8 et d’une durée de 16 minutes, le film Lecture de chantier a été produit en 2005 par Vivazoom (Luc Bourdon, réalisation; Michel Giroux, montage; Michel F. Côté, musique).

Ces notes ont été prises au cours d’une visite autoguidée effectuée à la Grande Bibliothèque le 7 août 2008.

Sur la Toile

Le portail de BAnQ propose une visite virtuelle de la Grande Bibliothèque.

Article connexe

Visite de la Grande Bibliothèque

07 août 2008

Les garde-fous (Frédéric Bézian)

Un polar en bande dessinée.

80 pages palpitantes!

Sur la première planche, un individu allume une cigarette, l’écrase dans un cendrier qu’il fracasse dans un miroir. Huit cases, sans bulle. À-plat noir sur fond jaune. Un début mystérieux qui ne laisse rien entrevoir de la suite du récit.

Des invités qui se rendent en chaloupe à une soirée mondaine. Dialogues décousus et suffisants dans une riche demeure. Sept planches. Quatre cases horizontales par planche. À-plat noir, fond vert et brun. Soudain, l’hôte reçoit ce message d’un domestique : «C’est la Police, Monsieur!»

Au lendemain matin de cette rencontre, l’hôtesse va s’entretenir avec monsieur Gerfaut. Sur la rive boisée du lac. Cinq planches. Courtes et longues cases rectangulaires. Couleurs variées.

En après-midi, le commandant Fédor Fix arrive à la villa du lac. Il s’enquiert des résidents : Boris Lentz, des Éditions Point de fuite, son épouse Alice Harno, et Odilon Harno, critique musical à la retraite et père d’Alice. Il raconte ensuite les crimes d’un tueur en série. Enfin, le policier invite les fortunés à la prudence. Onze planches.

Suivent un entretien entre Boris et Odilon, une vidéoconférence entre Alice et une auteure, et une scène amoureuse du couple. Six planches.

Ensuite, l’histoire se complexifie et les images deviennent plus tourmentées tout en conservant leurs lignes épurées et leurs couleurs évocatrices.

Référence

Bézian, Frédéric. – Les garde-fous. – Conception et création de la villa par Olivier Bézian. – Paris : Delcourt, 2007. – 80 p. – ISBN 978-2-7560-0629-1. – Cote BAnQ : BEZ.

Sur la Toile

Éditions Delcourt (extraits de l’album)

Interview de Bézian (Propos recueillis par Mikaël Demets pour Evene.fr, septembre 2007)

04 août 2008

Les relations franco-québécoises

Le bibliothécaire Jean-René Lassonde et l’agente de recherche Michèle Lefebvre présentent le futur site dédié aux relations franco-québécoises depuis 1760 dans le numéro courant de la revue À rayons ouverts.

Rétrospective historique

Après la Conquête de 1760, des échanges individuels et privés se poursuivent entre la France et le Québec. Dans la seconde moitié du 19e siècle, les relations entre les deux pays seront institutionnalisées : mission commerciale française (1855), nomination d’un consul de France à Québec (1859), nomination d’un agent général du Québec à Paris (1882).

Ces échanges seront intensifiées au 20e siècle : fondation de la Maison des étudiants canadiens à la Cité internationale universitaire à Paris (1926), ouverture de la Maison du Québec à Paris (1961), fondation de l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (1961), entente de coopération France-Québec en éducation et création de sa Commission permanente de coopération franco-québécoise (1965), création de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (1968).

Projet franco-québécois

C'est dans ce contexte que va débuter en 1993 le projet d’inventaire bibliographique sur Les relations France-Québec de 1760 à nos jours. Cet inventaire recense les documents de toutes natures consacrés à l’un ou l’autre aspect des relations franco-québécoises. Plus de 50 000 entrées sont actuellement disponibles dans la base de données de ce projet.

En 2004, un programme de numérisation de documents relatifs à ces relations privilégiées est mis en place par la Bibliothèque nationale du Québec (aujourd’hui BAnQ) et la Bibliothèque nationale de France (BnF). Cette collection compte actuellement 4 000 documents numérisés.

Suite à la convention de coopération signée en 2006 par les deux grandes institutions nationales, BAnQ et BnF, le projet des relations franco-québécoises depuis 1760 sera bientôt affiché sur un tout nouveau site. Ce site novateur présentera des possibilités de recherche plus diversifiées dans l’inventaire bibliographique.

Une chronique thématique complètera le site en proposant une chronologie détaillée sur les relations France-Québec. On y trouvera plus de 70 entrées. Cinq textes d’information tirés de cette prochaine Chronique sont présentés dans l’article de la revue À rayons ouverts :

1760 – Capitulation de la Nouvelle-France
1840-1841 – Projets d’instituts Vattemare
1921 et 1923 – Trains expositions de la France et du Canada
1934 – Fêtes du 400e anniversaire de la découverte du Canada
1961- Ouverture de la Maison du Québec à Paris

Le nouveau site sera mis en ligne au cours des prochains mois à l’adresse www.rfq.banq.qc.ca.

Les chercheurs et les personnes intéressées par les relations franco-québécoises accueilleront sûrement avec beaucoup d’intérêt cette nouvelle ressource documentaire offerte par Bibliothèque et Archives nationales du Québec et la Bibliothèque nationale de France.

Auteurs

Jean-René Lassonde, bibliothécaire, Direction de la Collection nationale et des services spécialisés

Michèle Lefebvre, agente de recherche, Direction de la recherche et de l'édition

Référence

Lassonde, Jean-René; Lefebvre, Michèle. - «La France et le Québec, des partenaires de cœur». – À rayons ouverts. – N° 76 (Été 2008). – ISSN 0835-8672. – P. 12-17. – [Version numérique].

Sur la Toile

La Capricieuse [1855] (BAnQ) (2005)

Lassonde, Jean-René. - «Les relations franco-québécoises depuis 1760 : un inventaire bibliographique». – À rayons ouverts. – N° 37 (Hiver 1997). – ISSN 0835-8672. – [Version numérique].

Portrait de la relation bilatérale Québec-France. – Québec : Gouvernement du Québec, 2008. – 8 p. – Cote BAnQ : R38A1/P677 OFF.

Les relations France-Québec de 1760 à nos jours (Inventaire bibliographique) (BAnQ) (2005)

01 août 2008

Odyssée géologique du Canada

Si la récente série télévisée l’Odyssée géologique vous a émerveillé, vous serez alors captivé par le manuel Canada Rocks : The Geologic Journey. Rédigé par Nick Eyles et Andrew Miall, tous deux professeurs à l’Université de Toronto, ce livre constitue une synthèse générale sur la géologie de l’Amérique du Nord et, dans une large mesure, de la Terre.

Des cinq émissions de l’Odyssée géologique, j’avais été surtout fasciné par la formation rocheuse de Terre-Neuve. Quel plaisir de retrouver la carte géologique de cette île avec les explications détaillées de son étonnante histoire dans le livre de Eyles et Miall. Mais voyons plus en détail le contenu de leur manuel.

Dans l’introduction, les auteurs soulignent la singularité des roches du Canada qui témoignent de l’histoire de la formation des océans et des continents à la surface de la Terre. Ils indiquent que leur livre s’adresse à un public général et non à des spécialistes. Enfin, ils précisent que leur présentation de la géologie canadienne est basée sur la tectonique des plaques.

Le livre compte douze chapitres. Une échelle des temps géologiques est présentée au début de chacun de ces chapitres; les ères qui concernent chacun de ces chapitres sont surlignées en jaune. Les chapitres contiennent un très grands nombre de photos, de schémas, d’encadrés et de cartes. Des suggestions de lecture sont proposées à la fin de chaque chapitre.

Voici les thèmes abordés dans chacun des chapitres :

1 - Un début infernal
2 - Les plaques tectoniques
3 - Les plaques unies du Canada
4 - Le Bouclier canadien
5 - L’invasion maritime
6 - La formation du Canada oriental
7 - La formation de l’Arctique canadien
8 - La formation du Canada occidental
9 - Les époques glaciaires
10 - Les ressources minières
11 - Les futurs défis
12 - Géologie et identité canadienne

Plusieurs encadrés soulignent les contributions de grands géologues : Norman L. Bowen et la pétrologie (p. 35), Jack T. Wilson et la tectonique des plaques (p. 38-39), Frank Adams et la géologie structurale (p. 45), William Logan et la faille éponyme (p. 184-185), Arthur P. Coleman et les Rocheuses (p. 299).

Ce livre de référence est complété par un glossaire, les sources des illustrations, une bibliographie, un tableau des temps géologiques et un index. Il n’y manque qu’une liste des encadrés.

Référence

Eyles, Nick ; Miall, Andrew. – Canada Rocks : The Geologic Journey. – Markham (Ontario) : Fitzhenry & Whiteside, 2007. – 512 p. – ISBN 978-1-55041-860-6. – Cote BAnQ : 557.1 E978c 2007.

Sur la Toile

American Geological Institute (AGI)
Commission géologique du Canada (CGC) (Gouvernement fédéral du Canada) [Ressources pédagogiques]
Earth Science World Image Bank (American Geological Institute) (Plus de 6 000 images)
Geologic Journey (CBC)
Geologic Map (U.S. Geological Survey)
Introduction to Geologic Mapping (David R. Soller, U.S. Geological Survey)
Meeting Challenges with Geologic Maps (William A. Thomas) (American Geological Institute)
Planète Terre (Un cours d'introduction et de culture scientifique en Sciences de la Terre) (Pierre-André Bourque, Université Laval)

Plusieurs autres sites spécialisés sont référencés sous la rubrique Géologie du portail Formatic 2000.