Montréal au milieu du 19e siècle / Pierre-Louis Morin
Une description de Montréal au milieu du 19e siècle est présentée sur cette carte composite dressée par Pierre-Louis Morin (1811-1886) : Carte d’un Voyage de Paris à Montréal. Ce document cartographique est affiché sur le site BnF/Gallica, depuis le 9 février 2025.
« Montréal, sur la côte méridionale de l’île de Montréal, au pied d’une petite montagne qui lui a valu son nom, est la ville la plus riche et la plus peuplée de l’Amérique Anglaise, le principal dépôt des marchandises importées de la Grande Bretagne, le centre du commerce intérieur des Canada. Ces avantages, elle les doit à la facilité des communications avec le lac Ontario, l’Outaouais, le lac Champlain et toutes les parties d’un grand et fertile district agricole – plus encore, peut-être, au zèle et à l’activité de ses citoyens et au progrès toujours croissants de son industrie. Il y a une foule de puissantes compagnies commerciales et de fondations charitables, des Sociétés de littérature, d’histoire naturelle, d’agriculture, d’arts mécaniques, d’éducation, etc. Les édifices publics, les quais, l’entrée du beau canal de la chine et la plupart des maisons, sont en pierres de taille tirées des superbes carrières de la montagne.
Les principaux édifices publics sont l’Église paroissiale Notre-Dame, la plus grande qui existe en deçà du Mexique, longueur 256 pieds, largeur 133 et la hauteur des tours 202 pieds, La vaste et belle église de St.Patrice, la Halle du marché Bonsecours le plus vaste et le plus bel édifice, dans son genre, qu’il y ait en Amérique, le nouveau palais de Justice, le Grand Séminaire St.Sulpice, la banque de Montréal, celle de la Cité et celle de l’Amér.-Brit. du Nord, l’école des frères de la Doctrine Chrétienne, etc.
12 bateaux à vapeur, Diligences, Omnibus, éclairage au gaz, télégraphe électrique qui communique avec toutes les Villes du Canada, et des États-Unis – Population en 1850 52,000 habitants, dont 20,000 d’origine Française, 12,500 Irlandais, 9,000 Anglais, 6,000 Écossais, et le reste Allemands Américains etc. etc. – 34,000 catholiques – »
Remarque
Datant de 1836-1837 ou du milieu du 19e siècle, des données statistiques et des descriptions de plusieurs autres régions et lieux font l’objet de nombreuses observations. Le phénomène des aurores boréales fait l’objet d’une explication distincte. Une note manuscrite de George Simpson, gouverneur de la Compagnie de la Baie d’Hudson (1821-1860), atteste que Pierre-Louis Morin a effectivement fait un voyage dans les Prairies (Manitoba) au cours de l’hiver 1836-1837.
Source
Carte d’un Voyage de Paris à Montréal (1851) dressée par Pierre-Louis Morin. – BnF/Gallica.
Complément
Environs de Montréal (1864) : l’analyse de cette carte dressée par Pierre-Louis Morin est présentée dans l’Atlas du Québec en Amérique et du monde.
Biographies et autres documents
L'artiste québécois méconnu Pierre-Louis Morin, 1811-1886 (Robert Derome).
Morin, Pierre Louis (Biographical Dictionary of Archtects in Canada, 1800-1950).
Pierre-Louis Morin (1811-1886), créateur d'images archéologiques mythiques (Robert Derome).
Pierre-Louis Morin (Wikipédia).
Collection Pierre-Louis Morin [documents textuels, dessins, gravures] – (BAC)
Mémoire faisant état du coût d'un voyage en France et des travaux faits à Paris pour la bibliothèque de la Chambre d'assemblée du Bas-Canada, 14 juin 1853 – BAnQ.
Pierre Louis Morin (1811-1886) – BnF.
Le véritable plan de Québec fait en 1663 [document cartographique] Jean Bourdon [Pierre-Louis Morin]. – BAC.
George Simpson – John S. Galbraith (Dictionnaire biographique du Canada).