La carte fluviale de Bayfield

La Collection numérique de BAnQ contient la carte du fleuve Saint-Laurent d’Henry Wolsey Bayfield publiée en 1860. Les treize coupures de cette carte ont une échelle d’environ 2 000 pieds au pouce (1 : 24 000).


Cet extrait de la 13e coupure (Montréal) présente certains des nombreux éléments contenus dans la carte du capitaine Bayfield : profondeurs des eaux, sens et vitesse du courant, îles, quais, phares, repères (bâtiments), relief, toponymes.

Des écrits de Claude Boudreau et de Ruth McKenzie présentent la vie et l’œuvre cartographique de Bayfield. Voyons deux points soulignés par ces historiens.

Ruth McKenzie décrit les méthodes hydrographiques utilisées par Bayfield : «Pour mesurer la profondeur des eaux, il recourait au fil de plomb à proximité des côtes et à un sondeur mécanique de fortune au large ; quant aux accidents de la côte (inlets, hauts-fonds et rochers), il les mesurait au moyen de la triangulation et du théodolite. Le chronomètre et le sextant représentaient ses principaux instruments pour la détermination des latitudes et des longitudes. L’objectif principal de Bayfield était de fournir des renseignements fiables propres à guider les navires à voile et à vapeur – plus de 1 000 annuellement – qui empruntaient le golfe et le fleuve Saint-Laurent. […] Ses propres cartes et ses directions, établies aux fins de la navigation, étaient aussi exactes qu’elles pouvaient l’être à l’époque et, pendant plus de 50 ans, elles guidèrent une quantité innombrable de navires dans les eaux traîtresses du système fluvial du Saint-Laurent.» (DBC)

Claude Boudreau retrace la genèse de la carte de 1860 : «En plus de celle de 1837, une autre série de cartes à grande échelle (River St. Lawrence above Quebec), publiées en 1860 et montrant le fleuve entre Québec et Montréal, est attribuée à Bayfield. Le cartouche de titre de ces cartes mentionne que le relevé date de 1858 et 1859. Pourtant, Bayfield ne travaillait plus à cette époque et c’est probablement au commandant Orlebar que l’on doit la mise à jour des relevés. Le fond de carte a sans doute été réalisé par Bayfield, avant 1840, alors que le commandant Orlebar […] n’a fait que mettre à jour les cartes de Bayfield, pour les faire publier en 1860.» (La cartographie au Québec, p. 45)

Source

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[Cote BAnQ : G/3312/S5C2/1858/R59 CAR]

Références

[ 1 ] Bayfield, Henry Wolsey. – The St. Lawrence survey journals of Captain Henry Wolsey Bayfield, 1829-1853. – Introduction de Ruth McKenzie. – Toronto : Champlain Society, 1984-1986. – 2 vol. – Cote BAnQ : 970.08 C453ch 1984 v.54.

Outre la longue introduction de Ruth McKenzie, le livre contient un glossaire des termes nautiques.

Les deux tomes de ce livre proviennent des collections de la salle Gagnon de l’ancienne Bibliothèque centrale de Montréal.

Claude Boudreau a écrit un compte rendu sur cette publication dans la Revue d'histoire de l'Amérique française. – [Érudit].

[ 2 ] Bayfield, Henry Wolsey. – Sailing Directions for the Gulf and River of St. Lawrence. – Londres : W. Clowes & Sons, 1837. – (Open Library).

[ 3 ] Bayfield, Henry Wolsey. – The St. Lawrence pilot : comprising sailing directions for the gulf and river. – Londres : Hydrographic Office, 1860.

[ 4 ] Boudreau, Claude. – La cartographie au Québec, 1760-1840. – Québec : PUL, 1994. – xii, 270 p. – ISBN 2-7637-7350-8. – Cote BAnQ : 526.09714 B756ca 1994. – [p. 35-46]. – [Extraits].

[ 5 ] McKenzie, Ruth. – Bayfield, Henry Wolsey. – Dictionnaire biographique du Canada en ligne (DBC), 2000.