28 février 2020

Concours de photos collégiennes [ 2 ]

Le monde en images

Plusieurs centaines de photos ont été soumises par des collégiennes et des collégiens au Concours intercollégial de photo 2019-2020 organisé par le Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD). Les lauréats de ce concours annuel seront distingués par un jury. Voici une deuxième sélection personnelle de photos soumises au concours dans différentes catégories:

Ardea herodias / Parc du Jardin des sources, Sainte-Thérèse (Faune)
© 2019, Claudia Bérubé, Le monde en images, CCDMD


Bougie / Lévis (Paysage urbain)
© 2019, Héloïse Bonenfant, Le monde en images, CCDMD


La mer, un havre de paix / Parc national Tulum, Mexique (Paysage naturel)
© 2019, Tracie Belanger, Le monde en images, CCDMD


L'eau d'une vitre / Abitibi-Témiscamingue (Divers)
© 2019, Karine Dion, Le monde en images, CCDMD


Le Berbère / Merzouga, Maroc (Société)
© 2020, Nicolas Boulanger, Le monde en images, CCDMD


Je vous invite à voir toutes les photos soumises au Concours intercollégial de photo, à lire les descriptions et notes explicatives des auteur(e)s et à consulter leurs collections respectives.

Quel plaisir d’admirer les talents et visions photographiques des collégiennes et collégiens du Québec.

Félicitations à toutes les participantes et à tous les participants!

Source

Les photos téléversées dans Le monde en images peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Série 2019-2020

[ 1 ] - [ 2 ] - [ 3 ] - [ 4 ] - [ 5 ] - [ 6 ]

Références

Les livres et les revues traitant de photographie sont innombrables. Une riche sélection de ces ressources documentaires dédiées aux débutant(e)s est disponible dans les bibliothèques publiques, notamment dans les Bibliothèques collégiales du Québec, les Bibliothèques de Montréal et à la Grande Bibliothèque (BAnQ).

20 février 2020

Concours de photos collégiennes [ 1 ]

Le monde en images

Plusieurs centaines de photos ont été soumises par des collégiennes et des collégiens au Concours intercollégial de photo 2019-2020 organisé par le Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD). Les lauréats de ce concours annuel seront distingués par un jury. Voici une première sélection personnelle de photos soumises à ce concours annuel:

Calme au lac / Estrie (Paysage naturel)
© 2020, Marie Therrien, Le monde en images, CCDMD


Valle del Cauca / Colombie (Paysage rural)
© 2019, Raquel Pineros, Le monde en images, CCDMD


Lampadaire / Ville de Québec (Paysage urbain)
© 2019, Héloïse Bonenfant, Le monde en images, CCDMD


Tension de surface / Richelieu (Flore)
© 2019, Renaud Mailloux-Bourassa, Le monde en images, CCDMD


Paradis / Castelluccio, Italie (Paysage naturel)
© 2019, Samuel Gadoury, Le monde en images, CCDMD


Vie d'antan / Parc historique Pointe-du-Moulin, Notre-Dame-de-l'Île-Perrot (Bâtiment)
© 2020, Gabrielle Blair, Le monde en images, CCDMD


Je vous invite à voir toutes les photos soumises au Concours intercollégial de photo, à lire les descriptions et notes explicatives des auteur(e)s et à consulter leurs collections respectives.

Quel plaisir d’admirer les talents et visions photographiques des collégiennes et collégiens du Québec.

Félicitations à toutes les participantes et à tous les participants!

Source

Les photos téléversées dans Le monde en images peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Série 2019-2020

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Références

Les livres et les revues traitant de photographie sont innombrables. Une riche sélection de ces ressources documentaires dédiées aux débutant(e)s est disponible dans les bibliothèques publiques, notamment dans les Bibliothèques collégiales du Québec, les Bibliothèques de Montréal et à la Grande Bibliothèque (BAnQ).

14 février 2020

Les collections de bonsaïs / penjings du JBM



Danielle Ouellet vient de publier un ouvrage luxueux sur les collections de bonsaïs et de penjings du Jardin botanique de Montréal (JBM). Ce livre grand format est édité par Les Amis du Jardin botanique de Montréal (AJBM).

Les parties préliminaires sont constituées d’un préambule (Maud Fillion), de la table des matières, de trois préfaces (Pierre Bourque, Hu Yunhua, Tomio Yamada) et d’une présentation (Danielle Ouellet).

Les parties centrales présentent l’histoire des arbres miniaturisés, leur esthétique, les collections en photos du JBM et les notices descriptives des spécimens.

Les parties complémentaires contiennent les notes, les sources et crédits, la bibliographie, les remerciements, la page bibliographique et une notice sur l’auteure.

Parties préliminaires

Maud Fillion, directrice générale des AJBM, souligne le caractère hybride du volume, à la fois livre d’art et chronique historique sur les arbres miniatures. Ses propos chaleureux sont intitulés Un charme transcendant.

Pierre Bourque, directeur du JBM de 1980 à 1994, relate La fabuleuse odyssée des penjings et des bonsaïs du Jardin botanique de Montréal. Les Floralies internationales de Montréal, en 1980, constituent le point de départs de l’acquisition d’arbres miniatures. En 1985, le maîtres chinois de penjings Wu Yee Sun donnent des penjings tropicaux et tempérés au JBM. À partir de 1988, des bonsaïs créés par de grands maîtres japonais sont exposés au nouveau Pavillon japonais. En 1991, quelques centaines de penjings offerts par la Ville de Shanghai depuis 1980 sont exposés dans le nouveau Jardin de Chine. Par la suite, des maîtres nord-américains ont aussi donnés des arbres miniatures au JBM. Ainsi, les collections du JBM ont acquis une renommée internationale, en particulier en Amérique du Nord.

Les propos de Hu Yunhua, président de la World Bonsai Friendship Federation (WBFF), portent sur les relations entre les métropoles de la Chine et du Québec: Des penjings à l’origine de fructueuses collaborations Montréal-Shanghai. L’originalité artistique des paysages naturels en pot est aussi soulignée. Le texte original chinois suit la traduction française de cette préface.

Tomio Yamada, conservateur du Musée d’art du bonsaï d’Omiya, fait état de sa contribution et de celles de plusieurs autres maîtres japonais à la collection des bonsaïs du JBM, en 1989. Son exposé est intitulé L’art du bonsaï, un pont vers la paix. Le texte original japonais suit la traduction française de cette préface.

Danielle Ouellet présente les traits marquants de l’ouvrage. Le legs testamentaire de Michael Trevor Cartwright, ancien professeur de littérature française à l’Université McGill, a rendu possible la publication du livre par les AJBM. Les photographies originales couvrent près du tiers des quelque 350 spécimens du JBM. Plusieurs de ces photos sont accompagnées de citations de maîtres de bonsaïs et de penjings. Un regard historique et des repères esthétiques précèdent la présentation des collections en photos.

L’auteure conclue sa Présentation par cette invitation: «Je vous invite à vous laisser absorber par l’univers des arbres miniatures. L’émotion ressentie reste la vérité ultime pour toute personne qui prend le temps de poser son regard sur une de ces œuvres. Chaque membre de l’équipe de production en a fait l’expérience. À votre tour!»

Parties centrales

A - Histoire

Le chapitre sur l’histoire des arbres miniaturisés compte deux parties. La première, intitulée Une tradition asiatique millénaire, retrace brièvement les origines puis le développement des arbres en pot, d’abord en Chine, ensuite au Japon et aux États-Unis d’Amérique.

La seconde partie raconte l’histoire des dons de penjings et de bonsaïs au JBM en provenance de Chine (Shanghai et Hong Kong), du Japon, de l’Amérique du Nord, du Vietnam et autres pays tropicaux.

La relation des dons de la Ville de Shanghai et l’aménagement du Jardin de Chine sont particulièrement émouvants. Les contributions déterminantes de Huang Hua, Wu Zhenqian, Cheng Xiaohua, David Easterbrook et Pierre Bourque méritent d’être soulignées. Les nombreux arbres miniaturisés donnés par Ville de Shanghai peuvent être observés au Jardin du Lac de rêve, dans la Cour du printemps.

Les péripéties des dons en provenance de Hong Kong sont tout aussi captivantes. Ces dons proviennent de riches mécènes: Wu Yee Sun en 1984, 1985 et 1988, Cheung Sau-Jean en 1985, Lui Shu Ying en 1988. Les nombreux arbres miniatures de ces généreux donateurs sont exposés dans la serre du Jardin céleste. Outre les dons de ces maîtres, les interventions de Pierre Bourque et David Easterbrook méritent d’être soulignés.

À la suite de rencontres entre Takamichi Takahatake et Pierre Bourque, et de plusieurs démarches diplomatiques, la Société de bonsaïs du Japon offre en 1989 un grand nombre d’arbres miniatures au JBM. Ces bonsaïs peuvent être admirés au pavillon du Jardin japonais inauguré en 1988.

Le congrès international Rochers et forêts, tenu à Montréal en 1988, est à l’origine de la collection de bonsaïs et penjings nord-américains du JBM. Parmi les donateurs, on retrouve Andrew Nick Lenz, David Easterbrook, Léo Morneau, Stanley Chinn, George LeBolt et Pierre Séguin. Les entreprises privées et les institutions publiques nord-américaines sont aussi présentées au cours de l’exposé. Les arbres miniaturisés de la collection nord-américaine peuvent être admirés à la Maison de l’arbre Frédéric-Back, un pavillon situé au nord du JBM.

La collection des arbres tropicaux et subtropicaux est plus récente. Elle a été initiée par le don d’arbres vietnamiens par Quoc Kiet Tang en 2009. Depuis, elle s’est enrichie d’arbres miniatures en provenance du Bangladesh, de la Nouvelle-Zélande et du Mexique.

Les grandes collections de penjings et de bonsaïs peuvent donc être observées et admirées à différents endroits du JBM, selon les saisons: Cour du printemps du Jardin de Chine, serre du Jardin céleste, Jardin japonais et Maison de l’arbre Frédéric-Back. Des expositions temporaires ont aussi lieu dans la serre d’accueil.

B - Esthétique

Intitulé La beauté des arbres, le chapitre sur l’esthétique compte trois parties: Les écoles chinoises, Les styles japonais et Les approches nord-américaines.

La dimension artistique des arbres miniatures est soulignée en introduction. Chaque arbre miniaturisé représente un paysage naturel suscitant des émotions propres à chaque observateur. Le choix des arbres, la sélection des pots et des tables relèvent de l’artiste. Celui-ci vise à révéler la beauté de la nature, tout en se préoccupant de la pérennité de son œuvre. Dans ce contexte, les penjings et bonsaïs du JBM reflètent différentes cultures nationales et plusieurs traditions artistiques.

La Chine compte cinq grandes écoles de penjings, dont l’école septentrionale de Shanghai et l’école méridionale de Lingnan. Cette classification est basée sur cinq critères communs à toutes ces écoles, selon le maître Hu Yunhua: avoir un contenu culturel; s’inspirer de la nature mais la dépasser; respecter les lois de la nature; préserver l’harmonie; assurer l’équilibre dans l’irrégularité.

Les branches en plateau sont la caractéristique dominante des arbres miniatures conçus par les artistes de l’école de Shanghai. Ce trait distinctif est obtenu grâce à la ligature des branches, soit par l’utilisation de fils de fer pour orienter la pousse des branches. Au contraire, les penjings de l’école de Lingnan présentent une grande diversité de formes. Le tronc et l’architecture des branches sont mis en évidence.

Exemples:
- Caragana de Chine (arbre né en 1970, don du Gouvernement de la Chine)
- Micocoulier de Chine (arbre né en 1960, don de Wu Yee Sun)


Les styles japonais sont nombreux. Ils sont caractérisés par la forme du tronc, droit ou informel, et les lignes du contour bien définies du bonsaï. Plusieurs témoignages de maîtres de bonsaï sont cités à ce sujet, dont ceux de Tomio Yamada, Jiro Fukuda, Hiroshi Takeyama et Hatsuji Kato. Les analyses de Claude Gagné, Éric Auger et David Easterbrook sont aussi citées.

Exemple:
- Camélia du Japon (arbre né en 1965, don de la Ville de Tokyo)


Les influences chinoises et japonaises sont toujours présentes en Amérique du Nord, car les créations de bonsaïs par des artistes nord-américains sont très récentes. Les espèces arboricoles du continent doivent être considérées, d’où la préférence pour les conifères comme le thuya, le genévrier et le mélèze.

Exemple:
- Séquoia sempervirent (arbre né en 1885, don de Pierre Séguin)


Deux textes captivants sur le bonsaï nord-américain sont insérés à la fin de cette partie: l’un par Éric Auger, responsable des collections de bonsaïs du JBM, et l’autre par Matthiew Quinn, responsable des collections de penjings du JBM.

C - Collections en photos

Les photographies de près du tiers des quelque 350 penjings et bonsaïs du JBM sont affichées en deux sections: 1° les collections chinoises, japonaise, tropicale, nord-américaine et autres (161 pages); 2° les descriptions des spécimens (27 pages).

Les fiches signalétiques des descriptions sont présentées sous forme de tableau comprenant les éléments suivants: photo, type (penjing de l’école de Shanghai, penjing de l’école de Lingnan, bonsaï japonais, bonsaï tropical, bonsaï nord-américain, bonsaï tempéré), taxon, famille, nom commun, répartition géographique, année de naissance, créateur, dimensions, notice.

Exemples:
- Bougainvillée glabre (bonsaï tropical du sud-est du Brésil, arbre né en 1988, créé par David Easterbrook)
- Épinette de Norvège (bonsaï tempéré européen, arbre né en 1970, créé par George LeBolt)


Plusieurs citations sont insérées dans cette partie centrale du livre, dont celle-ci: «Un bonsaï est en contact avec plusieurs personnes au cours de sa vie: les gens qui le produisent, les différents propriétaires, les artistes qui l’ont travaillé, les personnes qui le regardent. Tout ce vécu peut être ressenti par qui le contemple.» (Éric Auger)

Parties complémentaires

Les Notes sont au nombre de 45. Les Sources et crédits ont trait aux citations et aux photos. La Bibliographie contient de nombreuses références en français et en anglais. Les Remerciements sont regroupés par pays: Chine (Shanghai, Guangzhou, Hong Kong), Japon, Québec et États-Unis d’Amérique. La Notice bibliographique indique entre autres les noms des responsables de l’édition du livre et des interprètes.

Référence

Ouellet, Danielle. - Bonsaï | Penjing. Les collections du Jardin botanique de Montréal. - Roger Aziz, photographe. - Montréal: Les Amis du Jardin botanique de Montréal (AJBM), 2019. - 277p. - ISBN 978-2-9801-2184-5. - [Citations: p. 21, 186]. - Bibliothèques de Montréal et BAnQ: 635.9772 O93b 2019 et 635.977207471 O932b 2019.

Le livre peut être consulté à la Bibliothèque du Jardin botanique de Montréal: 0827 O91.1. Il est en vente à la boutique Orchidée, au Jardin botanique de Montréal, ainsi que dans les librairies.

Images

Camélia du Japon, Camellia japonica cv., Theaceae © 2020, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 169.

Caragana de Chine, Caragana sinica, Fabaceae © 2017, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 90.

Micocoulier de Chine, Celtis sinensis, Cannabaceae © 2016, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 132.

Camélia du Japon, Camellia japonica cv., Theaceae © 2018, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 168.

Séquoia sempervirent, Sequoia sempervirens, Cupressaceae © 2017, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 208.

Bougainvillée glabre, Bougainvillea glabra 'Royal Purple', Nyctaginaceae © 2016, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 190.

Épinette de Norvège, Picea abies 'Gregoryana', Pinaceae © 2016, Claude Trudel, Le monde en images, CCDMD. - Photo similaire par Roger Aziz p. 227.

La Collection de photos de Claude Trudel, affichée sur la plateforme éducative Le monde en images, compte plus d’une centaine de photographies d’arbres miniaturisés prises au Jardin botanique de Montréal.

Cette collection compte plusieurs milliers de photos prises au Jardin botanique de Montréal. Les photos originales ont une résolution de 2048 x 1152 pixels, mais elles sont aussi disponibles aux formats 320 x 180 pixels, 800 x 450 pixels, 1024 x 576 pixels et 1920 x 1080 pixels. Les photos peuvent être vues individuellement ou en diaporama. Elles peuvent aussi être envoyées au format carte postale virtuelle. Sous une licence CC BY-NC-SA, les photos peuvent être utilisées gratuitement à des fins éducatives non commerciales.

Article connexe

Collections de bonsaïs

Sur la Toile

A Bonsai Book Review (Nigel Saunders, The Bonsai Zone) : Part 1 (28:44 min) - Part 2 (25:51 min)

Amis du Jardin botanique de Montréal (AJBM)
Société de bonsaï et de penjing de Montréal (SBPM)
Société de Bonsaï et de Penjing du Québec (SBPQ)
Bonsaï Gros-Bec (Centre d’interprétation du Bonsaï)

Jardin botanique de Montréal (JBM)
Les bonsaïs et les penjings (Les collections d'arbres miniaturisés du Jardin botanique de Montréal)

07 février 2020

Émergence de maladies infectieuses


Coronavirus 2019-nCoV / COVID-19

Une nouvelle maladie infectieuse.
Des dizaines milliers de personnes infectées.
Des centaines de morts.
Une nouvelle épidémie.

Pourquoi ?

Pourquoi y a-t-il de plus en plus d’épidémies de nouvelles maladies infectieuses ?


C’est pour trouver la réponse à cette question que j’ai lu Biogéographie et écologie de l’émergence, par Serge Morand, écologue de la santé au CNRS et au Cirad.

Voici quelques éléments de réponse notés au cours de ma lecture.

L’auteur cible une récente crise sanitaire comme point de départ de son étude: «Une épidémie majeure d’Ébola s’est produite en Afrique de l’Ouest en 2014, avec plus de 10 000 décès totalisés au mois d’avril 2015.» Les institutions internationales accordent peu d’importance à cette épidémie jusqu’à ce que des cas soient signalés dans des pays occidentaux. Cette maladie est causée par un virus dont l’hôte réservoir est une chauve-souris. La contamination résulte par la manipulation de chauves-souris infectées, par le contact avec des animaux sauvages préalablement infectés et par la propagation par contacts interhumains.

Le chercheur poursuit son exposé sous deux thèmes: Les caractéristiques des maladies infectieuses émergentes et Les facteurs d’émergence et les changements globaux.

L’espèce humaine est la plus parasitée: plus de 1 400 espèces de parasites et microbes sont signalés comme pathogènes chez l’humain et parmi elles plus de 60% proviennent des animaux. Les maladies infectieuses émergentes, dont l’augmentation est en croissance depuis les années 1940, ont trois caractéristiques: 1° une épidémie des émergences; 2° une nature microbienne prépondérante (virus et bactéries); 3° une origine prédominante d’animaux sauvages.

Le spécialiste distingue le nombre de maladies infectieuses dans un espace donné et le nombre d’épidémies de maladies infectieuses. Il fait ensuite le point sur les chauves-souris et les animaux domestiques: «La relation à l’animal apparaît essentielle à la compréhension de l’environnement épidémiologique humain.» Le temps de la domestication d’animaux, depuis environ 12 000 ans, et la proximité intime avec les animaux domestiqués sont des facteurs déterminants du milieu épidémiologique des humains. Par ailleurs, les émergences sont détectées dans les pays développés, mais les risques de nouvelles émergences zoonitiques seraient localisés dans les zones intertropicales.

Plusieurs facteurs associés à des changements globaux peuvent expliquer la problématique des émergences de maladies infectieuses: 1° le changement climatique; 2° la mondialisation du commerce international; 3° les modifications dans l’utilisation des terres, dont la déforestation; 4° les invasions biologiques. Ces facteurs sont ensuite détaillés par Serge Morand.

Une question chapeaute la conclusion: La prochaine peste est-elle certaine? Après avoir résumé son exposé, l’auteur lie les nouvelles maladies infectieuses émergentes à la crise majeure de la biodiversité. À l’ère de l’Anthropocène, il entrevoit que de nouvelles émergences de maladies non infectieuses sont à venir, une situation anticipée qui serait pire que notre situation actuelle.

Le texte de cet exposé scientifique est très dense, mais il apporte plusieurs explications sur les causes de l’augmentation des événements d’épidémies de maladies infectieuses émergentes. Les termes techniques sont définis. Les figures illustrent les données présentées au cours de l’exposé:

1. - Évolution du nombre de maladies infectieuses émergentes de 1940 à 2000
2. - Évolution du nombre d’épidémies de maladies infectieuses dans le monde de 1950 à 2010
3. - Caractéristiques (nombre) des réservoirs des zoonoses émergentes
4. - Relation entre le temps de domestication des mammifères domestiques principaux et le nombre de maladies infectieuses partagées avec les humains
5. - Carte de localisation des maladies infectieuses émergentes de 1940 à 2000, données de la figure 1
6. - A. Carte de la richesse en maladies infectieuses par pays / B. Carte de la richesse en espèces d’oiseaux et de mammifères par pays / C. Relations entre la richesse en maladies infectieuses et la richesse en oiseaux et mammifères par pays
7. - Évolution temporelle du patron épidémiologique global des maladies infectieuses.

Les personnes intéressées à approfondir leur compréhension du sujet pourront consulter les autres études du livre Émergence de maladies infectieuses: risques et enjeux de société:

De l’émergence aux émergences. Le cas de la pandémie grippale (Nathalie Brender et Claude Gilbert)
L’avenir, «cible mouvante». Les États-Unis, le risque NRBC et la méthode des scénarios (Patrick Zylberman)
L’action collective face au défi des zoonoses émergentes (Michel Figuié)
Surveiller l’émergence: défis et contradictions (François Roger).

Le livre est complété par des références bibliographiques, une liste des sigles et des notices sur les auteurs. Par ailleurs, l’ouvrage est préfacé par Frédéric Keck, anthropologue, et introduit par Serge Morand et Muriel Figuié.

Référence

Morand, Serge. - «Biogéographie et écologie de l’émergence». - Dans Morand, Serge; Figuié, Muriel; coord. - Émergence de maladies infectieuses. Risques et enjeux de société. - Préface de Frédéric Keck. - Versailles (France): Éditions Quæ, 2016. - 136p. - (Matière à débattre et à décider). - ISBN 978-2-7592-2490-6. - Pages 13-35 (article) et 121-123 (bibliographie). - [Citations: p. 13, 22]. - BAnQ: 614.5 E533 2016.

[Extrait: Émergence de maladies infectieuses, 2016]

[Traduction anglaise en libre accès: Emergence of infectious diseases, 2018]

Ajout (2020 07 01)

Pandémies virales de l’ère moderne (Emmanuel Drouet, Renée Grillot et Serge Morand, Encyclopédie de l'environnement)

Image

2019-nCoV (CDC / Alissa Eckert, MS / Alissa Eckert, MS, Dan Higgins, MAM, 2020) - This image is in the public domain and thus free of any copyright restrictions. As a matter of courtesy we request that the content provider be credited and notified in any public or private usage of this image.

Description / This illustration, created at the Centers for Disease Control and Prevention (CDC), reveals ultrastructural morphology exhibited by coronaviruses. Note the spikes that adorn the outer surface of the virus, which impart the look of a corona surrounding the virion, when viewed electron microscopically. A novel coronavirus virus was identified as the cause of an outbreak of respiratory illness first detected in Wuhan, China in 2019.

Sur la Toile

A - Ressources gouvernementales

Coronavirus 2019 (Gouvernement du Québec)
Nouveau coronavirus de 2019 (Gouvernement fédéral du Canada)
Coronavirus 2019-nCoV (Gouvernement de la France)
Nouveau coronavirus 2019-nCoV (Gouvernement de la Suisse)
2019 Novel Coronavirus (Gouvernement des États-Unis d’Amérique)

B - Ressources scientifiques

2019-nCoV Resource Centre (The Lancet)
2019-nCoV Global Cases (Johns Hopkins University)
Novel Coronavirus Outbreak (Wiley)
The Conversation (Articles on 2019-nCoV)
2019-nCoV Sequences (GenBank / NCIB)
2019 Novel Coronavirus Resource (NGDC)

Note

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi l'acronyme COVID-19 comme nom officiel du Coronavirus 2019-nCoV (Dario Thuburn - Agence France-Presse, Le Devoir, 11 février 2019).