L’Orfeo de Claudio Monteverdi
Le 24 février 1607,
La légende d’Orphée…
Le transition vers le Baroque…
Dès le premier chapitre, Toccata, Philippe Beaussant nous introduit dans l’atmosphère de la première présentation du premier opéra de l’histoire occidentale. Dans un style vivant, il nous situe dans le long cheminement musical qui a abouti à cette œuvre innovatrice.
Le chapitre suivant, La Musica, nous indique comment les premiers auditeurs percevaient le sens des couplets entrecoupés de ritournelles. Ainsi, l’auteur dégage les différences d’interprétation entre ces auditeurs et les auditeurs actuels.
Dans le chapitre sur l’Acte I, l’auteur aborde l’origine et l’évolution du mythe d’Orphée, le contexte de la pastorale, les poètes Le Tasse et Guarini. Ensuite, les différentes phases du premier acte sont passées en revue : le récitatif du berger, le chœur des nymphes, le récitatif de la nymphe, le chœur des nymphes, les récitatifs du berger, d’Orphée et d’Eurydice, les chœurs des nymphes, le récitatif du berger et la finale. Plus de onze pages sont consacrées au récitatif d’Orphée…
L’ambiance pastorale se prolonge dans le deuxième acte, mais les filles et les garçons sont séparés. Les premières cueillent des fleurs tandis que les autres chantent, dansent et jouent de la flûte et du luth. Soudainement surgit la Messagère dont le sens et les propos sont expliqués sur quinze pages. Cette scène, où le dialogue dramatique précède la narration, constitue un tournant dans l’histoire de la musique. La réaction d’Orphée est ensuite présentée, puis les déplorations du chœur et de la Messagère.
L’étude de l’Acte III débute par des considérations sur notre conception de l’art (expression) et celle des gens de la Renaissance (représentation). Après avoir présenté l’ouverture de l’acte, l’auteur aborde le dialogue entre Orphée et l’Espérance. Puis c’est l’irruption de Charon. Enfin, le chant d’Orphée… analysé sur près de quinze pages.
Pourquoi Pluton interdit-il à Orphée de se retourner vers Eurypide ? Et pourquoi Orphée a-t-il enfreint cet ordre ? C’est par ce thème que débute le chapitre dédié à l’Acte IV. L’auteur consacre ensuite treize pages au retournement d’Orphée et à la plainte d’Eurydice. Enfin, Beaussant rappelle le rôle du chœur dans la tragédie antique.
Commentant l’Acte V, le musicologue s’attarde sur la lamentation d’Orphée et sur les deux fins possibles de l’opéra (bachique ou apollinienne). Il commente ensuite l’intervention d’Apollon suivie du premier dialogue d’opéra, "une innovation capitale dans l’histoire de la musique". Enfin, ses propos sur le chœur l’amène à revenir à la problématique de la fin apollinienne de l’opéra.
Dans son épilogue, Beaussant conclue ainsi son essai : "L’Orfeo n’est pas seulement une œuvre musicale : c’est à la fois une fermeture et une ouverture. […] Dans l’Orfeo, Monteverdi fait accoucher la Renaissance et c’est le Baroque qui va en naître."
Références :
Beaussant, Philippe. – Le chant d’Orphée selon Monteverdi : essai. – Paris : Fayard, 2002. – 209 p. – ISBN 2-213-61173-4. – Cote BAnQ : 782.1092 M781o 2002.
Stevens, Denis. - Claudio Monteverdi. L’Orfeo. Favola in Musica for soloists, chorus and orchestra. – Londres : Novello, 1968. – viii, 150 p. – ISBN 0-85360-262-X. – [Partition]. Cote BAnQ : 782.1 M781o 1968.
Monteverdi, Claudio. – L’Orfeo. Favola in Musica. Parole di Alessandro Stiggio. – Capella antiqua München / Concentus musicus Wien / Nikolaus Harnoncourt. – Teldec 2292-42494-2. – [2 DC + Livret]. - Cote BAnQ : OPE 1 M781o.
Remarque :
BAnQ offre plusieurs versions de cet opéra, y compris une en ligne depuis la base de données Naxos Music Library (San Petronio Cappella Musicale Orchestra / Sergio Vartolo).
L’Orfeo de Monteverdi (texte de l’opéra et traduction en français)
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