06 juin 2007

La philosophie thomiste

Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve, archevêque et cardinal de Québec, regroupe six exposés dans un livre publié à la veille de la Seconde Guerre mondiale :

- Saint Thomas, mystique docteur (1928)
- Le rôle de la philosophie dans l’œuvre des universités catholiques (1930)
- L’université, école de haut savoir et sources de directives sociales (1934)
- Ite Ad Thomam (1935)
- La vraie culture thomiste (1936)
- Liberté et libertés (1937)

Dans son avant-propos, Villeneuve précise que ces textes rédigés d’occasion n’ont pas visé à devenir un ouvrage, mais à démontrer la solidité manifeste d’une doctrine, le thomisme, sur les fondements de laquelle l’auteur est convaincu qu’il faut bâtir tout l’édifice de la pensée philosophico-chrétienne.

Le premier texte porte sur saint Thomas d’Aquin, maître de la théologie mystique et modèle incomparable de vie mystique.

Dans le texte suivant, l’auteur exprime son point de vue sur l’université : L’université est une école de pensée. La philosophie est la plus haute forme de la pensée humaine. La philosophie chrétienne, enfin, est cette pensée humaine, purifiée par la Grâce et fortifiée par la Révélation. Nous tenons là déjà pourquoi la philosophie chrétienne, dans nos universités catholiques, doit occuper la première place et imprégner tout l’enseignement. Au cours de son préambule, il affirme : Si l’Église est thomiste, et elle l’est indéniablement, c’est parce que Dieu le veut ainsi. Dans le corps de son exposé, Villeneuve aborde les deux points suivants : Des rapports de la philosophie thomiste avec l’esprit universitaire et Les conditions de cet esprit universitaire parmi nous. Le ton est résolument polémiste.

Dans le troisième texte, l’auteur affirme que la science n’est presque pas plus avancée en notre temps qu’au XIIIe siècle […]. Ici aussi, Villeneuve se fait polémiste en argumentant sur sa vision de l’université, de la philosophie et de la science. Par ailleurs, il aborde directement le contexte de la crise économique et de la paix internationale.

D’entrée de jeu, dans le quatrième texte, l’auteur énonce sa conviction envers la transcendance du thomisme et de son rôle dans la formation des élites sociales. Villeneuve évoque ensuite longuement l’encyclique Aeterni patris (1879) de Léon XIII. Il considère ce document comme étant la grande charte du thomisme. Il poursuit son exposé en citant d’autres textes dithyrambiques sur le thomisme.

Le cinquième texte parle du premier congrès de philosophie pour laïques au Canada, congrès portant sur les problèmes économique, national, culturel, politique et religieux. Villeneuve insiste sur ce qui fait la force du thomisme, c’est-à-dire ses principes et ses méthodes susceptibles d’être appliqués aux problèmes contemporains.

Le dernier texte traite d’abord de la notion de liberté, puis ensuite des libertés. Villeneuve critique le fatalisme et le déterminisme, avant de prendre à témoin Thomas d’Aquin pour préciser sa pensée sur la liberté naturelle. Dans un second temps, il discourt sur les droits humains. Il conclue l’exposé par son credo envers le libéralisme catholique.

Référence : Villeneuve, Jean-Marie-Rodrigue. – Quelques pierres de doctrine. – Montréal : Beauchemin, 1938. – 217 p. – Cote BAnQ : 282.092 T4554v 1938. – [Version numérique].

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